Bonjour, Adieu, Et Moi Au Milieu..

Chapitre 4 - transformation

Je me réveillai dans un lit d'hôpital; il y avait des lumières partout qui m'aveuglaient... J'arrivais à ressentir toute les sensations de mon corps; une infirmière hurla, inquiète :
"Docteur, elle s'est réveillée !"
"Ce n'est pas possible : nous sommes en pleine opération. Elle a reçu plus qu'il ne faut d'anesthésiant !"
Mon estomac était ouvert, je pouvais sentir des objets métalliques se balader dans mes organes, mes jambes et mes bras étaient endormis avec l'anesthésie mais pourtant j'étais consciente..
Encore plus étrange, je pouvais sentir le sang se balader dans mes veines, le tissu de l'hôpital rigide frotter contre ma peau, la seringue plantée dans mon bras...
Ce fut de trop. Je finis par m'assoupir.
Quand je me réveillai dans ma chambre d'hôpital, je découvrai Léa assise sur un fauteuil qui paraissait peu confortable, munie d'un plaid. Elle devait avoir passé la nuit ici, quand elle me vit elle acourut à mon chevet :
"T'as raté plein de trucs pendant que tu étais dans le coma !"
"Haha"
Une douleur à l'abdomen me coupa dans mon rire je me demandai alors :
"Il s'est passer combien de temps...?"
"Trois mois..."
"Tant que ça...mais vas-y ! Raconte ! "
"Alors... On est tous rentrés après le drame. Mais quand les secours sont arrivés il n'y avait plus aucune trace du rituel. Ils ont cru qu'on était que des ados qui avaient bu et pris de la drogue et que ça avait dégénéré ... T'y crois toi !? Bon... Après on est partis et Ryan...Quand on est partis, on s'est rendu compte qu'il ne nous avait pas suivis et maintenant il est porté disparu... Helio, lui, il est devenu tout bizarre, comme si il était possédé, il disparaît souvent mais il revient toujours et on le voit encore au basket parfois à l'école. Tom a eu une discussion avec lui et il m'a dit que Helio avait des sentiments pour moi... Je suis désolée..."
"Vous sortez ensemble ?"
J'avais peur de sa réponse; mais il fallait que je sache pour mettre les choses au clair...
" Eh bien... On est sortis ensemble pendant trois jours je crois, mais j'étais triste à cause de Ryan... Je l'ai direct quitté, je m'en voulais trop pour toi en plus je ne l'aimais pas vraiment. C'est peut-être pour ça qu'il est aussi distant ? Bref, c'est top que tu sois réveillée on va pouvoir enquêter sur la secte. Et sur...tu sais...Ryan."
"Promis on va le retrouver ! Mais d'abord sort moi de cette hôpital de merde."
Je ne lui dis rien sur ce qu'il s'était passé pendant mon opération, ce n'est pas utile pour le moment, ça va nous rajouter des problèmes.
Je débranchai l'appareil qui était accroché à ma peau, planté dans mes veines, Léa me tendit mes vêtements et je m'habillai, nous partîmes.
Tom nous rejoignit à notre café préféré et Helio aussi...
"Tu nous as manqué" Dit Tom.
"Enfin ! T'as l'air d'aller bien, ça me rassure." Dit Helio.
Il avait l'air tout à fait normal alors je pris mon téléphone et, pour rester discrète, j'envoyai un message à Léa pour lui dire que Helio devait juste être inquiet et bouleversé, même si ça ne lui ressemblait pas et que maintenant il allait bien; mais elle était pas sûre de cette conclusion... À vrai dire moi non plus...
Nous devions à présent enquêter sur la disparition de Ryan.
Pour commencer, nous sommes allés prendre plus de renseignements au commissariat, mais nous ne trouvions aucune piste, ils ne voulaient pas nous en donner, nous étions sûrement trop jeunes, je peux comprendre qu'ils ne nous fassent pas confiance mais c'était notre meilleur ami et avec toutes les informations dont nous disposions nous étions les mieux placés pour le retrouver, je crois aussi qu'ils n'en avaient pas beaucoup.
Alors, nous mènerons notre enquête seuls. Nous partîmes en direction des différents hôpitaux de la ville, mais aucune trace de Ryan et demain on reprenait les cours donc nos recherches ont dû s'arrêter là... Lundi, comme avant l'accident Léa venait me chercher chez moi, pour rejoindre les garçons, je voyais bien qu'elle allait mal et qu'elle perdait espoir de retrouver Ryan...
Jusque-là je ne le savais pas encore mais elle avait raison de s'inquiéter...
Nous devions retourner dans la forêt là où tout s'était passé si on espérait le retrouver...
C'était la seule solution...
Surtout notre seule et unique solution...
Alors le week-end arrivé, nous partîmes sur la scène du crime.
Tout était là, comme la police l'avait dit :
Vide
Je cherchai partout autour de la petite clairière.
