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"Monsieur et Madame Mikage Monsieur et Madame Toyoda
ont l'honneur de vous faire part du mariage de leurs enfants
Reo et Ishiro
et vous invitent à assister à l'union par un kon-in-todoke du jeune couple, célébré par monsieur Hue.
Samedi 28 octobre à 15 heures au sanctuaire shinto..."
À peine la lettre terminée qu'il l'a froissa entre ses mains, son point frappant brusquement son casier, "Putain j'y crois pas ! Mes vieux vont me marier avec cette-" s'exclamât-il, le visage plissé de colère.
"T'inquiète Reo, au pire on part en Australie ensemble, comme ça ils te retrouveront pas", fit Nagi en essayant d'enlever le papier plastique qui entourait sa sucette.
Désemparée, Reo posa son front sur le casier légèrement endommagé par la force de son coup, soupirant, "Nan c'est mort, on aura jamais le temps...c'est dans 2 semaines"
Après quelques secondes passé à se morfondre, il rabattit son sac avec énergie sur son épaule, "donne moi ça", lâcha-t-il avec agacement dans la voix, la paume de la main tendue vers son ami.
Le garçon au cheveux blanc lui donna le bonbon, "C'était de l'ironie t'sais"
En direction de leur salle de classe, l'humeur irritable de Reo était loin de passer inaperçue. Habituellement réclamé et salué par toute les personnes qu'il croisait, ce matin, c'était le regard fuyant des élèves qui l'avait accueillit, tous beaucoup trop peureux pour venir le confronter au sujet de son mariage.
Une fois installé tranquillement à sa place, feuilletants un livre d'affaires qu'il avait déjà lu et relu, un groupe de courageux vinrent l'aborder.
"Salut Reo !...", commença le blond, son intonation hésitante, "On voulait te féliciter pour ton mariage"
Reo décrocha son bouquin des yeux pour encrer son regard dans celui de son interlocuteur, le silence rongeant à présent la conversation.
Une fille posa des chocolats sur son bureau, "Ils sont Français", fit elle avec un tendre sourire, "Tu es un peu jeune pour te marier, mais si tu aimes vraiment cette fille, alors fonce !"
Intérieurement, son cœur loupa un battement. Reo détestais cette fille, et ce n'était pas à cause de son caractère ou de son physique, mais plutôt par rapport à l'impact que sa présence avait causé sur le lourd secret qu'il gardait profondément enfouit au fond de lui.
