Juillet 2010 - Le lendemain
Mon réveil avait sonné à 08H45. J'avais fait exprès de le programmer "tôt" pour pouvoir préparer le petit déjeuné de Nabil avant son réveil. C'était ce qu'on avait convenu la veille.
J'étais sortie du lit non sans difficulté, puisque quelques dizaines de minutes de sommeil en plus ne m'auraient vraiment pas fait de mal. J'avais eu énormément de mal à m'endormir hier soir après que Tarik soit parti. Mes pensées allaient toutes vers lui et je me suis remise bon nombre de fois en question quant à la décision prise. Toutes les fois j'en arrivais à la conclusion que oui, c'était effectivement la bonne décision. J'aurais aimé que rien n'ai commencé entre nous, j'aurais aimé rester la gamine qui le regardait juste en bavant à fond, sachant pertinemment que jamais je n'allais pouvoir l'approcher de trop près. Une fois qu'on tient notre fantasme entre les mains, c'était vraiment difficile de s'en défaire, même s'il n'y avait absolument rien entre nous mise à part des rapports charnels, c'était déjà tout ce que je n'aurais osé rêver quelques mois plus tôt.
Mes jambes me trainaient à la cuisine, tandis que personne n'était encore debout. J'allais lui préparer des crêpes, un jus d'orange et un chocolat chaud. Ca allait suffire à le rendre heureux de bon matin.
Je me permettais donc de sortir tous les ingrédients un par un, afin de commencer ma petite préparation. Je cherchais un peu dans les placards et les tiroirs un saladier afin de pouvoir préparer mes petites crêpes mais je ne parvenais pas à en trouver un seul.
Il y en a un au salon et de toute façon il vaut rien, pensais-je.
J'avais quand même prit le temps de réfléchir, si je prenais ce saladier, que je faisais ma petite préparation et que je le nettoyais pour ensuite le remettre à sa place une fois les crêpes faites, ça ne poserait sans doute aucun problème.
Bon, le temps de réflexion avait duré environ quinze secondes avant de me déplacer jusqu'au salon pour prendre mon beau saladier.
Je l'avais entre les mains, souriant comme une gamine. Je repartais donc tranquillement dans la cuisine pour commencer la préparation de mes petites crêpes dans mon saladier.
Une fois la pâte terminée, je n'avais pas trouvé nécessaire de la laisser poser un peu, voulant les faire directement pour que Nabil ait son petit déjeuné en temps et en heure et surtout pour garder le saladier sale le moins de temps possible. Je me lançais donc dans la cuisson de mes crêpes. J'en avais préparé 11 en tout, ce qui allait évidemment suffire pour Nab et même m'en laisser pour moi.
J'avais directement lavé le saladier, ni vu ni connu, l'avais séché, prenant soin de regarder qu'il n'y ai aucune imperfection et l'avais rapporté au salon, le reposant à sa place, un sourire trop fier aux lèvres.
Je décidais de tout ramené sur la terrasse puisque c'était plus agréable de prendre le petit déjeuné dehors. En sortant, mon assiette pleine de crêpes dans les mains, je tombais sur Tarik qui était entrain de fumer sur la terrasse, assis sur une chaise, la gueule éclatée comme s'il n'avait pas fermé l'œil de la nuit.
Le voir me fit une sensation bizarre dans la poitrine, son regard porté vers moi qui en disait long également. J'essayais de faire comme si de rien n'était, mais à l'intérieur c'était pas la joie.
Il était vêtu uniquement d'un short de sport noir, dépourvu de t-shirt ce qui me fit taper un petit fixe de quelques secondes avant de reporter mon attention vers son visage.
Je déposais les crêpes sur la table et n'osais même pas trop lui parler puisque je savais qu'il fallait vraiment qu'on essai de limiter les contacts. Je ressentais toujours cette sensation chelou dans mon ventre tandis qu'il paraissait vraiment K.O.
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DERRIÈRE, MON ANGE DIT « T'ES SI SOMBRE » - [ADEMO]
FanfictionElle était « la petite Soussou ». Il l'attirait et ça tout le monde le savait. Ils en riaient tous d'ailleurs et lui le premier. Sauf qu'elle n'était plus « la petite Soussou » mais ça, il le découvrait tout juste. « Si j'avais su ce que tout cela a...