"Sarah ça va ?"
Sa fait trois jours, trois putain de jour de merde que je ne suis plus sortie de ma chambre. Peu importe pourquoi, pour manger, pour aller en cours, pour sortir ou autre. J'ai une gourde mais franchement j'ai pas trop soif et faim. Enzo me parle à travers la porte, je n'ose même plus l'ouvrir.
"Sœurette, tu sais que je serai toujours là pour toi ?
-Je sais, pense-je tristement, je ne le mérite pas.
-Pourquoi tu veux pas sortir ?
-J'en ai pas envie, répond-je d'une faible voix
-Même pas m'ouvrir ?"
Je répond pas, à quoi bon. J'entends un soupire et les pas s'éloigner. Il a dû partir, sa m'étonnerait pas. Il est là pour moi, mais je n'ai pas le courage de tout lui expliquer. Je me sens tellement rien, surtout que je dois avoir quelqu'un pour me protéger maintenant, je suis plus capable de me débrouiller toute seule, je n'en ai jamais été capable.
Quelque minutes après, Enzo est à nouveau devant ma porte. Je le sais, je l'ai entendu venir même si je suis allongé dans mon lit.
"Sarah, tu peux m'ouvrir s'il te plaît ?"
Je réponds pas, sa sert à rien d'ouvrir. Mon téléphone vibre, avec cette magnifique coque que j'ai personnalisé et qu'il m'a donné aussi. Est ce que sa en vaut la peine de le prendre ? Malgré tout, je prend et regarde, c'est encore une des menaces de Lucie. Cette fois c'est
« Tu es qu'une petite pute qui ne mérite pas de nom, pas d'exister, tu es la merde que personne veut ! »
Elle n'a pas tort, elle a réussi à récupérer mon numéro alors que seul Enzo le connais."Sarah, tu vas pas rester là indéfiniment"
Je soupire avant d'écouter la voix de mon frère. Je lui ouvre la porte et retourne dans mon lit, qu'est-ce que sa change de toute façon. Je plaque ma tête contre mon oreiller, mon visage est juste horrible. Je sens mon lit s'alourdir et j'entends un petit souffle.
"Qu'est-ce qui se passe ? me demande le brun, sa fait plusieurs jours que tu te caches.
-C'est vrai… répond-je faiblement, Mais qui en a quelque chose à foutre ?
-Moi, moi j'en ai quelques choses à faire."
Je lève toujours pas la tête de l'oreiller, c'est bien le seul. Je me sens tellement faible, depuis qu'elle est partie, ma vie est un enfer et je fais genre que tout va bien. Elle ne me contact même plus, j'étais qu'un fardeau pour elle, elle doit être contente de s'être débarrasser de moi.
"Sarah…"
Il me tire dans ses bras et je me retrouve contre son torse. Quand j'y pense, il a dû arrêter toute ses activités et sports pour travailler, pour moi… Le téléphone vibre encore, je sais que c'est Lucie ou d'autre personne qui me rejette.
"Sarah, dit moi ce qui t'arrive, qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi tu te caches ? De quoi te caches tu petite sœur ?"
Ces derniers mots me font couler des larmes. Il me caresse le dos pour me consoler, je ne mérite pas. Je lui gâche la vie, je ne mérite rien. J'entends un souffle énervé, je lève un peu les yeux et je vois le brun avec deux téléphones, le mien et le sien.
"Bon, Sarah, tu viens en cours mercredi, je t'oblige en tant que grand frère !"
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La vie est-elle si simple ? | T1
General FictionC'est une jeune fille, âgé de 15 ans, Sarah. Elle se fait harceler à l'école, ses parents sont séparés et elle vit avec son père. Son père l'a bat et sa belle mère croit que Sarah est une femme de ménage. Son beau-frère l'ignore et son demi-frère l'...