The Truth Untold (OS YoonMin)

The Truth Untold

Petits disclaimers :

- Histoire triste 🥲

- Notion de harcèlement🗣

- Warning Suicide🤚🏻

Je vous souhaite une bonne lecture en espérant que vous apprécierez ce tout premier OS ☺️

--------------------------------------

POV Yoongi

Des miroirs ? Je n'en ai pas. Je les ai tous brisés. Je ne supporte pas de me voir, de voir cette laideur gravée sur mon visage. Le monstre, m'appelait-on enfant. Je ne suis pas si éloigné de ce qualificatif. Même ma mère m'a détesté dès l'instant où cette marque a détruit mon visage. Brûlé au troisième degré du front au menton. Tout le côté droit de mon visage n'existe plus. Je suis un enfant maudit pour certains, d'autres ne voit qu'un garçon hideux, un être repoussant, un vilain a éloigné de la société. Combien de fois ai-je pleuré en grandissant ? Une mer aurait sans doute plus naître de mes souffrances et de mes appels à l'aide. Alors j'ai fui. Je ne suis, plus jamais, sortie de ma maison, de ma forteresse protectrice. Je travaille sur mon ordinateur, je commande à manger par téléphone, je me fais livrer tout ce que je peux et si je dois vraiment établir un contact visuel avec un interlocuteur, je porte ce masque en métal noir et or. Il effraye aux premiers abords, mais d'une curiosité et non d'un dégoût. Je les laisse s'imaginer ce qu'ils veulent. De toute façon, peu de personnes m'ont vu physiquement. J'ai lu sur Internet qu'une rumeur circulait sur ma maison. Certains m'appellent le sorcier, ou le démon qui se terre. La police est même venue une fois pour s'assurer que je ne faisais rien d'illégal étant donné que de nombreuses personnes avec signalées mon étrangeté. J'ai été blessé à nouveau. Mais que puis-je y faire ? Je suis un être qui n'aurait pas dû survivre.

Mon seul répit consiste à m'occuper de mon jardin. J'y fais pousser de nombreuses fleurs. J'aime leurs odeurs et leur beauté. Parmi mes fleurs préférées, je cultive patiemment des roses, des gypsophiles, des lys et des chrysanthèmes, ainsi que des hortensias, des althéas, des iris, des brodiaes, ou encore des agapanthes. La beauté de toutes ses plantes fait naître en moi un sentiment de satisfaction et d'amour inconditionnel. Mon stress quotidien diminue immédiatement une fois que je m'occupe d'elles. Et peu importe l'horreur de mon visage, elles ne me tournent pas le dos et attendent impatiemment ma venue. Étonnement, je ne me sens plus seul. Elles me font me sentir important et utile. Alors, dès que j'ai le temps, je retourne dans mon jardin adoré prendre soin d'elles, les abreuvant, leur contant mes émotions, leur confiant l'ombre de mon esprit tourmenté et la haine que je ressens envers moi-même.

Ce soir-là était un début de nuit comme un autre. J'avais commandé à manger et avais demandé au livreur de laissé le plat devant ma porte. Puis, après m'être assuré qu'il était parti, j'avais récupéré mon jjajangmyun que j'avais dévoré, sur mon canapé en zieutant la télé distraitement. J'avais fait ma vaisselle et étais ensuite allé me doucher, revêtissant un pyjama fraîchement repassé. Puis je m'étais allongé dans mes draps, trouvant difficilement le sommeil malgré l'heure tardive, perturbé par des souvenirs que je rêverai de pouvoir effacer. Le côté inédit de cette nuit se fit à l'entente d'un bruit venant de l'extérieur de ma maison. Je me relevais, apeuré et attrapais mon masque, m'empressant de recouvrir mon visage avant de rejoindre la porte arrière, menant à mon jardin de fleurs. J'entrouvris la porte, effrayé d'un possible guet-apens et surprenais un jeune garçon, présent au fond de mon jardin, accroupit devant mes fleurs. Je plissais les yeux, pas certain de ce qu'il faisait à une heure aussi avancée dans le jardin d'un inconnu. Il n'était que faiblement éclairé par la Lune et les étoiles, agissant avec méfiance en zieutant de droite à gauche. Je restais coi jusqu'à ce que j'aperçoive l'arme de son crime future. Un ciseau. Mon souffle resta coupé en le voyant coupé plusieurs de mes fleurs adorés. Les larmes montaient à mes yeux alors que je m'avançais le cœur débordant de rage et de douleurs. Ne pouvait-on vraiment rien m'accorder ? Pas même un jardin paisible ? Fallait-il vraiment venir jusqu'ici pour me piétiner ? Le criminel prit la fuite avant que je n'aie pu l'attraper, me laissant pour souvenir que l'herbe écrasé devant mon jardin et la dizaine de fleurs manquantes. Je m'effondrais en pleurs, caressant le peu de tiges restantes des victimes de cette barbarie.