Destin | Zorobin

Une nuit

Assis sur le banc, il regardait avec son seul oeil ce ciel étrangement étoilé pour un soir d'hiver, il n'y avait pas des nuages, le froid battait de plein fouet et des petites brises déambulaient par-ci par-là ; le banc était à moitié gelé mais il s'en fichait pas mal.
Son manteau et ses gants le protégeait, c'était déjà ça.
Ses pensées divaguait ça et là sans réel but ; le parc était pratiquement désert, rien d'anormal au vu du temps et de l'heure qu'il faisait, il aurait bien aimé rentrer chez lui mais pour une raison quelconque l'envie n'y était pas... D'ailleurs que pouvait-il faire une fois dans sa maison ?

Dormir ? Il y a passé la moitié de la journée.
S'entrainer au maniement du sabre ou à soulever des poids extrêmement lourd ? L'autre moitié.

-C'est tout ? S'étonna t-il lui même

Soupir... Normal que ses amis ne le comprennent pas, il ne fait que ça de ses journées, rare sont les moments où il peut les voir, faire une sorti entre potes ou autre. Pas qu'il ne le désirerait pas... Mais, c'est plus une question de priorité qu'autre chose. Il a un but à accomplir et une promesse à tenir, il ne peut se permettre de perdre son temps inutilement juste pour faire plaisir à d'autres alors qu'intérieurement on n'est même pas content, encore moins que de jour en jour il se rapproche de son objectif. Et donc pas besoin de s'attendrir sur certaines choses qui au final ne vont pas lui être d'une grande utilité.
Certains diront que ses pensées ne sont pas bonnes ou que pour lui ses amis ne sont pas important, détrompez-vous ; ces amis sont ceux qui le motivent, le poussent plus haut, ils ne sont pas nombreux mais avec eux y a toujours de l'action et on ne peux pas s'ennuyer avec.

Il sourit en pensant à eux, leurs visages apparu un à un dans son esprit et il ferma son oeil pour mieux en profiter, un sourire se dessinait sur ses lèvres.
La solitude, il l'aimait, ce que malheureusement les autres ne comprenaient pas tellement ; il aimait bien passé des moments où il écoute le silence de l'âme, ce moment de sérénité pur sans bruit de l'extérieur dans lesquels il pouvait mettre ses idées au clair, réfléchir et méditer en silence sans encombrement. Sentir cette paix en soi.
Mais le fait que personne ne le comprends le chagrine même si, comme d'habitude, il ne laisse rien transparaître.

-À cet rythme je finirai mes jours seul, Love Cook et la sorcière ont peut être raison... Qui aimerai une personne comme moi ? Pensa t-il en soupirant de frustration, un léger pincement au coeur.

Au loin, elle marchait dans le noir tête baissée, les mains gantés dans ses poches, une simple veste noir et un bonnet sur sa tête. Elle avait malgré tout froid, très froid même, mais elle en avait l'habitude on peut dire.
Ses bottes s'enfonçait à chaque pas rythmé dans la route enneigée. Aucune pensée occupait son esprit, aucune émotion émanait de son corps ; de loin, on ne saura distingué sa silhouette tellement il faisait assez noir dans ce côté du parc, il y avait des arbres le long du chemin, à tel point que certaines personnes ne la remarquait même pas sur leurs chemins, prenant son souffle pour une simple brise. Vous me diriez que certains l'on quand même bousculé, effleuré ou rentré dedans sans le "vouloir", c'est ce qui arrive quand on marche la tête en bas... Mais non, personne ne le fit, pourtant elle était en plein milieu du chemin mais rien.
On aurai dit qu'une force faisait fuir tout le monde.
La solitude était son ami de toujours depuis son enfance, la fuite et la traîtrise des jeux auxquelles elle avait passé maitresse, la tristesse son quotidien, son pessimisme un état d'esprit.
Durant toute son existence c'était ainsi, elle était rejetée, abandonnée, trahie, brisée tant des fois que pour elle s'en était devenu une habitude, une façon de vivre.