Ton patron

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PS : t/n = ton nom
t/p = ton prénom
s/n = son nom
s/p = son prénom

Tu travailles dans une boîte en tant que barman depuis plus d'un an. Tu connais donc plutôt bien la clientèle et tu n'as jamais eu de problèmes avec ceux-ci.

Aujourd'hui, le patron t'a convoqué dans son bureau, ce qui n'arrive que très rarement.

Tu montes les escaliers, les mains moites et les jambes engourdies, te préparant aux pires scénarios.

En arrivant devant la grande porte en marbre du bureau, tu hésites quelques minutes entre toquer ou partir en courant. Mais, celle-ci s'ouvre avant même que tu aies pu l'effleurer.

- Vous n'entrez pas t/n ? Dis ton patron en t'indiquant d'entrer.

Tu marches donc jusqu'au centre de la pièce, là où se trouve un long bureau noir qui contraste avec les murs blancs. Derrière son bureau, une grande vitre laisse entrevoir un parc fleuri que tu ne connaissais pas jusqu'alors. Tu observes chaque petits détails en rêvassant.
Ton patron te ramène à la réalité en annonçant :

- Vous pouvez vous asseoir t/n.

Sa voix grave te procure un frisson de peur. Ainsi, tu t'assieds sur une chaise noire et lui, fait de même. Tu sens son regard brûlant sur toi, tu n'oses pas le regarder. Vous restez comme cela quelques instants jusqu'à qu'il brise ce silence pesant.

- Si je vous ai convoqué ici, c'est pour avoir votre avis sur un changement de tenue des barmans.

Tu relèves la tête, croisant enfin son regard. Celui-ci est froid, comme toujours, mais il y a quelque chose en plus que tu n'arrives pas à distinguer.

- Vous me regardez enfin t/n, dit-il avec un sourire au coin des lèvres.

Il sort un petit carnet de son bureau, se lève et contourne le bureau pour venir s'appuyer contre celui-ci. Il te tend le carnet et tu le saisies sans le lâcher du regard. Vous vous regardez longuement mais il te fait un geste de la main, tu comprends alors qu'il veut que tu regardes son carnet.
Tu feuillettes le carnet et aperçois plusieurs tenues toutes aussi jolies les unes que les autres. Mais une question te trotte dans la tête.

- Pourquoi vouloir changer les tenues s/n? Elles sont toujours en bon état et personne ne s'en plaint, dis-tu sans relever la tête du carnet.

Tu l'entends se redresser et contourner ta chaise. Il se place derrière toi et pose ses mains des deux côtés de la chaise. Tu sens ton corps s'enflammer tandis que lui se penche vers l'avant. Son souffle prêt de ton oreille te procure d'autant plus de frissons.

- Je ne supporte pas que ces hommes puissent salir ton corps, te susurre-t-il à l'oreille.

Tu eus un hoquet de surprise et ta respiration s'accélère. Tu tentes de reprendre le contrôle de tes émotions, mais cela se fait impossible lorsqu'il pose une main sur ton épaule et que tu le sens sourire contre ton oreille.

Tu te lèves d'un coup et te dirige à pas rapide vers la sortie. Mais, il attrape ton poignet et te tire pour te bloquer entre lui et son bureau. Lorsque tu lèves la tête pour le regarder, tu discernes une lueur dans son regard. Tu n'arrives pas à détourner ton regard, c'est comme s'il t'hypnotisait. Il descend son regard sur tes lèvres et chuchote :

- Me laisseras-tu t'atteindre un jour t/p ?

C'est la première fois qu'il t'appelle par ton prénom et cela ne te laisse pas indifférente. Il pose délicatement ses mains sur tes hanches et observe tes réactions de sorte à ne pas te brusquer.
Il se colle à toi et tu poses tes mains sur son torse pour garder une distance entres vous.

- s/p, que faites-vous ? Dis-tu la voix tremblante.

Il sourit et tu ne comprends pas pourquoi mais tu trouves son sourire plus que craquant.

- Tu m'appelles enfin par mon prénom mon ange ?

Tu réalises alors ce que tu as dis et tes joues se mettent à rougir, le faisant rire, un rire grave mais doux qui ferait vibrer n'importe qui. Tout en posant une main sur ta joue et en la caressant doucement, il approcha son visage du tien, le regard fixé sur tes lèvres. Il était si proche que tu n'étais même plus capable de penser.

- t/p, je ne peux plus me retenir. Si tu ne veux pas, repousse moi.

Avant même que tu puisses dire un mot, ses lèvres viennent se coller aux tiennes pour un baiser langoureux et rempli de passion. Il coupe court à votre baiser pour reposer ses deux mains sur tes hanches et te soulève pour te poser sur son bureau, se plaçant entre tes jambes.
Il t'embrasse dans le cou ce qui fait vaciller ta tête en arrière.
Soudain, quelqu'un toque à la porte. Il s'éloigne de toi tandis que toi, tu descends de son bureau et réajuste ta tenue. Tu te diriges vers la porte et avant d'ouvrir, tu jettes un dernier regard vers ton patron. Celui-ci humidifie ses lèvres en te scrutant, tu frissonnes une dernière fois et quitte enfin ce bureau débordant de tension.

ImagineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant