Chapitre 2

6.9K 150 321
                                    

June

Je me réveille à cause des nombreuses secousses faisant cogner ma tête de gauche à droite. Je pousse un petit cri de douleur en tenant mon crâne puis mon cou qui commence à me faire un mal de chien.

Lorsque le bout de mes doigts touche le creux de mon cou, j'ai un mouvement de recul, et les larmes me viennent sans que je les retienne. Je crois que jamais je n'avais eu autant mal.

J'attends quelques instants avant d'ouvrir mes yeux quand la voiture se stoppe net, me faisant bousculer en arrière. Le conducteur cherche à me nuire ou quoi ?

A l'instant où mes yeux s'ouvrent, je suis ébloui par la lumière du soleil. Je mets ma main devant mon visage me faisant de l'ombre quand une main m'attrape violemment, me faisant sortir de la voiture de force.

Je n'ai pas le temps de réagir que je me fais brutalement éjecter du véhicule, mon pauvre corps s'éclatant contre le bitume.


- C'est quoi votre souci à la fin ! me relève-je avec difficulté.


Je vois qu'autour de moi il y a environ une dizaine d'hommes, leurs bras croisés derrière leur dos. Élio sort du véhicule, sa veste sur son épaules droite, se fichant complètement de mon état.

Il passe sa main dans ses cheveux, les écartant de son visage puis me regarde attentivement.


- Laisse-moi partir !


Aucune réponse, il ne répond pas, mais son regard est toujours posé sur moi.

Je prends une grande inspiration puis sans hésiter, je m'avance vers lui en levant petit à petit la tête. Et sans rancune, ma main part toute seule cognant sa joue.

Qu'est-ce que ça fait tellement de bien de claquer quelqu'un. Si je pouvais, je recommencerais sûrement une deuxième fois, voire même plus. Mais je tiens un minimum à ma vie alors mieux vaut ne pas recommencer.

Son visage se décale vers le côté gauche, et la marque de ma main commence a prendre forme. Je commence à sourire fièrement de cette jolie trace, lorsque des bruits se font entendre derrière moi.

Je me retourne voyant toutes les armes des hommes braquées sur moi, prêts à me tirer dessus à la moindre occasion. La main d'Élio se soulève en l'air, leur faisant signe de ne pas tirer.


- Rangez les, souffle-t-il. Tout de suite.


C'est la première fois que j'entends sa voix qui me fait hoqueter de surprise. Elle est grave, un peu cassée, mais diaboliquement envoûtante, ce qui le rend un petit peu sexy. Pourquoi suis-je entrain de penser à ça ?

Il retourne son visage vers le mien et s'avance vers moi d'un pas menaçant, me forçant à reculer. Ses yeux colériques me regardent d'une façon vraiment terrifiante. Mon premier réflexe fut de m'éloigner, il est très... imposant face à moi.

Il approche son visage, mélangeant son souffle avec le mien, lorsqu'il s'avance à mon oreille, il me chuchote quelque chose.


- C'est bien la première et dernière fois que tu lèves la main sur moi, ricane-t-il d'une manière sadique. Tu as vraiment de la chance que je ne frappe pas les femmes.

- Quel chance alors. Je peux m'en aller maintenant que tu as fais ton spectacle ? D'ailleurs, où est ton père, j'aimerais lui toucher quelques mots.


Il s'éloigne de moi, son sourire toujours et encore au coin de ses lèvres. Il m'attrape violemment le bras rapprochant cette proximité entre lui et moi, s'avançant vers l'entrée de la demeure.

𝐌𝐚𝐟𝐢𝐚 𝐠𝐚𝐦𝐞  [ EN RÉÉCRITURE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant