Si seulement

Partie 27

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Esther se releva immédiatement mais n'eût cependant pas le courage de se retourner pour voir l'intrus. Elle se contenta de sa position initiale, celle qui lui permettait d'observer Boubacar mais son sens de l'ouïe lui faisait constamment savoir que l'arrivant se rapprochait d'elle. Elle décida brusquement de lui faire face et fut bouleversée par la corpulence extrêmement musclé de l'homme qu'elle voyait. C'était un bodybuilder tout craché. À le voir, l'on croirait avoir à faire à l'ange de la mort en personne. Ses mains étaient si énorme qu'Esther n'arrêtait pas de se dire qu'elle mourrait à coup sûr s'il venait ne serait qu'à la gifler. Pour la circonstance, la jeune femme eut peur, peur pour sa vie.

-- Vous ne pensez sûrement pas faire du mal à mon patron en ma présence. Ajouta l'homme à ses précédents propos.

Boubacar pouffa de rire tout en pliant les bordures de son riche bazin vert, il fixa droitement son ex-épouse. Puis son garde du corps avant de lui dire

-- Retourne dans ton véhicule. Et allons-nous en d'ici. Cette femme n'est rien.

L'homme de main de Boubacar obéit instantanément. Pendant ce temps, Esther ne fit aucun geste, consciente qu'elle pourrait y laisser sa vie à la moindre erreur. Rapidement sous ses yeux, le véhicule du vieil homme s'éloigna. La jeune femme se mit à pleurer, elle aurait tellement souhaité lui faire regretter de l'avoir connue, le voir souffrir, le voir mourir.
Comme une désespérée, elle commença à marcher le long de la rue, cette fois-ci avec pour projet de rejoindre un hôtel et y passer la semaine. Il fallait qu'elle reprenne ses esprits et surtout qu'elle prépare minutieusement son plan concernant la fortune de Lewis. L'erreur ne lui était plus permise. Elle se jura d'en finir avec Boubacar une fois qu'elle serait riche car une fois de plus tous ceux qui se montraient un obstacle à son bonheur devaient périr.

Quatre jours plus tard !

Un corps en putréfaction fut découvert dans un certain appartement à Gao. Il s'agissait sans équivoque d'un homme, décédé trois jours auparavant dans des conditions jusque là inconnues aux spécialistes de la santé. Cette nouvelle, comme une traînée de poudre, se répandit dans presque toutes les maisons du Mali grâce au journal télévisée du samedi soir. Une enquête fut alors ouverte et d'après les investigations, cet homme s'appelait Léo Traoré et vivait depuis peu avec une certaine femme de nom inconnu au voisinage.

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