Gisèle et Léon forment un couple de deux octogénaires. Leur rêve commun : finir leurs jours sur une île isolée face à un coucher de soleil aussi éclatant que leur Amour.
Nous sommes le deux décembre 2093 sur l'île d'Éon, le soleil ne va pas tarder à se coucher. Léon épuisé va comme à son habitude s'asseoir sur les marches du parvis de leur maison pour admirer la délicate révérence d'Apollon. Néanmoins, cette fois ci quelque chose est différent : c'est la première fois que Gisèle s'assoit aux côtés de son mari sans son appareil photo.
-Le soleil est magnifique aujourd'hui n'est ce pas Gisèle ? J'aurais beau l'avoir admiré toute ma vie, ce n'est que lorsqu'il va se terrer pour laisser la nuit danser à la fin de tout que je le trouve le plus beau.
-Épargne moi dont tes grands discours académique Léon, ce n'est pas tous les jours que le soleil est aussi éclatant, dit Gisèle sourire au lèvres en admirant son vieil amant.
Léon et Gisèle se rapprochèrent l'un de l'autre comme un couple qui venait de naître, ils ne savaient pas quoi faire, ou bien même s'ils devaient faire quelque chose. Le soleil commença à fusionner avec la ligne d'horizon et se distordit dans les vagues installant une douce lumière orangée qui envahie le ciel.
-Te souviens-tu, Gisèle, du jour de notre rencontre ? demanda Léon en se tournant vers sa compagne
-Comment l'oublier ! Ce fût bien la première fois que je te vis et tu étais comme aujourd'hui: un imbécile heureux !
Léon était empli de joie et laissa un sourire s'esquisser sur son visage, en réalité, ce n'était pas la réponse de Gisèle qui l'importait mais c'était d'entendre sa voix une toute dernière fois... L'horizon s'empara de la moitié du soleil et, les deux vieux amants se sourirent avant de s'embrasser. Gisèle posa délicatement sa tête sur l'épaule de son vieil amant, ils se tinrent les mains comme pour dire : je te retrouvais où que ailles. Alors, j'attendais patiemment l'heure de leur départ assise sur leur rocking-chair. Je patienta jusqu'à ce que le soleil disparaisse dans son entièreté avant de me lever et de saisir ma faux posée sur le mur de leur ancienne maison. Je descendis les escaliers en évitant de les bousculer : ils souriaient, larmes aux yeux et visage apaisé. Ils étaient heureux et je ne pu m'empêcher de verser une larme avant d'asséner un coup de faux qui fit apparaître des éclats de lumière émanant de leur corps et, qui s'envolèrent jusqu'aux cieux. Je disparue aussi vite que j'étais arrivée, je repartis avec le vent, apaisée.Amour vainqueur, mort apaisée
Je repars sans rancœur, conscience allégée
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Le Soleil et l'Amour
Short StoryLorsque Gisèle et Léon se retrouve pour finir leur jour, une vieille amie vient leur rendre visite