Pirates of the Caribbean : until the death

Chapitre premier

"Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaire Elia ! Joyeux anniversaire !"
Elia chantait seule. Ses parents auraient dû être là pour ses 16 ans. Seulement ils n'ont pas pu. Ils sont toujours sur leur bateau, en compagnie de Jack Sparrow. "Ah! Jack Sparrow! Quel homme! Non Elia, concentre toi, c'est ton anniversaire aujourd'hui."
Elle avait pour seule compagnie un petit garçon, qu'elle appelait Sozinho, "seul" en portugais. Elle ne connaissait pas son nom; il ne parlait jamais. Cependant, il était le seul à la comprendre. Et même s'il ne lui disait rien, il l'ecoutait et la regardait avec ces yeux propres aux enfants en admiration.
Elle ouvrit les cadeaux que lui avaient laissés ses parents avant de repartie. Sa mère lui avait offert son foulard porte-bonheur, celui qu'elle mettait à la taille avec fierté lors d'abordages. De son père, elle reçut... un sabre magnifique! Il était tellement tranchant que l'on aurait pu se couper rien qu'en l'effleurant. Et il était si lisse! La jeune fille pouvait y observer son reflet. La poignée était ornée de rubis, sa pierre préférée (pour sa couleur rouge sang). Elia se demandait si ces deux cadeaux
n'étaient pas significatifs. Cela voudrait dire que... non, ses parents ne seraient pas d'accord pour une telle chose.
Le petit garçon lui tendit un petit paquet enveloppé d'un tissu rouge. Elia l'ouvrit et vit une petite figurine en bois, en forme de bateau, taillée à la main.
"Oh! C'est vraiment gentil! Elle est adorable!" lui répondit-elle en guise de remerciement. Bien qu'il n'eut que cinq ans, Sozinho était très habile de ses mains. On distinguait donc sur la statuette chaque détail précis qui pouvait être représenté.
D'un coup, ils entendirent frapper à la porte. Elia chuchota "Vas vite te cacher tu-sais-où!" Puis elle alla ouvrir la porte. Une vieille dame se tenait sur le seuil. Elle entra ans attendre.
"Ha enfin! J'ai failli attendre, lanca-t-elle.
-Excuse-moi Grandma"
Meme si la vieille femme n'etait là grand-mère de personne, tout le monde sur l'ile de Tortuga la prénommait ainsi.
"Quels cadeaux originaux tu as eu! Habituellement, pour ses seize ans, une demoiselle comme toi demande plutôt des robes ou des bijoux. Toi, un sabre, un foulard et une figurine en bois. Au fait, qui te l'a offerte?
-Hum... je l'ai fabriquée moi-même.
-Ha d'accord."
Grandma fit un tour rapide mais examinâtes de la pièce à vivre dans laquelle elles se trouvaient, pièce qui ressemblait fortement à la cabine d'un bateau-pirate. Elia répondit à ce geste avec un soupir. "C'est la même chose à chaque fois, pensait-elle, la vieille examine chaque recoin (qu'elle connaît) de la maison pour vérifier que je n'ai pas d'"illégal" chez moi." Les "illégaux" étaient des personnes qui, comme Sozinho, n'avaient pas de famille ni de quoi se loger et se nourrir. Ils n'avaient pas le droit d'être hébergés chez d'autres gens. C'etait comme ça, un monde sans pitié.
"Au fait, quand rentrent tes parents? Questionna la vieille dame.
-Dans une semaine, répondit Elia.
-S'ils sont vivant. Sur ce bonne journée, et bon courage."
Et Grandma repartit comme elle était arrivée.