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Rappel : "Un bip sonore indiquant qu'il avait ouvert la porte retentit, Reo jeta son vélo par terre sans aucune pitié, puis il entra, "j'espère que c'est propre chez lui", pensa-t-il en appuyant sur le bouton de l'ascenseur."
Arrivé devant la porte, le garçon leva son point pour y toquer par politesse, elle s'entrouvrit grâce à un courant d'air avant que sa main n'entre en contact avec le bois, "Il laisse vraiment sa porte d'entrée ouverte ?", constata-t-il perplexe.
En entrant, il prit soin de retirer ses chaussures à l'entrée, "Hé Nagi ?"
Un silence de plomb régnait dans l'appartement, alors il se dirigea au bout du couloir vers la chambre de Nagi.
Elle était vide, seulement son lit défait, son cactus Choki et quelques habits empilés sur une chaise, "Mais t'es où bon sang ? NAGI ?", s'impatienta-t-il.
"Reooo..", fit une voix étouffée dans une pièce voisine.
Le garçon sortit de la chambre pour se diriger dans le salon, puis vit son ami, allongé sur le canapé comme un cadavre dans un cercueil.
"Nagi ? Ça va pas ?", fit Reo un peu surpris
"Non..", marmonna-t-il, "Tu... tu dois me sauver"
Reo comprit rapidement que son fainéant d'ami allait en réalité très bien, dramatisant sûrement pour réclamer quelque chose, "Qu'est-ce qui va pas ?"
"J'ai besoin que tu m'achètes un nouveau chargeur...", marmonna-t-il, "sans téléphone je vais mourir... j'ai trop la flemme d'aller au magasin"
Reo soupira, "Sérieux Nagi.. tout est fermé à cet heure-ci, on ira demain"
Le blanc se redressa, fixant à présent les yeux violet de son ami, "Je fais comment moi maintenant ?"
Reo sortit le siens de sa poche puis lui jeta dessus, "Tiens, fais ce que tu veux avec, t'as un fixe pour que je commande les pizzas ?"
Son doigt pointa le meuble où se trouvait le téléphone fixe, les yeux toujours rivés sur l'écran à la recherche d'un jeu à télécharger.
Après le rapide coup de fil à la pizzeria, le violet s'assit sur un bout du canapé où Nagi avait laissé non volontairement un peu de place.
Un poids vint s'affaisser contre les cuisses du Mikage, le garçon baissa les yeux pour voir son ami, la tête masquée par son téléphone, "Dis Reo.."
"Quoi ?"
"Est ce que tu m'aime ?"
Cette question prononcée comme une autre, coupa le rythme harmonieux du cœur de Reo, maintenant incontrôlablement saccadé.
Lui, aimer Nagi ?
"Bah ouais, t'es mon meilleur ami..", répondit-il en essayant d'être le plus naturel possible.
"Ah ok.." souffla Nagi du tac au tac.
Les yeux toujours rivés sur son écran, les bruits de son jeu vidéo reprirent le devant sûr la conversation.
Ses joues était-elle rouge parce que sa réponse avait été sèche, ou bien parce que sa question avait été imprévisible ?
Le temps croissant qu'il passait avec Nagi augmentait l'amour fugace qu'il ressentait envers lui. Au rythme des secondes, son cœur quant à lui, s'accrochait fermement à l'espoir d'une déclaration soudaine.
"Et toi Nagi tu-", la sonnette l'interrompit brusquement, "Oh ça doit être le livreur, je reviens", il enleva son ami de ses cuisses, puis disparut dans l'embrasure du couloir.
"Il est bizarre en ce moment Reo", pensait Nagi en l'attendant, "c'est peut-être pas le bon moment pour lui en parler..."
Le jeune revint avec une pile de boîte de pizza dans les mains qu'il posa sur la table basse, "Mes parents m'auraient tué, moi j'ai jamais manger des pizza sûr mon canapé"
"Ouais mais ils sont relou t'es parents"
La boule dans le ventre de Reo était revenue, il ne pouvait s'empêcher d'imaginer le scénario catastrophe des jours qui suivront, "J'ai pas envie de me marier avec elle..."
"Pourquoi tu veux pas te marier avec elle ? C'est juste un papier t'sais, ça veut pas dire que vous allez faire des choses ou que vous vous aimez"
Un long silence suivit, puis quand Reo revint s'asseoir sur le canapé, Nagi aperçut les traits d'inquiétude que son visage essayait de masquer.
L'objet éléctronique qui se trouvait entre les doigts du blanc tomba entre deux coussin, ses mains à présent ancré sûr les épaules du violet, "T'inquiètes Reo, personne va se marier avec personne, au pire t'a qu'a rester chez moi, vraiment, je laisserai personne te faire ça"
"Et ma grand-mère ?"
"T'as plus de risque de te faire choper chez ta grand-mère que ici nan ?"
"Ouais...", un petit sourire apparut sur le visage de Reo, "Merci Nagi"
Ici, devant un film en pyjama, des pizzas dans chaque main, Reo se sentait comme un adolescent normal. Pas la peine de se cacher derrière un faux sourire avec Nagi, il pouvait lui dire tout ce qu'il pensait.
Peut-être que ses sentiments étaient partagés ?
Sa main caressant doucement la tête de Nagi, il s'était endormi sur ses cuisses.
C'est vrai, il le voulait pour lui tout seul, c'était son trésor, à lui et à personne d'autre. "Je suis près à me battre pour te garder dans ma vie Nagi", pensa-t-il en le regardant.
