L'étrange champ de blé

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C'était une nuit d'été. Je profitais d'habiter à la campagne pour me promener à travers les champs. Comme je vivais dans un coin vraiment perdu, je ne croisais jamais personne.

L'air chaud caressait doucement mon visage pendant que je détruisais mes tympans avec ma musique beaucoup trop forte dans mes oreilles. Je savais que ce n'était pas bien, mais à vrai dire, lancer ma musique à fond était le seul moyen que j'avais trouvé pour me détendre.

Mettre le son plus fort que mes pensées.

Je continuais de marcher sans but précis, tournant à gauche ou à droite de façon assez aléatoire chaque fois que j'arrivais à une intersection. Ce soir là, je n'étais pas vraiment concentré sur ce qui m'entourait.

Pourtant, même si je n'étais pas entièrement connecter au monde réel, je sentais que quelque chose n'allait pas. Ma vision me semblait trouble, comme si un léger brouillard flottait à travers les champs.

Ça donnait un air de weirdcore ou dreamcore. Vous savez, ce genre d'image un peu brouillée et qui semble réel et irréel à la fois.

Bref, cet air me mettait un peu mal à l'aise et je décidais de rentrer chez moi pour ne rien risquer.

Quand soudainement, je vis une main sortir du champs de blé et se tendre vers le ciel, comme si elle cherchait à attirer l'attention de quelqu'un.

Je me suis dis que c'était peut-être une personne en danger alors je décidais d'aller voir la main pour savoir si quelqu'un avait besoin d'aide.

Je traversais le champ de blé pour m'approcher encore plus. Me déplacer à travers les épis était assez compliqué mais je tenais bon, déterminé.

Alors que j'atteignais la main, je m'arrêtais et mon cœur manqua un battement. Pire que trouver un corps inconscient ou mort.

La main sortait du sol. Comme si le corps était vivant mais enterré.

Je reculais d'un pas, mais avant de pouvoir m'enfuir, la main attrapa mon bras et me tira vers elle.

J'avais beau résister, je ne pouvais me défaire de sa prise. La main me tirait vers le sol. Ou plutôt dans le sol. Je trébuchais et tombais, ne me laissant plus aucun moyen de m'en sortir. Je me laissais enfoncer dans le sol. Les épis de maïs se refermaient doucement sur moi alors que je vis le ciel et les étoiles pour la dernière fois.

Depuis, je suis l'un des leurs, enfoncé dans le sol, espérant un jour revoir la lumière du soleil, la douceur de la nuit, le vent fouettant le visage. À ce que l'on raconte, rêver est bon pour le mental. Je crois que c'est la seul chose que ne me rend pas encore fou, le fait de rêver de vivre normalement un jour.

Je suis comme eux, chaque vibration que je détecte indiquant la présence d'une personne me donne de l'espoir et cet espoir me donne la force de sortir mon bras pour appeler à l'aide.

Mais comme les autres, j'échoue lamentablement, entraînant une autre personne dans les profondeurs de ce foutu champ de blé.

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C'est la fin de ce premier oneshot, j'espère qu'il vous aura plus. Sachez que l'image que je mettre à chaque fois en début de chapitre sera l'image qui m'a inspiré

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