Chapitre 42

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RIVEN

« Born to Die » Lana del Rey

Musa a dormi toute la nuit dans mes bras, tandis que moi j'étais incapable de fermer l'œil. Je l'a contemplais sans quitter mes yeux d'elle. Je déglutis face à ce qui va se passer, là boule dans mon ventre s'est amplifié à un point que j'en ai vomis.

En croisant le regard de Stella tout à l'heure, j'ai su qu'elle était au courant. Pendant cette nuit, alors que j'étais dans la salle de bain encore à vomir mes tripes et à essayer de reprendre mes esprits, je l'ai croisé dans leur cuisine.

Elle avait un verre à la main, qui était vide. J'ai vite compris qu'elle noyait sa peine dans l'alcool.

Stella avait le regard vide, comme si elle était dénuée de toute émotions.

On s'est regardé sans se parler, comme si le destin qui nous attendait était inévitable et qu'il fallait être fort. Toujours subir. C'est ce qu'Alfea fait de mieux finalement ici, elle étouffe les histoires en se débarrassant des éléments soit disants perturbateurs.

Et on est tous impuissant.

On regarde nos amis se faire emporter, sans rien qu'on puisse faire.

(...)

Les filles sont revenus dans leur appartement. J'ai décidé de m'éclipser pour leur laisser de l'espace. Et surtout, pour que Musa puisse s'expliquer avec elles.

Elle est encore assoupi sur le lit. Le visage fermé, j'ai l'impression qu'elle fait encore une sorte de cauchemar. Ces derniers temps elle dit être victime de rêve, j'ai l'impression qu'elle en souffre plus qu'elle ne prétend.

Alors j'approche ma main de son visage et lui caresse légèrement ses joues. Son visage se décrispe et ses yeux finissent par s'ouvrir difficilement.

- Riven... tu es encore là.. tu n'es pas parti. Dit elle en marmonnant.

- Je vais y aller là.. t'es amies sont rentrer.

Elle écarquille d'un coup les yeux et commence à paniquer.

Instinctivement, je pose ma main sur la sienne pour la calmer et capter son attention.

- Hee.. ça va aller Musa.

Ça n'a pas l'air de plus la rassurer, mais je vois tout de même qu'elle ferme les yeux et prend une grande inspiration.

Elle sait qu'elle doit se confronter, et elle ne se défilera pas. Musa ne se défile jamais.

- Ah et j'ai quelque chose à te demander... lui dis je.

Celle ci semble intriguée d'un coup et ne sait pas si elle doit être enthousiaste ou avoir peur. Ce qui me fait échapper un sourire.

- Veux tu être ma cavalière pour ce soir ?

J'ai l'impression que je lui ai envoyé comme un uppercut, telle elle arbore une expression choquée.

- Je.. je.. oui bien sûr. Dit elle en rigolant nerveusement.

- Parfait. Je viendrai te chercher ce soir alors. Je te laisse profiter avec tes amies, elles ont besoin de toi.. et tu as besoin d'elles. Lui dis je en essayant de calmer mes battements de cœurs qui se veulent de plus en plus fort.

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