Qu'en Léa hurla. Nous courûmes dans sa direction, elle était assise par terre, la main sur la bouche, tremblante, trempée à cause de ses larmes... Devant elle, il y avait une ouverture dans de la pierre, des pieds en dépassaient, je tirais le cadavre et Léa poussa un deuxième cri.
C'était le cadavre de Ryan.
Il était mort, on l'avait poignardé dans la poitrine et à différents endroits, pour le cacher, là, seul et l'abandonné. Mais maintenant que pouvions nous faire, devant ce corps, seuls...
Appeller la police ?
JAMAIS.
Nous serions supectés de l'avoir tué...
Après de longues minutes de réflexion, nous décidâmes de ne rien faire. Ce n'était pas à nous de nous en occuper, mais maintenant nos empreintes,enfin mes empreintes, étaient sur le corps.
Nous avons donc creusé un trou au pied d'un arbre pas loin, on deplaça ce qui restait de Rayan dedans, nous le rebouchions et gravions sur l'arbre, au-dessus de sa tête : 2002-2018...
Léa avait maintenant arrêté de pleurer mais je voyais bien qu'elle allait mal...très mal...trop mal...
Les semaines qui suivirent "l'enterrement" de Rayan, Léa ne travaillait plus, elle se tailladait les bras et les jambes, griffonnait ses pensées noires sur ses cahiers et devoirs, elle avait arrêté de manger et séchait les cours de natation... Tous le monde s'inquiétait pour elle. Au fil des jours, ça empirait... Et un soir vers minuit, je reçus un appel de sa part... Je décrochai à la deuxième sonnerie, elle pleurait et ne faisait que me répéter qu'elle était désolée...
Je sentis au ton de sa voix qu'elle allait faire quelque chose qu'elle allait regretter. Je sortis en trombe de ma chambre, dévalai les escaliers pour accéder à mes chaussures. Et je courus chez elle.
J'arrivai trop tard...
Elle était allongée sur sont lit, les draps plein de sang...de son sang... Elle bavait et avait des boîtes de médicaments divers éparpillés à côté d'elle.
La suite à été très floue...
J'ai appelé les urgences qui sont arrivés peu après, et nous avons fini notre soirée à l'hôpital... Je lui teint compagnie tout le temps... Elle avait essayé de se suicider; c'était ma faute; j'aurais dû lui parler de mon opération, jaurais du être là pour elle dès que j'avais remarqué qu'elle allait mal..! Ce soir-là je lui promis d'en finir...pour elle !
Ça avait commencé avec moi, ça se terminera avec moi !
Je ne pensais pas qu'elle m'entendait mais elle me chuchota inquiète :
"Tu va mourir pour arrêter la secte... C'est ça hein ?!"
Mon silence en dit long sur ma réponse...
"T'as pas le droit ! J'ai déjà perdu Rayan je ne veux pas te perdre toi.."
Elle laissa échapper un sanglot. Je savais que ça lui ferait du mal mais je me dois de le faire. C'est mon devoir. Je finis par lui répondre :
"Je vais aller les voir, je me livrerai à eux, je les arrêterai, et tout redeviendra comme avant..."
"Si tu meurs, rien ne sera jamais comme avant !"
Il y eut un long silence de réflexion...
Elle n'avait pas tort mais si je le faisais pas ça finira bien par être le chaos ! Léa comprit dans mon regard que je ne changerais pas d'avis.
"Si tu meurs, je meurs. Alors si tu penses te débarrasser de moi tu a tort, je t'accompagne."
"Allons leur montrer que Rayan n'est pas mort pour rien ! Après tout je suis bien la fille de Satan. "
L'heure qui suivit dans l'hôpital se passa à élaborer notre plan. Nous en arrivèrent à la conclusion que s'ils n'étaient pas à la clairière ils devaient être à l'entrepôt... Vers 1h du matin nous partîmes de la chambre. Et comme nous le pensions bien nous retrouvîmes tous nos amis les demons...
Mais notre plan foireux s'avéra encore pire que ce que j'aurais cru..
Je pris la parole en entrant dans la pièce :
"Ça fait longtemps... Trêve de plaisanterie ! Je vais m'offrir à vous à une condition, que vous me divulguiez votre plan."
Ils rigolèrent comme si j'avais fait la blague de l'année... Avant que l'un d'eux puisse me répondre :
"On te tuerait après ! "
Ce qui prit de rage Léa (qui était cachée derrière un mur en miettes et qui ne devait que sortir en cas d'urgence)
Elle courru avec son bout de bois vers le démon en criant, il évita son attaque sans difficultés, Léa trébucha à ses pieds et quelque chose frappa ma tête. Lorsque que je me réveillai dans ce qui me faisait penser à une camionnette, ça me rappela bizarrement mon début d'année.
Et maintenant ?