6. Lights of shooting stars

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Il était presque six heures de la matinée, et Jisung était déjà de sortie.

Il appréciait plus que tout la compagnie de ses amis balinais, mais ce matin, il voulait être seul. Il n'avait pas eu l'occasion de s'isoler vraiment depuis son arrivée, et entendre le bruit des vagues comme unique fond sonore lui fit le plus grand bien.

Les pieds nus baignants au bord de l'eau, il longeait la côte vide. Il espérait qu'il n'y ai personne sur la plage de sitôt, et ce n'était pas étonnant que sa requête se soit réalisée.

Il pensait pouvoir sortir pour réfléchir, mais en fait, sa tête était vide. Il n'avait pas envie de penser qu'il devrait rentrer dès demain, retrouver son petit cocon de routine. La capitale coréenne ne lui manquait pas spécialement. Là-bas, il ne pouvait pas admirer un levé de soleil si impressionnant.

Le soleil ne montrait pas un brin de ses rayons, pour dire qu'il faisait encore pratiquement nuit, mais il arrivait quand même à se situer. À force d'écouter le son de la mer, ses pieds le dirigèrent naturellement vers le bout de la plage, où l'étendue de sable était entourée de roches, qui soulevaient la falaise. Même en pleine journée, ce coin de la rive était très peu fréquenté.

Il jeta ses sandales au sol et s'assit dans le sable sec, adossé à un rocher. L'odeur du sel et des algues marines lui prit le nez et, bien que malodorant, il préférait ça au pétrole de la ville.

C'est quand il entendit un déclic derrière lui qu'il fut prit de frissons. Il pensait vraiment être seul, mais l'éventualité du contraire lui fit froid dans le dos. Il se redressa sur ses genoux pour se retourner.

Ses orbes se plantèrent dans ceux brillants du prétentieux.

Malgré l'obscurité, il reconnut immédiatement le garçon aux cheveux bruns. Son visage était très peu éclairé par un semblant de lueur rougeâtre. Le point de lumière s'avérait être le point de combustion d'un cigarette.

Ils ne s'étaient adressés la parole que quelques secondes, et ne le referont sans doute pas. L'ébène avait dû le voir dès son arrivée, bien avant lui, du haut de son trône rocailleux. Le brunet n'avait même pas aperçu le semblant de fumée quand il était venu jusque là.

Ce prétentieux, il y avait pensé chaque minute depuis hier, et impossible de le faire sortir de son cerveau, ce pourquoi il était éveillé sitôt. Il l'intriguait de plus en plus. Le jeune homme ne fut même plus étonné de le voir tant ils s'étaient croisés ces derniers jours, comme s'il faisait partie de son quotidien.

Ce dernier s'était retourné vers la mer, qui jouait de ses faibles vagues pour l'hypnotiser. On aurait pu croire que l'eau scintillait. Il ferma les yeux pour prendre une grande inspiration. D'une vitesse ahurissante, le grand brun s'était assis à ses côtés, si gracieusement que l'autre ne l'avait même pas senti venir.

Le brunet avait sursauté en le voyant. Son pouls s'était accéléré. Les yeux envoûtants de son vis-à-vis sur lui, il cru s'y noyer. Il lui tendit sa cigarette, à peine entamé. Jisung avait déjà fumé, très peu, pendant sa dernière année de fac. Il prit le tube à l'ébène pour en tirer une taffe. Ils se l'échangèrent à chaque bouffée, trois ou quatre fois.

Sans vraiment comprendre cette poussée de confiance si soudaine, le plus petit alla s'installer sur les jambes tendues de son ainé. Leurs yeux fiévreux toujours encrés les uns dans les autres. Après une autre taffe, ce dernier souffla la fumée sur le visage de son homologue, tout près de lui. Ses mains, libérées du cigare, se posèrent sur les hanches du plus petit, qui avait récupéré le cylindre pour déversé sa fumée à son tour sur son visage.

Ils avaient, l'un comme l'autre, terriblement envie de s'embrasser, se toucher, se noyer dans leur tension hors du commun. Ce fut au cadet de fondre sur ses lèvres, après une dernière bouffée, qu'il relâcha en plein dans la cavité buccale de son vis-à-vis. Il avait tant attendu ce moment, depuis, quelques jours maintenant, qu'il n'osait même pas boucher. L'ébène y répondit aussitôt, mouvant sur ses lippes.

Ils entraînèrent une danse endiablée, y mélangeant leurs langues. Les mains de l'inconnu glissant sur sa taille dénudée, Jisung sentait ses pulpes lui brûler la peau. Sa bouche descendit vers sa mâchoire, puis son cou, qu'il se mit à lécher et mordiller. Le brunet était totalement à sa merci. Il n'avait ressenti ce genre de chose depuis un long moment, voir même jamais.

Son souffle était court, il gémit tout contre le brun, le bout de leurs nez se frôlants. Son bassin commençait lentement à se remuer sur celui de l'autre. Son ventre faisait mille et un tournis alors que ses yeux s'accrochaient à ceux de son vis-à-vis.

Puis d'un coup, il s'était immobilisé. Le plus petit ne compris pas jusqu'à ce qu'il le vit regarder la mer. On y voyait un semblant de lumière, le soleil. Il s'était décalé pour le laisser voir, ne pensant pas voir l'aube de sitôt.

Quelques secondes, peut-être un peu tros longues. Le grand brun se leva, récupérant ses chaussures et sa veste. Il se pencha pour embrasser une dernière fois le cadet, toujours adossé au rocher, puis s'en alla.

C'était d'un coup plus calme pour Jisung, plus vide. Il se demandait si le prétentieux était venu juste pour voir le lever du soleil. S'il faisait ça tout les jours. Si, lui aussi, venait en vacances ou s'il vivait ici. S'il avait beaucoup de travail et voyageait pour se vider la tête.

D'un geste lent, il se redressa à son tour, chercha le mégot enfoncé de déjà quelques millimètres, afin de pouvoir le jeter plus tard, et repartit.

🏖️🏖️

L'avant dernier chapitre hiiiiii
Oui ils sont très courts y a quoi ??
Ohlala on rentre dans le vif du sujet là, j'suis sûre vous vous y attendiez pas.
Enfin bon, à plus au prochain chap et dédi à l'amour de ma vie skzflixx44 qu'attendait le chapitre avec impatiente lol

Taste | Minsung Où les histoires vivent. Découvrez maintenant