- Chapitre 4 -

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Alessia

Trois heures du matin , c'est l'heure qui est affichée en regardant mon réveil. Cette seule lumière qui me rappelle l'insomnie que je suis en train de traverser. Je me réveille chaque heure et j'ai au moins besoin d'une demi- heure pour me recoucher.

C'est horrible.

J'en peux plus de cogiter. Toutefois, je n'arrête pas d'appréhender la journée qui m'attend. Cette journée pleine de péripéties.

...

J'ai les mains moites et le maquillage qui perle un peu à cause de la sueur. Il est actuellement deux heures de l'après-midi et impossible d'avaler quoi que ce soit. Je ne suis jamais anxieuse d'habitude, mais je sais que ces trois jours de bal me marqueront à vie.

C'est le premier grand jour des bals.

Je vais enfin pouvoir avoir ça derrière moi. Le stress commence à monter crechendo une fois notre maquillage, cheveux et tenues parfaitement conclus. Je ne suis pas une personne qui a particulièrement peur de grands évènements , mais je m'apprête à rencontrer potentiellement mon futur plus grand cauchemar, un mari. Cela me met extrêmement mal à l'aise et je n'ai qu'une envie, c'est de rentrer chez moi ou partir très loin. Je déteste déjà l'idée d'insécurité qui se propage dans tout mon corps.
Je mets mes écouteurs et laisse défiler ma playlist. Au bout de quelques minutes la pression redescend . Je me regarde dans le gigantesque miroir qui se trouve dans ma chambre  , quand une musique particulière retentit.

~ passaglia - Handel ~

J'avais l'habitude de l'écouter en compagnie de ma grand-mère. Elle adorait cette chanson. Je suis sure de là où elle se trouve , elle trouverait toutes les occasions pour l'écouter à nouveau. Abuela adorait la musique classique et c'est grâce à elle que mon frère et moi jouons tous deux d'un instrument. Elle me manque terriblement . Je ne souhaite qu'une chose , c'est quelle soit là pour m'accompagner à ce fichu bal.

Derrière moi, la porte s'ouvre. Les coiffeuses et le couturier entre dans la chambre et je retire automatiquement mes écouteurs.

- Nous sommes navrés d'entrer sans prévenir, mais nous n'entendions pas de réponse de votre part. Nous nous sommes donc permis d'entrer, témoigne la plus jeune coiffeuse toute gênée.

- Ne vous en faites pas , cela ne me dérange pas. Nous pouvons commencer.

C'est reparti pour un tour . Je n'aime vraiment pas ce moment, où une dizaine de main me tripotent de partout. Je sais que c'est probablement le rêve de beaucoup de personnes de se faire pomponner, mais ce n'est pas le mien. Les coiffeuses me refont des ondulations à mes cheveux. J'ai les cheveux naturellement ondulés , mais ils redéfinissent les boucles , ce qui donne un effet beaucoup plus soigné. Nous passons ensuite à la tenue et on me met le collier de diamant d'un bleu royal, appartenant à ma grand-mère. C'est moi qui l'ai choisi et je le trouve parfaitement dans le thème des astres. Mon corps est recouvert de paillettes , de strasses en forme d'étoile et j'enfile finalement des gants en dentelle blancs. J'allais presque oublier les hauts talons, que ma mère m'oblige à porter de chez Cesare Paciotti. Si cela tenait qu'à moi , je serais en ballerines .

Je n'ai aucun mal à marcher ainsi, mais je préfère ce qui est confortable. On ne va pas se mentir, au bout de quelques heures, les talons aiguilles font vraiment mal aux pieds.

IntouchableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant