Partie une

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Je saute de mon ikran, manquant de me fouler la cheville sur le sable brûlant. Une boule se forma soudainement au creux de mon estomac sous les regards d'incompréhensions des metkaynas.
Mon regard est attiré ensuite par le nouvel environnement qui nous entoure, notre nouvelle maison.
Je ne savais plus où donner de la tête, ces couleurs, ces reflets dans l'eau, peut être qu'on ne sera pas si mal que ça ici.
Je me retrouve vite ramener à la réalité par les cris des habitants de la côte. Je me cache derrière Neteyam qui n'a pas vraiment l'air plus rassuré que moi, même si il essaye de le cacher derrière ce sourire qu'il me lance pour me rassurer.

****

Nous étions tous en ligne, écoutant attentivement les propos de tonowari qui prennent le dessus sur les injures de sa femme Ronal concernant ma sœur et mon frère.
Soudain, une jeune femme sortie de l'eau. J'ai l'impression de voir une déesse sortir de la mer. Cette assurance qu'elle détient la met en lumière parmi ses congénères. Sa peau luisante où y glissait des perles salées semblaient irréelle, et c'est seulement maintenant que je prends le temps d'admirer cette peau d'une nuances différentes de celle des na'avis que j'ai pu fréquenter auparavant.
L'inconnue marche en ma direction, mettant en avant sa silhouette parfaite accompagnée de ses longs cheveux dotés d'un noir profond. Elle semble tout droit sortie d'un film, et bien sur elle en était le personnage principale.
C'est seulement après l'avoir fixé pendant de longues secondes que je me rends compte qu'elle l'a remarqué , puisqu'elle me lance un léger sourire. Je n'ai pas le temps de réagir, mon premier réflexes fu malheureusement de détourner le plus vite possible le regard, bien trop gênée d'avoir été prise la main dans le sac. Olala ses grands yeux ronds sont si hypnotisant, je ne les ai croisé qu'une seule seconde mais je pense n'en avoir jamais vu d'aussi beau.

« hey »
Fit une fine voix derrière moi.

Je me retourne étonnée, et je fais face à mon frère, lo'ak en train de baver devant la belle brune, je ne le blâme pas, loin de là mais qu'est ce qu'il m'agace.
Je lui mis un coup de coude, énervée de la situation. Ça ne lui suffit donc pas de draguer toutes les filles omaticayas? Il doit aussi se mettre à aborder la première venue!!?

« aïe! Calme toi. »
Me chuchote-il en se caressant l'endroit que j'avais frapper.

La concernée se mit à rire, c'est grâce à moi qu'elle rigole ?
Je me retourne pour le vérifier, nos regards se croisent une nouvelle fois, mais cette fois si je ne le détourne pas.

« Bonjour, et bienvenue! »
Nous lance-y-elle d'une voix douce

Elle me fait son plus beau sourire , c'est à peine si elle prit le temps de regarder le reste de ma famille, comme si la première de nous deux a détourner le regard avait perdu.. Je jurerais même avoir aperçus ses joues se roser. Cette fois si j'acquiesce en lui rendant un sourire affirmé avant de baisser la tête par automatisme. Perdu.

« Je crois bien que t'as une touche cette fois ci »
Me susurre lo'ak pour m'embêter.

Mon coude s'enfonçât dans son ventre sans que je puisse le contrôler.

« putain mais tu vas me lâcher à la fin! »
Gémit-il de douleur

***

Le soleil se fond dans la mer, me partageant des couleurs à me faire rêver. Quelques heures après notre arrivée, je me rendit compte que j'ai été bien trop optimiste. Nous étions bien trop différents pour eux, "les étrangers peureux qui fuient le danger". Tous nous regardaient avec étonnement, sauf l'inconnue brune de tout à l'heure.
Tsireya, c'était son prénom . Par chance, c'est elle qui a été chargée de nous accompagner à nos lieux de couchage. Possédant une joie de vivre extravagante, elle a pris son rôle cœur contrairement à son frère aîné qui continuait de négocier avec son père pour échapper à cette corvée, je n'ai d'ailleurs pas retenue son prénom.
J'étendais mon corps entier, flottant dans l'eau, et rêvassant à la pensée de Tsireya.  Les ondes me transportent ailleurs. Les courants opposés s'enroulent autour de ma taille et de mes jambes. Mes poumons se gonflent tendit que mes cheveux s'étendent tout autour de moi, semblant à une méduse frôlant la surface . Je laisse les perles salées brouiller ma vue et goûte au sel qu'elles ont déposé sur mes lèvres avant de sortir de l'eau

Tsireya -of course I did, who wouldn't ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant