Chapitre 14: Sentiments ?

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On avait passé deux bonnes heures à regarder tous les deux un film. J'avais gardé ma main sur sa cuisse tout le long et avait prévenu mon père que j'étais chez un « ami » tandis qu'elle m'avait expliqué que sa proposition de venir était du au déplacement de sa mère et a la visite de son père chez sa famille. Ni elle ni moi n'avions parlé du baisé, ni de pourquoi on l'avait fait et encore moins de ce qu'on ressentait parce que oui, après réflexion c'était vraiment bizarre ce qu'on venait de faire.
« Notre » histoire, puisque oui, j'ose penser qu'il y a possiblement un « nous » maintenant, paraissait tellement cliché et inimaginable... notre rencontre, nos statuts, nos problèmes et puis mon dieu, notre baiser. Si bon mais si cliché à la fois, le genre de baiser qu'on ne fait qu'en rêve ou dans les films, et moi qui lui choppe les cuisse en plus... Plus j'y pense et plus j'en suis gêné comme à chaque fois que je repense à quelque chose qui semblait être gênant ou l'était complètement, heureusement je pense que le baiser se trouvait au juste milieu, peut-être même se trouvait-il un peu plus proche du semblant avec chance.

Je la regarde lire attentivement le nom des acteurs qui s'affiche à la télé, ce qui marque bel et bien la fin du film, donc ce que personne ne regarde habituellement. Mais elle, si, pourquoi? Sûrement parce qu'elle n'est tout simplement pas « personne ». Elle est tellement importante et spéciale pour moi. Que ce soit ses beaux cheveux blonds qui tombe sur son dos, son sourire ou encore ses expressions ridicules qu'elle dit tout le temps comme « mais noon » ou « chut ». Je l'aime pour tout ce qui la constitue et qui fait ce qu'elle est.

Je l'observe donc esquisser quelques sourires lorsque qu'elle voit un nom un peu drôle, je l'écoute murmurer et répéter le nom de certains acteurs étrangers ou bien difficile à prononcer. Elle va sûrement les oublier dans l'heure qui suit mais l'attention qu'elle y porte me plait. Comme tout chez elle.

« Tu comptes me regarder encore longtemps ?
- Haha, oui si c'est ce qu'il faut faire pour que tu me parles.
- n'importe quoi.
- Ah oui?
- Évidemment. Je te parlerai et te regarderai même si tu ne le faisais plus jamais. »

Lorsqu'elle prononce ses mots en me regardant sincèrement, je sens mon cœur louper un battement en même de sentir mes lèvres remonter toutes seules comme un idiot.

« Hum... écoute pour hier je suis moi aussi désolé, j'aurais vraiment pas du utiliser les choses de toi que je savais sensible pour te blesser, c'était mesquin.
- Ah tu connais ce mot toi?
- Ha-ha-ha, hilarant, non mais vraiment je suis désolé, j'espère qu'on se disputera plus jamais. »

Je la vis rougir après avoir terminé ma phrase.

« Par rapport à ça... ce que tu as dis avant et même après notre dispute tu... tu le pen-
- Oui. Oui je le pensais, tu comptes vraiment pour moi et encore une fois c'est une des raisons de pourquoi je t'ai rien dit jusque là.
- Mais pourquoi ?
- Pourquoi? Parce que je te trouve tout simplement incroyable, tu es une personne différente et spéciale pour moi même si ça peut paraître cliché et idiot. Je pourrais te sortir des milliers de tes qualités mais ça deviendrait encore plus gênant que ça l'est maintenant alors je vais m'arrêter là surtout que j'ai l'impression que je suis en train de m'enfonc- »

Après avoir doucement ris, elle me coupa en posant juste ses lèvres sur les miennes, tout simplement. Rien que ça suffit à mon cœur comme bonne raison pour se décider à battre à la folie. J'avais l'impression qu'on pouvait l'entendre battre à l'autre bout de la ville, tellement qu'il coupa court à tous les bruits aux alentours. Je n'entendis plus que lui et non pas lui seul, mais je crus entendre également celui de Gabrielle, bas oui, mais je l'entendis. Peut-être battait-il si bas a cause de la différence d'affection qu'on avait l'un envers l'autre ? Ou peut-être bien qu'il battait aussi fort que le mien et comme moi, elle pensait aussi qu'on pouvait l'entendre battre à des kilomètres ? Je m'en fichais, tout ce qui m'importait c'était ses lèvres, son corps, sa personnalité et elle toute entière. Ce bisous ne dura que l'espace de quelques secondes et pourtant lors qu'elle se sépara de moi, j'eus l'impression qu'il avait duré des heures entières et en même temps vraiment pas assez de temps pour que je puisse en profiter pleinement. Je lui dis alors du bout des lèvres en chuchotant comme pour ne pas briser ce petit cocon:

« Ça aussi on va en parler?
- Faudrait?
- Pas forcément. Tant que tu m'autorises à le refaire. »

Pour toute réponse elle m'attira vers elle lorsqu'elle tomba en arrière dans son lit en scellant nos lèvres l'une contre l'autre tandis que je la sentais sourire comme je le faisais moi même. Mais malgré notre bonheur qui était aussi fantastique que possible, ça me faisait peur, très peur même puisque je ne mettais jamais attaché à quelqu'un comme je le suis avec elle et j'avais l'impression que plus rien ne m'appartenait dans cette vie, qu'importe ce qu'elle me demanderait, je lui donnerai sans hésiter. Et j'avais peur que ce soit cela qu'on surnomme l'amour.

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Je sais je sais je sais désolée ! J'arrive plus en forme pour poster beaucoup plus  de chapitres promis! :)

Ma Voisine  [ Fanfiction Ethan Mbappé ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant