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My « Quinn » (3e partie)

-J'arrive pas à y croire .... J'ai rêvé, c'est sur. Ou alors les médicaments qu'ils m'ont refilé sont sacrément puissant.... C'est pas possible....
-Qu'est-ce qui n'est pas possible ?
Quinn sursaute, elle pensait être seule, mais Niall réapparaît comme par magie, dans sa chambre.
-Ça...cette situation, vous ! Là devant moi, le tendant un chocolat chaud.
-Et pourtant, je suis bien là. On peut se tutoyer ? On doit avoir le même âge...tu t'appelles comment ?
-Non, enfin oui, enfin, non .... Olalala.... Quinn.... Je m'appelle Quinn.
-Enchanté Quinn, alors, c'est oui ou non ?
-Oui, on peut se tutoyer, mais non, on a pas le même âge, t'es plus vieux que moi.
-Moi vieux ? Ahaha c'est bizarre d'entendre ça. Quel âge tu me donnes ?
-C'est une question piège ? Le monde entier connaît ton âge.
-Bon ok, je n'ai peut-être pas grand chose à cacher, mais je ne suis pas si vieux, si ?
-Tu as 6 ans de plus que moi.
-Ohhh ben ça va.... Dit-il en agitant l'une de ses mains.

L'air de rien, la bonne humeur et la sympathie naturelle de Niall, permettent à Quinn de se détendre et de sourire un peu.
Mais l'heure des visites se termine et le voile sombre qui sentait levé sur le regard de Quinn, se rabaisse aussitôt.

-Je vais devoir y aller.
-Je sais. Merci. Pour tout.
-Heee... lève les yeux ... ils sont magnifiques, ne baisse jamais le regard, d'accord.
-Facile à dire ... et tu dis ça juste pour être gentil.
-Non, c'est la vérité. Ils sont magnifiques.
Quinn lui sourit doucement et retient ses larmes qui menacent de déborder.... Je vais revenir. Tu veux ?
-T'es pas obligé. Tu dois avoir des millions de trucs à faire. Plus intéressant que de venir tenir la main d'une pauvre fille comme moi.
I'll souffle et baisse la tête une seconde pour ne  pas être trop direct et lui sa façon de penser suite à ce que elle vient de dire.
-Je ne suis pas de nature directive, ni autoritaire mais là tu va m'écouter ! Plus jamais je ne veux t'entendre dire ça ! Plus jamais je ne veux que tu penses ça de toi ! On va discuter toi et moi, prendre le temps qu'il faut, parce que de toute évidence la psy a échoué tout à l'heure. Tu ne lui a même pas adressé la parole, rien , pas un mot. Il paraît que tu es fermée comme une huître ! Tu as besoin de parler, et moi de comprendre. Alors j'étais gentil jusqu'à présent, on a discuté un peu, on a fait connaissance, mais demain les choses sérieuses vont commencer ! Entendu ?! Dit-il en haussant le ton.
-Heu... j'en sais rien... quoi ? Attends .... Comment tu sais tout ça ? Tu as vu la psy ?
-Oui, je l'ai croisé en allant aux toilettes tout à l'heure. Elle est venu me parler.
-Tu ne m'as rien dis ...
-Non, elle m'a dit que je devais continuer à gagner ta confiance, à te mettre à l'aise pour t'amener à te livrer un peu. Soit c'est avec elle, soit avec moi dans un premier temps. Tu préfères quoi ?
-Toi... mais t'es pas psy ...
-Non, mais je sais aussi écouter, je le fais avec plaisir, et tu as l'air d'avoir confiance en moi, je me trompe ?
-Oui... je me suis sentie à l'aise et en sécurité avec toi... sans même savoir que c'était toi, enfin tu vois ... quand tu m'as soulevé, quand tu m'a prise dans tes bras, c'était comme si c'était ma place tu vois. C'est bizarre de penser ça, mais ma détresse et mes problèmes se sont éloignés en une fraction de secondes. Je ne sais pas si tu me comprend....
-Oui... très bien. Je sais que tu n'avais aucune idée de qui j'étais sur cette route. Je ressens ... je ne sais pas ... je me sens étrange avec toi.
-Étrange ? C'est étrange comme réflexion. Dit-elle en souriant légèrement. 
-Pas en mal, mais je ne sais pas. Je t'avais contre moi et je n'avais pas envie de te lâcher. Tu avais l'air d'avoir besoin d'aide. Toi non plus tu ne voulais pas me lâcher. Je me sens impliqué dans ce qui t'a poussé à faire ça, ça me fend le cœur que tu y ai pensé, je veux t'aider. J'ai besoin de t'aider, je ne peux me retourner et te laisser là, dans cette chambre lugubre, sans rien faire. Tu sembles être une personne attachante et sincère... qui a toute la vie devant elle. Et crois-moi de belles choses vont s'offrir à toi, tu n'as pas le droit de l'écourter comme ça ! Non ne pleurs pas. Je ne voulais pas te brusquer !
-Non ... tu ... personne ... enfin... jamais personne ... ne s'est inquiété comme ça pour moi ...
-Pas même ta famille ? Tu as bien de la famille qui tient à toi ?
-Mm... mon frère .. mais c'est différent... mais jamais on m'a dit ça ...
-Et tes parents ?
Elle détourne le regard et Niall voir encore une larme couler sur sa joue. Je pose trop de questions... je vois que ça te touche de parler de ta famille.
-Oui...
Niall lui caresse la tête gentiment et la regarde avec un air doux et un regard rassurant. Elle soupir d'apaisement et apprécie ce geste.
-Demain.... On discute sérieusement. Je dois y aller... ça va aller ?
-Demain, oui.... T'en fais pas.
-Si... justement...mais tu es entre de bonnes mains ici.