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Mathieu, Clamart, le 16 février 2020
Putain, j'en avais marre, j'allais peter un plomb. Je détestais les hôpitaux et encore plus quand c'était pour venir voir quelqu'un d'la famille. Ça faisait deux jours, 48 putain d'heures. Léna dormait toujours et j'allais exploser si elle se réveillait pas bientôt, déjà parce que j'allais perdre pas mal d'argent avec le voyage qui avait du être décalé mais ça encore je m'en foutais mais j'étais irritable et ça allait faire qu'empirer si elle ouvrait pas ses deux yeux.
Chloé dormait encore sur la banquette verte qui me donnait la nausée, elle avait pris mon pull pour ce faire un oreiller et j'étais dégoûté de devoir l'entrainer dans des bails comme aç alors qu'elle connaissait même pas ma sœur.
Enzo -Elle aurait déjà dû se réveiller depuis longtemps.
-Elle est là que depuis avant hier Enzo.
Enzo -« Elle se réveillera vite ». Lâchait-il en mimant des guillemets. Le médecin m'a dit ça.
-J'sais, à moi aussi frérot.
Enzo -Maman serait contente que t'aies une copine. Lançait-il en regardant la brune dormir. Elle est jolie en plus.
-Eh ça va toi ? J'me mettais devant Chloé en croisant les bras. T'es trop jeune pour elle.
Enzo -Je suis sur d'être plus mature que toi donc j'ai des chances.
-N'importe quoi. Je roulais des yeux en soufflant. Tu ferais mieux de même pas essayer.
Enzo -T'es pas drôle. Il boudait en s'approchant de Léna. Elle me manque.
-Maintenant que Chloé dort. Je marquais une pause. Tu connais l'nom du type qui conduisait ?
Enzo -Je crois qu'il s'appelait Adam. Il est dans la même école que Léna.
-Tu dis rien d'accord ? Ça reste entre nous, j'vais régler ça.
Enzo -Il a été blessé lui aussi. Enfin je pense.
-Pas assez. Marmonnais-je. Ce connard. Soufflais-je.
Enzo -Babcia serait pas contente des mots que tu dis. Il me jugeait du regard en bouchant les oreilles de ma sœur.
-T'abuserais pas un peu ?
Enzo -Non. Crachait-il. Mama disait toujours qu'il ne fallait pas dire ça. Tu le sais Mathieu.
Il retirait ses mains du visage de Léna et un mouvement à ma gauche me faisait tourner sur moi-même.
Chloé -J'ai super mal au dos. Entendais-je entre deux bâillements. C'est horrible.
-Moi j'ai même pas pioncer. Avouais-je en me posant près d'elle.
Chloé -Je sais que c'est pas facile mais tu devrais. Elle posait sa main sur la mienne. T'as reçu des nouvelles sur son état ?
-Non, j'vais vriller. Je tournais ma main pour la glisser dans celle de la brune. Encore heureux qu't'es là.
Chloé -Tu veux qu'on sorte un peu prendre l'air ?
-Ouais, j'veux bien. J'me tournais vers mon frère. Tu restes ici ?
Enzo -Oui, je préfère. Je hochais la tête avant de reprendre mon pull qui était en boule à côté de nous.
-Tu viens ? Elle me souriait et ma tension disparaissait un peu plus.
Chloé -Je te suis. Concluait-elle.
(...)
Ma casquette sur ses cheveux et mon bras autour de son cou, nous marchions autour de l'hôpital alors c'était pas la vue rêvée mais j'sentais que ça me faisait du bien, parce que rester enfermé comme ça entre 4 murs c'était loin d'être mon truc.
Chloé, Clamart, le 16 février 2020
Alors que j'observais Mathieu entrain de fumer sa cigarette, le vent soufflait dans mes cheveux et les faisait disparaître derrière moi, je préférais ça que de les avoir dans le visage, je détestais ça.
Je respirais l'air frais de février qui se faisait un peu plus chaud que décembre et même janvier. Le soleil commençait à arriver et j'adorais cette période de l'année.
Mathieu -Dés que c'est fini ici j'te jure qu'on décale en vitesse au US.
-J'ai hâte alors.
Mathieu -J'ai tout prévu, t'es pas prête.
Je lui souriais en passant mon bras sous le sien, il riait en me soutenant et nous avancions à travers la foule qui s'était créé devant l'entrée.
(...)
Mathieu -Enzo ? Alors que Mathieu poussait la porte de la chambre, la calme planait et j'avais comme l'impression qu'il s'était passé quelque chose. T'es où ?
Un simple « Chut » passait à travers la bulle de silence qui s'était créée dans l'atmosphère.
Je suivais de près le blond qui avançait lentement à travers les machines de l'hôpital.
Alors qu'on arrivait devant le lit de Léna, Mathieu se stoppait net et pendant un instant j'ai cru que quelque chose de grave s'était passé alors que non, c'était même la bonne nouvelle de la semaine en voyant les deux yeux de la brune ouverts.
Mathieu -Putain Léna.
Léna -Je suis désolée. Soufflait-elle.
Je restais en retraite, savourant les retrouvailles devant mes pupilles.
Mathieu -J'vais l'trouver ce fils de-
Léna -Non, s'il te plaît. C'est pas de sa faute. Elle posait sa main sur l'avant bras de son frère et celui-ci frissonnait à son contact. C'est moi qui aurai pas du monter dans la voiture.
Mathieu -Tu rigoles là ? Il a 17 ans ce connard et il prend la voiture en étant bourré et tu oses dire que c'est de ta faute ? Putain. J'vais peter un câble. Il se frottait le front en marmonnant quelques mots incompréhensible. J'suis v'nu avec quelqu'un. Lâchait-il pour détendre la tension.
Elle me souriait et directement, je reconnaissais Mathieu dans tout les traits de son visage, c'était lui mais en plus jeune et en fille, c'était incroyable.
Léna -T'es la petite amie de Math ?
-Oui...Murmurais-je en m'approchant.
Math m'enlaçait pour me placer à hauteur du visage de Léna. Elle était rayonnante alors qu'elle était restée dans ce lit depuis 48 heures.
Léna -Bonne chance pour le supporter. Elle riait sous le regard blasé de son frère. Hein Enzo, tu l'as pas prévenu avant ?
Enzo -J'ai pas osé, je savais que t'allais le faire. Il tapait dans sa main.
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