Chapitre 8

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Travailler est de plus en plus pénible pour Draco. Les jours où il n'est pas épuisé parce que Lyra refuse de faire ces nuits, il n'est pas concentré parce qu'il n'arrive pas à penser à autre chose qu'à Harry.

- Tu as une petite mine ce matin, dit Izzy lorsqu'ils se croisent dans un couloir. Tout va bien ?

Draco se contente de hausser les épaules et de prendre une gorgée de café. Il n'a pas fermé l'œil de la nuit. D'abord parce que Lyra a décidé de tester l'isolation phonique et ensuite parce qu'il c'est plongé dans ses grimoires pour trouver une potion qui pourrai aider Harry. Et malheureusement il n'a toujours rien trouvé.


- Draco, tu m'écoutes, demande Jenny.

Il fronce les sourcils et regarde autour de lui. Il est surpris de se trouver à côté du bureau des infirmiers, avec devant lui Jenny qui lui tends un papier.

- C'est ta liste de patient pour ce matin, dit-elle. Je finis mon café et je t'accompagne.

Il hoche la tête et se demande comment il est allé de son bureau au bureau des infirmiers sans se rendre compte de rien.

Sans attendre Jenny il se dirige vers la première chambre indiquée sur la liste. Il s'agit de Monsieur Robertson, un septuagénaire ayant fait une mauvaise chute dans les escaliers.

- Bonjour Monsieur Robertson dit Draco en entrant dans la chambre. Comment allez-vous ? Vous avez passé une bonne nuit ?

- Bien, et vous, mon garçon ? Vous avez une petite mine ce matin ? Vous avez fait la fête et rencontré une jolie fille ? demande-t-il en se redressant.

- Non, monsieur pas de fête pour moi, dit Draco en relevant ses manches. Et si on regardait votre cheville ?

Draco attrape la cheville de Monsieur Robertson et enlève sa chaussette délicatement.

- Dites-moi, quand ça vous tire, si vous sentez quelque chose, dit Draco en tournant la cheville doucement vers la droite.

- Je ne sens rien mais c'était à prévoir. Je l'ai dit à l'autre jeunot hier soir que je n'avais pas besoin de rester mais il ne voulait rien savoir.

- Il vient d'arriver il fait attention, dit Draco en souriant. Et maintenant, vous ne sentez toujours rien ?

- Ça tire un peu, mais ce n'est pas bien grave, n'est-ce pas ? J'ai bien dit à ma fille que ce n'était pas grand-chose, mais elle n'a pas voulu m'écouter et maintenant je suis là. Elle s'inquiète trop.

- C'est bien quand ils s'inquiètent, dit Draco en souriant. Vaut mieux ça que l'inverse.

- Mais trop ce n'est pas bon non plus jeune homme, si je l'écoutais je serais déjà en maison de retraite.

Draco ne peut empêcher son expression choquée. Il ne s'attendais vraiment pas à ça. Monsieur Robertson est alerte et en bonne santé, il ne voit aucune raison pour le mettre en maison de retraite. Ça serait certainement de la torture pour un homme comme lui.

- Docteur, vous avez commencé sans moi, s'exclame Jenny en entrant dans la chambre sans frapper.

- Désolé, dit-il avec son plus faux sourire.

Pendant un temps Draco et Jenny étaient amis. En fait elle a été sa première amie quand il a débarqué à l'hôpital. Ils s'entendaient bien, ils avaient le même humour et la même conscience professionnelle. Ils étaient tellement proche que tout le monde pensait qu'ils sortaient ensemble. Tout le monde y compris Jenny. Draco a vraiment eu du mal à lui faire comprendre qu'il n'était pas intéressé. Et ça a fait exploser leur amitié. Depuis ils sont professionnels et cordiales l'un envers l'autre mais jamais plus.

Amour AdditionelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant