F L A S H BA C K
Je la regardais, recroquevillée au fond de la voiture, le visage caché contre ses genoux, vulnérable. Elle avait l'air si loin de la Camila habituelle, avec son sarcasme et sa ténacité.
— Bordel, Camila... pourquoi tu n'écoutes jamais ce qu'on te dit ? murmurai-je, en m'accroupissant à ses pieds pour la forcer à me regarder. J'attrapai doucement son menton pour relever son visage. — Quoi, aucune blague cette fois ? demandai-je avec un sourire froid. — Tu as... peur ? ajoutai-je, caressant doucement sa joue, juste pour voir sa réaction.
Elle frissonna, puis ses yeux flambèrent. — Ne me touche pas, lança-t-elle, un éclat de défi dans la voix.
Je haussai les épaules, sans me départir de mon sourire. — Tu devrais me remercier. Je viens de te sauver la vie, dis-je en désignant d'un geste l'homme inconscient sur le siège avant.
Elle détourna le regard, le mépris et la colère visibles dans ses traits.
— Arrête de jouer à ce double jeu. Qui es-tu, vraiment ? Et mon père... est-ce qu'il sait ce que tu es ?
— Une question à la fois, murmurai-je avec ironie. Mais pour l'instant, on a plus urgent.
Je tapai sur la paroi avant, signalant au chauffeur, Lance, de changer de route. À ma surprise, il se tourna et lâcha, impassible :
— Cette fille, tu ferais mieux de la tuer.
Je lançai un regard appuyé à Camila, qui me fixait avec horreur.
— Ne t'inquiète pas, je la tuerai... quand ça m'arrangera, dis-je pour apaiser Lance, tout en me délectant de la confusion dans les yeux de Camila. Elle se remit à crier, alors je posai une main ferme sur sa bouche pour l'empêcher de hurler plus fort. Finalement, je nous fis entrer dans la maison, fermant la porte derrière nous.
Je l'ai relâchée et enlevai les menottes. Elle frotta ses poignets, le regard perdu mais déterminé, cherchant un moyen de fuir, ou peut-être de comprendre ce qui se passait vraiment.
— Alors, c'est ici chez toi ? demanda-t-elle en observant la pièce d'un œil prudent.
— Oui, et pour ce soir, c'est ici que tu restes, répondis-je en me dirigeant vers la cuisine.
— Je vais rentrer chez moi, tu n'as pas le droit de me retenir, s'emporta-t-elle, sur la défensive.
Je laissai échapper un rire froid en me retournant.
— Comme tu as su si bien te débrouiller toute seule ce soir ?
— C'est quoi ton problème ? Pour qui tu te prends ?
Isaac réprima un sourire, clairement amusé par ma rébellion. Il fit quelques pas vers moi, son verre à la main.
— Depuis que je t'ai enlevé les menottes, t'es pleine de répondant. Est-ce que tu sais vraiment qui tu as rencontré ce soir ?
— Franchement, j'en ai rien à faire. Mais je suis sûre qu'il y en a qui seraient choqués de connaître ton vrai visage.
Isaac me fixa, son regard durcissant. Lentement, il leva son verre en ma direction.
— Qu'est-ce que tu foutais à cette soirée ?
— Ce ne sont pas tes affaires.
— Mes affaires ? Ça fait deux fois que je te sors du pétrin. Petite, tu n'as pas l'impression de trop croiser ma route ?
Je levai les yeux au ciel, croisant les bras, un sourire sarcastique aux lèvres.
— Et toi, tu te crois vraiment si important que ça ?
VOUS LISEZ
𝐂𝐀𝐌𝐈𝐋𝐀 & 𝐈𝐒𝐀𝐀𝐂
Romance𝘈𝘱𝘳𝘦̀𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘪𝘴 𝘭'𝘪𝘳𝘳𝘦́𝘱𝘢𝘳𝘢𝘣𝘭𝘦, 𝘊𝘢𝘮𝘪𝘭𝘢 𝘏𝘢𝘳𝘭𝘦𝘺 𝘢 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘢𝘣𝘢𝘯𝘥𝘰𝘯𝘯𝘦́, 𝘦𝘴𝘱𝘦́𝘳𝘢𝘯𝘵 𝘧𝘶𝘪𝘳 𝘶𝘯 𝘱𝘢𝘴𝘴𝘦́ 𝘵𝘳𝘰𝘱 𝘭𝘰𝘶𝘳𝘥 𝘢̀ 𝘱𝘰𝘳𝘵𝘦𝘳. 𝘚𝘪𝘹 𝘮𝘰𝘪𝘴 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘵𝘢𝘳𝘥, 𝘢𝘭𝘰𝘳�...