Aloy et l'après guerre

Dystopie

Ma vie n'a pas toujours été très facile. Je suis née et j'ai grandi dans un monde rempli de dangers et de menaces omniprésentes. J'ai dû apprendre et survivre seule suite à la mort de mes parents. Ces derniers ont fini massacrés, découpés et mangés devant mes yeux sans que je ne puisse rien faire. Et cela me hante encore, tous les jours et toutes les nuits.
Mais il est temps pour moi de grandir et de laisser ces vieux démons derrière moi pour enfin me tourner vers l'avenir. Mon grand voyage commence et ce n'est que le début de mon aventure.

Ayant grandi en tant qu'enfant de parias, j'en suis moi-même une et ce titre me suit depuis trop longtemps. Mais pour ma protection et mon avenir il me faut une maison, un foyer ou je pourrais enfin me sentir bien. J'ai donc décidé d'intégrer une des trois tribus durant le Grand Rituel. Ça a toujours été un objectif pour moi cette cérémonie. Elle représente beaucoup pour moi, elle va enfin me permettre d'intégrer un clan, d'être reconnue, protégée voir aimée. Et j'aurai finalement un titre dont je serais fière. Mais pour avoir accès à cette cérémonie il faut que je rapporte un trophée, une entité de l'Ancien Monde qui pourrait prouver à tous que je suis digne d'être reconnue.

Ce voyage risque d'être long et périlleux mais le risque en vaut la chandelle, je dois réussir. Me voilà donc partie à dos d'un cheval que j'ai réussi à trouver dans une forêt dense malgré la proximité avec le camp des Karda. Ce cheval me sera d'une grande utilité dans ce périple ou mes jambes ne suffiront pas toujours. Je commence à travers la partie tempérée de nos terres, ce sont des paysages de forêts dense avec, heureusement pour moi une grande quantité d'animaux grouillant dans ces bois. Cette région est la partie la plus facile de mon voyage, celle que je connais le plus j'y ai passé mon enfance à traquer de jeunes renardeaux.

Mais après ces forêts remplis de vie, viennent les régions de glace ou la vie n'est plus. Les crêtes de montagnes menacent chaque voyageur s'y aventurant. Des vents glaciaires y soufflent régulièrement ce qui rend l'ascension ardue. Mais je n'ai pas le choix, il va me falloir gravir ces montagnes, je me suis préparée toute ma vie pour ces épreuves, ce n'est pas le moment de renoncer. Je me mets donc à gravir, je dois très souvent faire des pauses dans les creux des falaises pour m'y abriter un minimum sous peine de perdre mes doigts ou ma monture. L'ascension est rude, le peu de nourritures que je trouve ne sont pas très grasses et ne me suffisent pas toujours. Il faut aussi trouver de l'eau ce qui est assez compliqué dans ces terres glacées et faire du feu n'est presque pas imaginable à cause de ce vent d'une violence abrutissante. Ma monture peine aussi à monter il me faut donc souvent l'accompagner, je commence tout doucement à regretter ce choix et j'espère qu'elle me sera plus utile dans la région des sables jaunes. J'en rêve tous les jours alors que je lutte contre ce froid, car on dit que cette région est d'une chaleur réconfortante et d'un soleil maternelle.

Mais j'espère bientôt voir ces terres, d'ailleurs je crois bien les voir du haut de mes cimes de montagnes, ces grandes plaines chaudes à perte de vue. Et rien qu'à la vue de ce paysage mon cœur se réchauffe. Malgré cela, il me faut encore descendre de ces sommets. Ce qui n'est pas une partie de plaisir. Mes genoux souffrent au fils des sommets descendues, je me retrouve à devoir faire des pauses à chaque endroit plat.

Finalement après 3 jours de souffrance absolue pour mes genoux, me voilà au pied des montagnes. Je pense faire une pause après cette première épreuve pour me reposer moi et ma monture qui est à bout de force et ne demande qu'à se reposer auprès d'un feu. Et j'avoue que cela ne me déplaît pas non plus. Mais je ne dois pas rester trop longtemps à cet endroit, je ne connais pas très bien la région ni la faune qui s'y trouve. Heureusement que je reconnais quelques petits animaux qui feront un très bon repas.

Après ce temps de repos me voilà reparti, ce nouveau paysage de chaleur est agréable, cela me change radicalement du précédent. Au bout de 2 nuits de trot, je commence à comprendre le danger de cet endroit, il est trop chaud, trop lumineux, trop sableux. La chaleur évapore mes réserves d'eau petit à petit sans que je m'en rende compte. Ce trajet est le plus court d'après ma vision d'une ligne verte à l'horizon, mais cette vision semble s'éloigner au fur et à mesure que je me rapproche. En espérant que ce ne soit seulement mon cerveau qui me joue des tours. Je ne compte plus les jours mais me voilà enfin, à la lisière de la forêt. Je m'écroule d'épuisement à la première ombre que je croise. Mais je sais que j'y suis, les dessins des anciens décrivent l'endroit final comme une grande forêt collée au paysage de sable. Il me faut maintenant trouver la ruine de l'ancien monde, on raconte que c'est un endroit de métal ou se tenait auparavant un bâtiment de recherche. Mais ce dernier a succombé, comme tous les autres bâtiments de métal, face aux conséquences de la Grande Catastrophe.