Chapitre 1: départ pour un long voyage

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04 juillet 2017

"Hey !" Tap...Tap... "Je sais que tu es là !"
"Hm ?"
Tap...Tap..."Ouvre-moi ! Gaijin* je sais que tu es là ! Ouvre cette porte !"

Le vacarme me réveilla. Mon propriétaire ne cesse de taper à ma porte. Il n'a donc rien à faire de ses journées. Ça ne lui suffit pas d'épier le moindre de mes mouvements, de critiquer quand je laisse trop longtemps mes commandes sur le palier et de...

"Gaijin ! Ouvre cette porte !"

Il me répugne, il n'a donc que ce mot à la bouche ? Connaît-il au moins mon prénom ? Ce vieux chnoque...il n'est bon qu'à m'ennuyer.

Après des énièmes coups, j'ai finalement décidé de me lever pour lui ouvrir la porte. Hors de question qu'il me gâche une seconde de plus de ma précieuse journée de repos. J'avais tellement taffé dur pour l'obtenir. Être journaliste est loin d'être paisible dans une ville comme Tokyo.

"Qu'est-ce qui se passe M. Tanaka ? Vous avez besoin d'aide ?"
"Comment oses-tu encore dormir à cette heure ? Tu n'as donc rien à faire ?"
"Hé bien... c'est que..."
"Et tu ne sais pas faire rentrer tes cartons ? Ils gênent le passage depuis hier midi ? Tu étais encore trop ivre hier soir pour les ramasser ?"

Quand je vous dis qu'il m'épie...

"Non...c'est juste que..."
"Bref ! J'attends encore ton versement des charges annuelles ! Tu as deux semaines de retard. Tout le monde les a payés dans cet immeuble...excepté toi Gaijin !"
"Oui, je sais mais en ce moment c'est difficile pour moi."
"Difficile pour toi ? Tu crois que ça ne l'est pas aussi pour les autres ? Vous les occidentaux, vous êtes toujours aussi individualistes !"

En effet, je ne suis pas née au Japon, mais c'est l'endroit où j'y vis depuis longtemps. Un endroit que je déteste particulièrement mais pour rien au monde je ne déménagerais.

Mon père est mort lorsque j'avais 3 ans, j'ai peu de souvenir de lui, dès lors sa mort ne m'attriste pas tant que ça. Ma mère a rencontré mon beau-père deux ans plus tard à son bureau. Il était japonais et arborait une aura charismatique et agréable. Je l'ai tout de suite accepté dans notre 'petit cercle' comme je le nommais. Au bout de plusieurs mois, il a du repartir au Japon. Ma mère et lui étaient si fou l'un de l'autre que même la distance ne détruisit pas leur amour. Bien au contraire, ils décidèrent de se marier, ce qui signifiait un tout nouveau départ pour moi aussi.

"Tu m'entends ? Gaijin !"
"Heu...oui M.Tanaka."

J'étais perdue dans mes pensées. Comment ma vie a-t-elle bien pu tourner ainsi ? Une jeune journaliste payée un salaire de misère et pour qui son cercle social se limite à son grincheux de propriétaire et ...

"Je te donne deux jours pour me payer ! Est-ce bien claire ? Sinon j'appellerai la police !"
"Oui...oui M.Tanaka. Vous aurez l'argent sans faute d'ici deux jours."

Je refermais la porte tout en le remerciant de sa visite. J'en ai assez de lui faire des courbettes à celui-là.

Haaaaa ! Comment suis-je censée trouver l'argent en deux jours ? Je compressais ma tête entre mes mains, comme si la pression sur mon crâne allait me permettre de jaillir une idée.
Une seule solution s'offrait à moi... Je pris mon téléphone pour appeler mon chef de rédaction.

"Tu n'es pas censé être en congé ? Pourquoi tu m'appelles ?"
"Senpai...excuse moi de te déranger mais crois-tu que la boîte pourrait m'avancer mon salaire ?"
"Quoi ?! Tu crois que chacun touche son argent quand il le souhaite !"
"Désolé Senpai, je ne le demanderais pas si ce n'était pas urgent."

Tokyo Revengers ; What if... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant