Venus

Chapitre 1

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Bonne lecture :)

Le réveil sonne, la routine du matin commence. Debout, douche, habillage, assis, manger, debout, préparer son sac, assis, mettre ses chaussures, partir discrètement et fermer la porte doucement, délicatement.

Courir, partir dès l'aube , s'installer et le regarder.

Dans le bus le calme m'effraie et la solitude m'envahit. Je me plonge dans mon livre, crée ma bulle, oublie que le monde m'observe. En l'espace d'un court instant le bus se transforme en une sorte de navette qui s'envole et me dépose dans l'immensité de l'infini espace. Je me retrouve à coté de lui, je rougis. il ne me voit pas. Je suis timide.

Comme d'habitude, la routine.

Je retourne dans mon livre, sans pour autant dissocier rêve et réel. Je ne me retranche pas dans mon imagination comme on me l'a déjà dit, je pense seulement librement, je mêle tout et ne distingue rien. Je suis perdu parfois.

Le soleil m'aveugle , je ferme mes yeux. Je ne vois plus mon livre, j'ai peur. Mes sens sont hyperactif, ma vue n'existe plus, mes oreilles se focalisent sur le bruit , mes mains tapent le livre , le stresse monte et tout disparaît, le soleil ne m'aveugle plus.

Comme d'habitude , la routine.

Tandis que le bus continuait de rouler à faible vitesse, mes yeux, incapables de retourner dans les paragraphes de mon livre, se dirigèrent vers les gens autour de moi. Toujours les mêmes : à une exception près.

En face de moi se trouvait une grand-mère, elle ne prends jamais cet horaire là, préférant celui de 7h20. Mon esprit me pousse à lui demander pourquoi était-elle là. Non. Je ne dois pas le faire. Ça ne se fait pas. Maman m'a dit que c'était mal poli, je ne devrais pas.

______

-Madame, puis-je vous demander quelque chose ?

La grand-mère me regarda d'un air surpris, puis continua

-Oui je vous en pris.

Je sens mes joue rougir face à sa remarque, j'aurai préférer qu'elle refuse, me laissant dans l'ignorance la plus complète .Je sens la honte m'envahir, j'aurai dû écouter maman .

-Pourquoi... pourquoi prendre ce bus ?

Cette question est idiote, je le savais au fond de moi. Je ne suis personne pour connaître la vie des autres.

______

Je secoue la tête, non , je ne lui poserait pas la question, ce scénario me semble peut probable et je ne serais sûrement pas assez courageux pour oser lui poser la question.

Je retourne dans ma lecture.

Je n'y arrive pas.

Dans combien de temps arrivons-nous ?

Quatres minutes.

Courage.

Le temps passe et j'arrive ENFIN à retourner dans mon ouvrage, oubliant les bruits qui m'entourent et retournant dans mon monde imaginaire et quelques minutes plus tard, le bus annonce ma destination. Je ferme mon livre ,le range dans mon sac, me lève et descend .

Comme d'habitude, la routine.

En sortant le soleil m'aveugla une deuxième fois, cette fois ci je ne panique pas, je n'en ai pas besoin. J'avance, je marche tout doucement et je regarde autour de moi : le calme règne , les buissons mouvent grâce au vent , les oiseaux chantent mélodieusement. Je m'assois sur un tronc d'arbre au loin et je l'attend. Sol ne devrait pas tarder.

Je sors de mon sac un carnet pour dessiner. Cet endroit regorge de plante, d'insectes aux milles-et-une couleurs. C'est surement pour cela que l'on se donne rendez-vous ici. Personne ne connait ce lieu ; tout du moins , personnes n'ose s'y aventurer. Une certaine histoire l'entour il me semble....

Crayon à la main, j'esquisse une vague forme du coquelicot se trouvant devant moi tandis que la brise d'air me caresse les cheveux.

Me caresse les cheveux ?

-Bouh !

Je lève la tête. Sol. Je souris bêtement.

-Bonjour Monsieur, dis-je en me levant.

-Monsieur ? Répondit le concerné . Tu devrais me trouver un autre surnom Aster, ça devient vexant pour ma personne au bout d'un moment, continua Sol en rigolant .

-Tu as raison, je devrais cesser de t'appeler Monsieur, Monsieur.

Il ne répond pas, me regarde fixement et ne bouge plus. Moi aussi je le regarde.

On explose de rire.

-Aster, repris Sol en se calment, tu as pris tout ce qu'il fallait ?

Je rangea mon carnet et sortis les grandes feuilles de papiers vierge qu'il y avait dans mon sac. Il sourit.

-Cette journée va être incroyable je le sens, énonça Sol, on y va ?

Il me prend par la main. Je le regarde courir à toute vitesse et peine à le rattraper, on traverse la forêt tout les deux à la manière d'une scène cliché de film. C'est pas grave, car c'est Sol.

Le vent nous pousse vers notre destination, éclairée par les rayons du soleil qui traversaient le feuillage des arbres. On s'arrête, nous sommes arrivés.

Face à nous le même paysage que la dernière fois. Il ne change jamais. Une tour à l'aspect médiéval en ruine nous fait face dans une petite clairière à l'allure champêtre qui nous offre une vue dégagée sur le ciel ; et les étoiles.

Je lâche la main de Sol et m'avance vers la tour.

-Elle garde toute les traces de notre passage, dit posément Sol, bonnes ou mauvaises.

Face à moi se trouvent les dizaines d'inscriptions que nous avions gravées : des constellations que je répertorie soigneusement dans mon cahier aux citations que Sol gardait en mémoire, la tour était en quelque sorte une encyclopédie de tout nos passions en commun; ou pas.

La tour était notre "repaire" dans le réel et l'imaginaire.

Je me décala vers les buissons pour sortir l'échelle. Je la positionne contre les marques que nous avions gravé la deuxième fois que nous sommes venu ici, il y a si longtemps... Puis je commence à monter, apercevant de plus en plus le haut de la tour, continue de monter , sens la terre s'éloigner de moi, continue de monter, et arrive enfin au bout. Je fais un signe à Sol et commence à re-installer nos outils. les cartes remplissent le plancher .

Comme d'habitude.

Je me dirige vers le coffre que nous avions installé il y a quelques années et en sort une vieille enceinte bluetooth . Je prends mon téléphone et commence à le connecter.

-C'est ma playlist aujourd'hui Aster , dit Sol derrière moi, ne l'oublie pas !

Je sourit. On avait instauré cette règle. Sol et moi étions très différent , à tout niveaux.

Ma Venus.

Pour remédier à cela, tout du moins en matière de musique, nous avons décidé de créer deux playlists que nous diffusons une fois sur deux : histoire d'équité.

Sol est une personne qui écoute la plus part du temps de "l'indie" , je croie que c'est comme cela qu'il qualifie la chose, et du classique. Tandis que moi je n'ai pas réellement de style musicale, j'apprécie certaines musiques voilà tout.

- Aster ? Tu fais quoi ?

Je divague.

-J'avais oublié d'activer le bluetooth sur mon tél, c'est pour ça , dis-je.

Je n'aime pas mentir. Je le fais inconstamment. Même à lui. Je n'ai jamais compris pourquoi.

Mes yeux se dirigèrent vers mon cellulaire. Je mets sa playlist .