La taverne

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Le blondinet s'ennuyait. Cela faisait des jours qu'il n'avait pas trouvé quelque chose à peindre, trouvant tout sans vie et fade.

Il est vrai qu'au fin fond des monts Dosdragons, le paysage devenait vite répétitif. Son assistante et meilleure amie, Sucrose, lassée de l'entendre soupirer pour la énième fois, lui proposa :

- Pourquoi tu ne vas pas peindre un peu dans Mondstadt ? Plein d'endroits sont plein de vie là bas ! La cathédrale, la gilde, l'ordre...

Albedo réfléchissais à y aller depuis bien longtemps, mais il était bien trop effrayé de perdre contrôle suite à un burn-out récent. Il pesa le pour et le contre pour la dernière fois.

C'est décidé il y ira ! Il prendra juste ses médicaments pour éviter tout dérapage, bien que les effets secondaires soient... disons contraignants.

Il se leva, attrapa sa palette, une toile et sa sacoche. Il se munit de ses médicaments et de ses gants pour prévenir les effets secondaires.

- Tu peux aller voir Fischl, Bennett et Razor, toujours plein de vie ces enfants ! Il y a les sœurs, la Queue de chat, la taverne... continuait Sucrose en comptant sur ses doigts. Ah bah il est partit...

*

Albedo sortit des monts et héla une calèche. Celle ci se dirigea vers l'artiste. Un vieux cocher demanda :

- Où c'est qu'on vous dépose j'nhomme ?

- À Mondstadt s'il vous plaît !

- C'est parti mon Qiqi !

La calèche démarra, et Albedo commença à réfléchir ce qu'il allait peindre. Il irait bien voir sa sœur, mais elle est encore punie. Elle a fabriqué une bombe, encore. Albedo sourit doucement. Si Jean découvrait que c'était lui qui avait appris à Klee à fabriquer des bombes, il était mort et enterré.

Mais bon, on fait tous des erreurs de jeunesse !
La Queue de chat, même pas la peine d'y penser, c'est trop calme. Quand aux enfants, trop agités. Il ne pourra jamais les peindre. Sucrose avait dit d'autre chose, mais Albedo les avaient oubliées. Il ira donc à la taverne. La nuit commençait à tomber, il y aura donc pas trop de personnes mais assez quand même.

- N'est arrivé, j'nhomme ! 10 moras souiplait !

- Merci monsieur ! Dit Albedo en lui tendant 15 moras. Gardez la monnaie ! Ajouta il avant de partir en courant là où son inspiration le portait.

- Ben ça... Merci l'jeunôt !

*

Albedo entra dans la taverne. Contrairement à ce qu'il s'attendait, l'odeur ne lui prit pas le nez. Il y avait certes une odeur d'alcool, mais elle était fine et raffinée, comme du bon vin. On voyait (et sentait) que le propriétaire de cet endroit en prenait soin. Des alcooliques commandait déjà, et certains étaient déjà ivres. Une sœur élégante était assise au comptoir. Elle semblait attendre quelqu'un.

Albedo se dirigea vers le fond de la taverne, à un endroit où il peut voir le comptoir. Il demanda à un serveur si cela ne dérangerait personne, puis installa sa toile. Le blond esquissa le comptoir et le barman, un homme altier au cheveux rouge flamboyant. Il esquissa de même la sœur, qui buvait maintenant une chope de bière.

Quand il finit l'esquisse, un homme arriva en fracas. Le barman soupira et détourna les yeux quand il s'installa au comptoir.

- Rosaria ! Désolé de t'avoir fait attendre, il y avait des problèmes dans l'ordre ! Déclara l'homme d'une voix tonitruante.

- Ce n'est rien Kaeya, répondit la dénommée Rosaria.

Kaeya dit quelque chose au barman, qui était intelligible depuis la place de l'artiste.

- Tu ne l'es pas. Et tu ne le seras jamais. Maintenant calme toi avant que je te foute dehors, dit le barman un ton au dessus.

- Wow keep cool Diluc ! Je peux au moins avoir la même cuvée que d'habitude ? Je payerai.

Diluc se détourna et se dirigea vers les caves.

- Bon file ta bière que j'oublie cet affront, déclara Kaeya.

- Non. Je l'ai payé, rétorqua sèchement Rosaria.

- Et moi je t'en offre le double, dit il en lui donnant quelques pièces et en prenant la chope.

Il avala la bière presque pleine en une gorgée. Albedo, fasciné et intrigué par ces énergumènes, s'était approché du comptoir.

- Aaaaah... Ça va déjà mieux, déclara Kaeya en s'essuyant ses yeux pleins de larmes.

Était elle due à l'alcool ? Ou à autre chose qui échappait à Albedo et à Rosalia ?

Qui sais. N'empêche que cet alcoolique mystérieux éveillai quelque chose en Albedo, mais qui n'était pas juste de la curiosité. Il n'avait jamais ressenti ça auparavant, et ne savait mettre de mots dessus. Il lui semblait encore plus intéressant quand il remarqua son œil divin cryo posé contre sa hanche.

MÔSIEUR le capitaine de la cavalerie (Kaeya x Albedo)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant