Muse

2 0 0
                                    

J'ai envie d'écrire sur toi. Pour la simple raison que tu mériterais que je t'écrive des poèmes. Je sais que trop souvent je me laisse dégouliner et je me perds en des terres fort peu fréquentées. Je me retrouve à déblatérer sur le bonheur que tu m'apportes dans la vie, à chanter tes louanges, à perdre de vue ce qui fait que je t'aime. Ce qui fait que je t'aime, ça n'est pas la passion que je ressens pour toi, c'est le manque que je ressens quand tu n'es pas là. Ce vide que tu laisses va de pair avec la solitude qui m'assaille. Je me sens souvent seule, ce sentiment ne me quitte jamais longtemps. Il revient à intervalle régulier pour me ramener à ma condition, me met face à mon impuissance, me rappelle que j'ai parfois du mal à m'aimer. C'est bien souvent dans ces moments-là que des idées viennent se poser sur la berge de mon amertume, où je me mets à douter de toi. Je ne devrais pas douter de toi. Le simple fait de te savoir dans ma vie me donne le courage de me battre. L'envie d'aller mieux pour moi. Je vois se dessiner dans tes yeux le terrible tableau que je représente parfois et ça me donne des envies de peintures pour venir ajouter une pointe de lumière à mon grand bordel. Quand tu me renvoies, mes erreurs passées, toi plus que les autres me donne envie de me bouger pour aller mieux. D'ailleurs, je vais mieux. Je me sens l'âme d'un conquérant qui tente le ciel. Je me sens l'âme d'une Jeanne d'Arc qui usera de sa vie pour ne pas feindre l'Homme. Je me sens l'âme d'une poète qui jamais plus ne s'excusera d'avoir le cœur romantique. Je ne veux plus m'excuser de mes erreurs passées, je veux avancer et être fière de ce que j'entreprends. Et quand bien même je sais que je veux être avec toi aujourd'hui, je ne le ferais pas. Pas parce que je ne me sens pas prête, mais parce que je ne veux plus gâcher cet équilibre fragile qu'on a su trouver. Je ne veux plus avoir la peur de te perdre, je resterai donc le serviteur de tes passions. Il n'y a que quand je vais te chercher des perles de pluie venues d'un pays où il ne pleut pas que je me sens réellement en vie. Je préfère te courir après toute ma vie et y perdre du temps que de t'avoir et te laisser faner au fil des désillusions. C'est en cela que réside notre équilibre. Tu es ma muse et je resterai la peintre qui te dessine dans un coin de la pièce. Tu es ce qui fait naître en moi toutes les passions et qui d'un coup de vent éteint mes lamentations. Tu es celle pour qui je serais prête à parcourir des kilomètres et tu sais ce qu'on dit, le voyage en vaut la chandelle. Je pourrais tout quitter, tout vivre, tout fuir, pour te voler un baiser une fois la nuit tombée.

RomantiqueWhere stories live. Discover now