Pour sa dernière année, Rayan a décidé d'aller en internat. Histoire de se faire des amis mais surtout de s'éloigner de sa famille. Se retrouver à partager sa chambre avec un Alpha populaire est une façon brutale de sociabiliser.
L'image de la couve...
C'était les vacances de la Toussaint. Les résidents de l'internat avaient l'autorisation de rentrer chez eux. Rayan hésitait à le faire mais il n'avait reçu aucune invitation de la part de sa famille, il avait conclu qu'il n'était pas le bien venu et qu'il valait mieux qu'il reste à l'université.
Il espérait par contre que son colocataire avait prévu de partir loin car il commençait à sérieusement saturer.
Emmitouflé dans son écharpe, il attendait devant le portail que Matt finisse de dire au revoir à son copain pour qu'il puisse le faire à son tour.
« Profites bien de ta famille, dit-il tandis que son ami le prenait dans ses bras.
-Bon courage avec Isaac, s'il se passe un truc appelles-moi ! » une femme d'âge mûr au volant d'une voiture klaxonna.
Le bêta se retourna et lui fit un grand geste, il jeta un dernier regard aux deux garçons devant le portail puis il parti.
William, à son tour, rejoint un homme que Rayan devina comme étant son père. Et l'étudiant, maintenant seul, retourna, les mains dans les poches, au chaud.
Il passa devant la salle commune et vit au loin Isaac, assis sur un pouf, qui tapotait furieusement sur son téléphone.
Rayan espérait qu'il se soit fait jeté pas l'un de ses plan cul et qu'aujourd'hui il aurait enfin un semblant de sérénité dans leur chambre.
Il vit l'alpha se relever rageusement et l'oméga reprit sa route vers sa chambre mais Tara l'arrêta en chemin.
« Coucou, désolée de te déranger... elle est poliepour une fois, tu peux venir avec moi s'il te plaît ?
-Désolé mais je peux p-
-J'ai essayé de te laisser la chance d'être consentant mais bon... » elle saisit le bras de Rayan, qui n'eut même pas la foi de se débattre, et le tira avec force jusqu'à la bibliothèque.
Personne n'allait jamais à la bibliothèque. Pas même les couples qui souhaitent être tranquille. Toute cette mascarade était plus que suspecte.
Et vu l'énergumène à qui il faisait face, valait mieux être prudent. Auparavant seuls, quelqu'un se rajouta au duo: Isaac.
Et finalement, Tara abandonna Rayan dans un cul de sac. En effet, il était bloqué, collé contre un mur entre deux étagères de livres et Isaac à quelques mètres devant lui.
« J'ai besoin de te parler, le bleuté dégluti, "merde ça faisait longtemps que je n'avais pas entendu sa voix..." pensa-t-il perturbé, j'ai conscience que je me suis comporté comme un vrai connard ces derniers temps et... il chercha ses mots, j'aimerais qu'on reparte sur de nouvelles bases...
-Laisses-moi finir ! intima-t-il. Je... j'aimerais qu'on devienne amis, il fit abstraction à l'air mécontent du plus petit et continua, je m'en veux pour ce que j'ai fait et dit, et j'ai vraiment eu le comportement d'un gamin après... cette nuit. il le fixa des ses yeux verts profonds.
-Au, au moins on est d'accord sur ça... il bégaya un peu et ne savait pas quoi dire d'autre, mais heum... je pense pas qu'on pourrait... devenir amis. 'Fin après tout ce qui s'est passé... on en a même pas parlé en plus ! Et- » Isaacn'attendit rien d'autre, il se saisit de la main de Rayan et le tira vers leur chambre. "décidément, les gens n'arrêtent pas".
« J'étais sérieux quand je t'ai dis que je voulais être ton ami alors, on va parler. » lui avait dit le blond en chemin.
•
Quelques jours auparavant, après s'être fait rejeter, Isaac était sorti marcher pendant longtemps. Il avait beaucoup réfléchi et la colère avait remplacée la tristesse. À cause de ça, il pensait que (re)baiser n'importe qui allait le "guérir" de son amour.
Malheureusement, il s'était bien vite rendu compte que cela ne marchait pas comme ça. Maintenant, il souhaitait séduire Rayan et il était sûr qu'il y arriverait. Pour cela, que ce dernier l'apprécie un minimum était préférable.
Arrivé à la chambre, il se re-concentra sur sa tâche et quand ils entrèrent il posa tout de suite les bases :
« Bon, écoute moi jusqu'à la fin puis ce sera à ton tour, d'accord ? son interlocuteur lui jeta un de ses éternels mauvais regards et il prit ça pour un "oui". Commençons par le début, on peut dire qu'on est quitte après ce qu'il s'est passé au café ? Je t'ai insulté, tu m'as giflé ça y est c'est oublié ? il était nerveux et il relâcha un peu de pression lorsque son colocataire acquiesça ses propos, ensuite, ces derniers jours, c'était une façon de me... réconforter ? De ton rejet, reprit-il honnête, et pour la nuit qu'on a passé ensemble, l'air devint tout à coup moins respirable, je suis d'accord avec toi, l'étudiant grimaça et sorti ces mots avec difficulté, c'était une erreur... ».
Les deux se regardèrent un instant. Ce regard confirma que ce qu'ils s'entêtaient à dire était bien tout le contraire de la vérité : ce n'était bel et bien pas une erreur, et ce n'était sûrement pas la dernière fois qu'ils le feraient.
« Et je t'ai pas demandé... les deux hommes sortirent de leur transe, ça va mieux depuis ton agression ? Tu sais quand le gars t'avais embrassé de force...
-Oui... disons que... mon esprit a été occupé par autre chose ces derniers temps... » répondit Rayan en le regardant droit dans les yeux.
Il réalisa un peu plus tard l'ambiguïté de ce qu'il venait de dire et détourna le regard, rougissant sous le rire de Isaac qui ne fit que le gêner encore plus.
« Et... par quoi a-t-il été occupé ? répondit ce dernier en s'approchant doucement. Son colocataire retînt sa respiration.
-...Par un certain blond devant moi... » osa-t-il avouer.
Isaac fut surpris par la révélation soudaine de son... ami ? Il entrouvrit la bouche et Rayan loucha sur ses lèvres et approcha doucement sa bouche mais quelqu'un toqua à la porte les coupant dans leur élan.
Le blond sourit, "il allait m'embrasser là". Et il se dirigea vers la porte le sourire aux lèvres. Il ouvrit et son sourire s'évapora lorsqu'il tomba sur un homme, à l'odeur d'alpha, totalement inconnu.
« T'es qui ? il haussa un sourcil.
-Je cherche Rayan... c'est sa chambre non ? » répondit l'inconnu.
Derrière, le principal concerné tiqua à l'entente d'une voix qu'il connaissait plus que bien...
——————————————————————— Rayan après s'être encore fait tirer par le bras :
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