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Conseil musical : Sometimes I Still Find It Hard to Believe -Owsey
- Chapitre I
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La valeur des sentiments -
Allongé sur le sable encore chaud, ses bras et ses jambes formant une étoile de mer, Reo observait du coin de l'œil la personne située au bord du ponton, qui tout comme lui, venait chaque soir après les cours.
C'était l'hiver et pourtant, le besoin de s'éloigner de ses parents le poussait à rester ici, dans le froid.
La mer bien plus agitée que les autres jours, prévenait aux mouvements brusques des vagues, l'arrivée de la tempête.
Lorsqu'il se leva, la silhouette s'était assise. Par curiosité, il s'en approcha pour voir qui était cette personne. C'était une fille, de dos il ne pouvait pas voir son visage, mais l'atmosphère qu'elle dégageait lui était vaguement particulière.
Le vent jaillit brutalement, soulevant les quelques mèches qui cachaient son visage, puis il l'a reconnu. C'était elle qu'il souhaitait obtenir, avec son doux regard et son sourire si tendre, cette fille dans sa classe, si insouciante qu'elle n'avait jamais remarqué le jeu de regard insistant du garçon aux cheveux violets.
Dans le rayonnement que reflétaient ses cheveux, Reo y voyait un échappatoire au monde dans lequel lui et ses parents vivaient.
Il décida de s'asseoir juste à côté d'elle, son âme qui semblait s'être égarée, noyée dans cette étendue d'eau située juste sous leurs pieds.
Après un long moment à détailler l'abîme d'en face, le garçon prit la parole, lâchant simplement un : "C'est beau", dans un soupir de satisfaction.
"Alors... Quelqu'un comme toi est capable de ressentir ce genre de chose ? ", répondit-elle, en créant un contact visuel avec lui.
Les deux adolescents se regardaient désormais dans les yeux, Reo s'était perdu quant au profond regard que lui offrait l'iris de ses yeux. Sa pupille se rétractant et détractant à cause de la lumière.
"Comment ça ? ", prononça-t-il.
Seul le silence lui répondit, et c'était largement suffisant.
Cette fille qui depuis quelques mois avait attiré son attention, était si différente à ses yeux. C'était comme si son esprit avait sélectionné avec précision, toute la beauté de son être.
Aveuglé par amour, cette expression avait enfin pris un sens pour lui.
Elle cassa le silence, chuchotant doucement : "Oui, c'est beau "; le soleil qui passe à travers quelques nuages, créant des filaments de lumières se déposant sur le sable chaud où les galets et les coquillages s'entassent.
