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J'ai pleurer pendant de longues heures cette nuit là. Rien n'arrêtait mes larmes. Seule la fatigue avait pu endormir mes souffrances. C'est se soir là que j'ai compris que les larmes n'avaient peut être pas de poids, mais qu'elles portaient des sentiments lourds, que quand les mots ne suffisent plus, elles prennent le relais. Lorsque je l'ai vu se soir là, avec cet homme j'ai senti quelque chose en moi se briser. Avec le temps j'ai compris que cette sensation que j'avais eu, c'était mon cœur. Ce gars avais détruit la seule chose que j'avais réussit à protéger malgré tout ce qui m'était arriver, tous ce que j'avais subit. Je lui avais donner une partie de moi même et il me l'avais anéanti sans aucune pitié. Depuis ce soir là, je ne suis plus rien qu'un corps vider de tous ce qu'un être humain possède. Je suis devenu ce que je détestait par dessous tout. Un être sans émotions et aucuns sentiments.

Le bruit de cette fichue alarme sonnait sans arrêt. Je l'éteignis et marmonna quelque chose d'incompréhensible même pour moi, puis je me retourna avant de recouvrir l'entièreté de mon corps avec la couette. Je referma les yeux et regagnait cette obscurité qui maintenant mettait familière. Dans le noir, c'était ainsi que je me sentait le mieux. Dans le noir et seul. Rien ne vaut tous les bruit du monde que celui du silence. Me rendormir? Impossible. Je me tourna alors sur le dos et fixa le plafond. C'est souvent les matins comme celui-ci où je laisse le libre service à mon corps et fonctionne comme un robot. Je me leva alors, je mangea quelque chose, alla me doucher, m'habilla, me brossa les dents, me coiffa et sorti de mon appartement pour rejoindre la fac. Tout cela dans un ordre précis et selon un timing. Tout était calculer. J'enfonça mes écouteurs dans mes oreilles et mit en route la musique. Je marchait tête baisser, les pieds frottant parfois le sol.
Lorsque j'arriva devant la fac, je me rendit vers ma première salle de cours. Les techniques de l'art, c'était le nom de cette matière. Ma préféré.

C'est cette matière qui me sauve entre guillemets. Je m'exprime comme je le souhaite et de trois manières différentes. La première, avec la tête on dessine ce que l'on voit, on le reproduit. La deuxième, je laisse à mes mains une totale liberté, je dessine ce qui me vient à l'esprit. Et la dernière celle qui est la plus dur pour moi mais le plus facile pour la plupart des artistes, le cœur. Laisser parler ses sentiments. Paraît-il que c'est ce qui fait qu'une œuvre peut être si belle. Mais moi je pense qu'une œuvre n'est rien d'autre que le prolongement de l'âme de celui qui la réalise. Dans mon cas, ce ne sont pas des prolongements de mon âme mais plutôt un reflet triste et brutal de la réalité. De ce qui m'est arriver mais que personne ne sait. Quand je regarde ce que je peint ou produit, je vois juste les reflets d'un cœur qui ne bat plus.

«Monsieur Jeon?» ce fut cette voix qui me tira de mes pensées, alors je leva les yeux sur celle ci et vit que c'était le professeur qui s'adressait à moi. Mais je  vit également que, tous les regards étaient rivés sur moi. Je haïssais le regard des autres, encore plus quand ils me regardaient tous avec cet air dédaigneux.

«Vous me semblez bien pensif, du moins assez pour ne pas écoutez ce que je dit. Devrais-je vous virez de mon cour?» j'écarquilla les yeux et secoua légèrement la tête de gauche à droite comme pour dire que ce n'était pas la peine. «Bien» il reprit alors son cour. Je me fit encore plus petit et suivit le cour sans broncher. Quand la sonnerie ce fit enfin entendre je rangea mes affaires en quatrième de vitesse, et me précipita dehors. Le reste de là journée se déroula plutôt normalement comme à son habitude, mais comme chaque soirs lorsque je franchit les portes de la fac les idées noirs et mes pensées sombres refont surfaces, comme si j'était suivit en permanence.

Mes pensées les plus noirs je les lui doit. A ce garçon qui m'a briser corps et âme.

DecacolmaniaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant