Chapitre 1

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Les yeux clos , la mine pensive et soucieuse , Amayel Diallo se balançait nonchalament sur son fauteuil directorial. La directrice générale de la société Africaine de transformation des fibres textiles la Satfit , était fort préoccupée.En effet , sa société traversait une grave crise financière depuis presque deux ans.Les ventes de leurs produits baissaient de façon vertigineuse , malgré un marché dynamique au Sénégal et dans la sous région ouest Africaine.

Fondée par son père Abdoul Diallo , l'un des premiers ingénieurs électroniciens du Sénégal , la société avait connu rapidement un développement fulgurant , allant jusqu'à devenir la première industrie textile sénégalaise , et la deuxième dans la sous région.

Aînée d'une famille de cinq enfants , elle avait hérité du fauteuil de directeur général que son père lui avait cédé après vingt cinq années de service.

Amayel avait fait ses études dans une grande école française de commerce , après un bac de série scientifique obtenu avec mention bien .Elle rentra au Sénégal à la fin de ses études pour aider son père dans la gestion de la société familiale.  Sa nomination comme directrice générale n'était donc pas usurpée. Sa mère Khadija Diallo qui aurait préféré voir le cadet d'Amayel et directeur commercial de la Satfit , prendre les rênes , estimait que la place de d'une femme n'était pas à la tête d'une société,  mais dans un foyer pour s'occuper de son mari et de ses enfants.Ayant une vision assez féodale de la société , cette dame fière , torodo (caste des nobles chez les peulhs(ethnie sénégalaise))  de naissance avait été élevée dans la pure tradition peulh.Elle était très connue par la jet set sénégalaise .Les griots chantaient constamment son lignage en faisant ses louanges soit lors des soirées et anniversaires au Théâtre National Daniel Sorano soit dans leurs productions musicales.

Considérée comme la rebelle de la famille par sa mère, Amayel qui adorait pourtant ses parents entrait souvent en conflits avec celle là même qui lui reprochait entre autres giefs son célibat à 32ans alors que de beaux et riche partis issus de familles nobles lui faisaient une cour assidue. Elle lui répétait fréquemment que sa carrière et sa grande beauté lui avaient monté à la tête et que si elle n'y prenait garde elle finirait vieille fille. En effet Dame Nature avait doté Amayel d'une grande et belle taille avec des formes plantureuses au niveau des hanches ce qu'on appelait familièrement au Sénégal La taille coca cola>> ; en outre ses traits très fin trahissaent ses origines peulhles ainsi que son beau teint un peu foncé.  Sans conteste elle était très belle.

Mais sa préoccupation de l'heure restait de savoir comment relancer les ventes dont la chute avait entraîné de très graves problèmes de trésorerie. Les différents compte bancaire de la société étaient tous au rouge les diverses stratégies de redressement mises en place jusqu'à la ayant toutes échoué.

Des coups frappés à la porte de son bureau la tirèrent de ses pensées.

:oui entrez !

Moussa Fall le directeur administratif et financier de la société entra ; elle se leva de son fauteuil à la vue de la mine de désolation qu'affichait ce dernier.

:Bonjour Amayel....

:Alors qu'elle son les nouvelles? S'enquit elle d'une voix tendue , sans même répondre au salut de son collaborateur.

:Elles refusent tous de nous accorder de nouveaux découverts et on dirait que les différentes banques se sonr concertées contre notre boîte.

Amayel poussa un soupir de découragement se leva et fit le tour de son bureau pour venir à sa hauteur.

:Que dis tu Moussa? Est ce que tu as vu les responsables de ces banques? 

La magie de la revancheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant