Les rayons du soleil s'infiltrent dans la chambre par la fenêtre ce qui me pousse à ouvrir les yeux mais je les referme aussitôt à cause de la lumière du soleil qui m'aveugle un instant puis je les réouvre lorsque je me suis habitué à l'intensité des rayons solaires.
Mon regard se pose automatiquement sur une chevelure noire, couvrant un visage d'ange aux yeux de glace qui ne faisait pas partie du décors lorsque je me suis endormi.
Ses beaux yeux me fixent avec une froideur dont elle seule possède le secret. Elle possède un tel charisme que même avec quelques centimètres de moins que moi, elle réussi à m'intimider en un regard. Elle ne dit rien pendant un moment qui me paraît être une éternité avant de détourner le regard vers la fenêtre._Descend, nous partons. Dit-elle, le regard lointain.
Je m'exécute sans prononcer le moindre mot. Avec elle vaut mieux ne rien dire quand elle est aussi calme parce que c'est dans ces moments de calme qu'elle sème le chaos.
Je descend sur ses pas et lorsque nous arrivons dans le salon, Anthony me dévisage, son arme à la main avec un sourire narquois. Son sourire ne cache que son envie de m'abattre et pour y répondre, je le regarde de manière impassible pour lui montrer que son attitude ne m'atteint pas. Ce n'est pas la première fois que quelqu'un me regarde de travers ou me prend pour un sous-homme. J'ai l'habitude d'être différent et ce n'est pas le comportement des autres qui va faire baisser mon estime pour moi.Nous arrivons devant sa voiture et je me souviens des événements de la veille. Son sourire de psychopathe lorsqu'elle me pourchassait et la lueur dans son regard lorsqu'elle m'a vu me tordre de douleur. Mais je me souviens aussi de son visage d'ange assoupi dans le canapé face à moi, paraissant paisible alors qu'elle est la source des cauchemars de toutes les personnes qu'elle a torturées. C'est injuste qu'elle soit paisible alors qu'elle a ôté de nombreuses vies innocentes, torturé plusieurs âmes. Elle ne mérite pas tout ce luxe et ce calme; pas après ce qu'elle a fait. Peut-être que les personnes qu'elle a torturées étaient coupables de crimes mais la décision ne lui revenait pas. Aucun être humain sur terre n'a de droits sur la vie d'un autre. Le temps aurait fait son travail et aurait emporter avec lui ces personnes, en leur laissant le temps de se repentir de leurs fautes, et pour ceux qui aurait persisté dans le vice, ils seraient partis en restant esclaves du mal.
Le regard rivé vers le paysage, le calme règne dans le carrosse de fer dans lequel nous sommes. Personnes ne parle, comme d'habitude. J'ose un regard vers elle et vois ses mains crispees au volant et ses yeux rivés sur la route. D'un coup, elle accélère puis freine brusquement, ce qui m'envoie en avant mais je suis stoppé dans mon envol par ma ceinture qui me protège. Je la regarde dans l'incompréhension et son regard à elle reste fixé sur le volant. Je tente une approche pour essayer de comprendre ce qui se passe dans sa tête mais elle m'arrête d'un geste de la main. Les klaxons des automobilistes mécontents nous font tout les deux revenir à la réalité, elle souffle puis reprend la route. Pendant la suite de notre trajet, j'essaie de déchiffrer ses pensées en lui lançant des regards furtifs mais son visage sans émotions ne laisse pas de place pour pénétrer sa tête.
Les portes du manoir s'ouvrent à notre arrivée et mes yeux s'émerveillent encore devant cette architecture remplie d'arrogance. Ses murs nous narguent avec leur hauteur et leur aspect massif. Les pierres incrustées dans ceux-ci se moquent de nous de par leurs contours polis. Et dire que tout cela cache de sinistres secrets qu'aucun homme ne serait capable d'écouter.
Je descend après elle puis suis ses pas tel un petit chien. Lorsque nous arrivons dans le hall du manoir, elle fait un signe à deux de ses employés, celles qui m'avaient emmener ici.
_Emmenez-le et préparer le matériel. Dit-elle dos à moi.
Je ne comprends rien et lorsque ses deux petits soldats m'empoigne les bras et m'attache avec des menottes, je me débats mais sans succès.
_Qu'allez-vous me faire? Criai-je vers elle.
_Te punir.
Elle s'avance puis disparaît dans les escaliers me laissant à la merci de ses criminelles.
Je suis projeté dans cette même pièce dans laquelle j'ai failli devenir fou. Je me rue sur la porte pour frapper de toutes mes forces en hurlant mais j'ai l'impression de crier dans le vide et que personne ne m'entend.
Je me laisse tomber sur le sol, épuisé par tous les efforts que j'ai fourni. Après tous les risques que j'ai pris je me retrouve au point de départ avec cette fois-ci un couteau sous la gorge.
À quoi je m'attendais? C'est une criminelle et les criminels ne sont pas taillés pour la gentillesse, ils sont plutôt taillés pour la cruauté.Un bruit venant de la porte me détourne de mes pensées et la porte s'ouvrent sur le petit ange et ensuite elle se referme. Une lampe s'allume, donnant de fins rayons lumineux sur la pièce où nous nous trouvons. Des tâches de sang séchées sur les murs ainsi que des morceaux de chair et de peau sont éparpillés dans la pièce, ce qui me retourne l'estomac.
Dans ses mains, elle tient un couteau ainsi qu'une enveloppe dont le contenu m'intrigue._Où est-il? Dit-elle en posant une photo devant moi.
Ce visage qui ne ressemble que trop au mien, un peu plus vieux est de nouveau sous mes yeux. Je pensais ne plus jamais revoir son visage jusqu'à ma mort mais le voilà qui revient me hanter. Le faire dans mes cauchemars ne suffisait, il faillait aussi qu'il le fasse dans la réalité.
_Je n'en sais rien. Je réponds.
_Je n'ai pas envie d'abîmer ton beau visage. Dit-elle au creux de mon oreille.
Je perd tous mes moyens face à sa réplique. Elle trouve que j'ai un beau visage? C'est une blague?
_Je ne sais pas où il se trouve.
_Mauvaise réponse. Elle dit avant de me tailler le bras comme un vulgaire morceau de viande.
_Fait moi plaisir. S'il te plaît. Elle incline sa tête et me regarde avec autre chose que de la froideur dans le regard, elle me regarde avec un soupçon supplication.
_Je vous dis que je ne sais pas. Je répond en haussant le ton pour qu'elle comprenne bien.
Ma réponse a l'air de lui déplaire puisque son habituelle froideur revient dans son regard et son couteau se plante dans mon épaule.
_Dit-moi où il est! Crie-t-elle.
_Je ne sais pas. Je réponds à bout de souffle.
Je perds mes forces petit à petit. Je la vois s'avancer vers moi à grande vitesse. Je sens déjà mon heure arriver, ma vision se brouille et les choses autour de moi se font moins claires.
Alors c'est ça mon destin? Je vais mourir, assassiné par une femme? Pathétique.
Mes parents avaient raison, je ne sers à rien et je mourait en demeurant moins que rien._Arrêtez!

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𝑊𝑜𝑚𝑎𝑛 [En pause]
AçãoLà où les femmes détiennent le pouvoir, les hommes peuvent-ils s'en approcher? _Tu veux une histoire d'amour avec moi? Je ricane. _Un amour dangereux me plairait bien, dit-il. Une nouvelle histoire avec un peu plus de danger, bonne lecture ^^