Chapitre 1

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Jayden

— Tu te fais vieux.

— J'ai vingt-huit ans, espèce de connard, et je suis en pleine forme.

— C'est ce que tu crois.

— Demande à Maya, elle te le confirmera. Elle n'a pas arrêté de crier mon prénom toute la nuit, dis-je en arborant un sourire fier.

Mon meilleur ami lève les yeux au ciel. Il est habitué à mes fanfaronnades. Nous nous connaissons depuis l'université, et bien qu'il ait deux ans de plus que moi, c'est lui qui m'a initié dans notre jeunesse. Il était le président de la fraternité des Epsilons lorsque j'ai débarqué à Austin.

Je passe une serviette dans mes cheveux mouillés avant de la poser sur mes épaules, me préparant à retourner au bureau. Le mercredi midi, je m'octroie une pause déjeuner avec Mike, suivie d'une partie de basket avec quelques-uns de ses collègues. C'est un moment de détente bien mérité étant donné le peu de temps libre dont je dispose depuis que j'ai lancé mon propre cabinet d'architecte.

Le football a toujours été mon truc. À l'université, j'y jouais avec passion. Mais aujourd'hui, je dois admettre que je ne suis plus au meilleur de mon niveau. Il m'arrive encore de jouer lorsque je rends visite à ma sœur. Son mari, Logan, était l'un de mes piliers à l'époque, et son meilleur ami, Drew, un de mes receveurs. Nous nous amusons dans le jardin, mais en toute honnêteté, nous prenons plus de plaisir à nous plaquer au sol et à comparer nos hématomes qu'à réellement marquer des points.

Quoi qu'il en soit, le basket du mercredi me fait un bien fou. Il me permet de me détendre, de me dépenser, et de préparer le week-end avec Mike. Une fois habillé, je saisis mon téléphone pour vérifier mes rendez-vous de l'après-midi. Un soupir m'échappe en découvrant les nombreux textos envoyés par mon assistante.

Mon pote, curieux, passe sa tête par-dessus mon épaule et laisse échapper un ricanement en voyant la même chose que moi.

— Laisse-moi deviner, tu as sauté Eloïse ?

Je grogne en réponse. Évidemment que je l'ai fait, inutile de le nier. La photo de ses seins posée sur mon dossier Forbes en est la preuve irréfutable. Cette femme est complètement dingue. Depuis que je l'ai prise sur le divan de mon bureau, elle ne cesse de me relancer. Et elle semble vraiment croire que nous allons remettre ça. Pour moi, une fois suffit. Jamais deux. C'est mon mantra.

Elle tente chaque jour d'inscrire un dîner avec elle dans mon agenda, effaçant mes vrais rendez-vous et me faisant ainsi rater des occasions de rencontres intéressantes. Et surtout la chance de pouvoir m'envoyer en l'air.

— Tu devrais peut-être arrêter de coucher au bureau, tu ne crois pas ?

— Ouais, sauf que je ne la touche plus. Elle est cinglée.

Je sais que je dois me trouver une nouvelle assistante, mais je n'ai pas le temps de m'en occuper. Résultat, elle me fout en l'air tout mon emploi du temps.

Je glisse mon portable dans la poche arrière de mon jean et me dirige vers la sortie du complexe sportif pour rejoindre ma voiture.

— J'ai peut-être quelqu'un à te proposer, m'annonce-t-il alors qu'il me suit de près.

— Tu me sauverais la vie.

— Promets-moi de ne pas sauter celle-ci.

Le regard sévère de Mike ne laisse aucune place à la plaisanterie.

— Promis, juré, affirmé-je en levant la main droite, comme si je prêtais serment au tribunal.

— De toute façon, tu n'as aucune chance, ricane mon ami, son regard se perdant dans le vague, un sourire en coin.

Mon Boss, sa famille et ma surprise pour NoëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant