Je ne sais pas combien de jours j'ai passé enfermé dans cette chambre. Chaque fois que je suis détaché pour aller aux toilettes ou prendre une douche, Boun me surveille de près, ne me laissant jamais seul plus de quelques minutes. Au début, je me sentais comme un prisonnier, constamment sous surveillance. La drogue fait encore des ravages dans mon corps, m'affaiblissant, me donnant des vertiges et des maux de tête constants. Chaque jour, les nausées persistent, et la confusion s'atténue lentement.
Malgré tout, au fil des jours, je remarque que ma colère s'apaise peu à peu. La présence constante de Boun, bien que frustrante au début, commence à devenir plus familière, presque apaisante. Les heures passent et, étrangement, nos échanges se font plus calmes, comme si un équilibre fragile s'installait.
Un matin, je me réveille, encore fatigué, ma tête lourde comme toujours, mais la douleur est plus supportable. Boun est assis dans un fauteuil près de la fenêtre, feuilletant un vieux magazine. Il lève les yeux en me voyant bouger.
-Tu te sens mieux ? demande-t-il d'une voix calme, presque inquiète.
Je grogne une réponse, encore trop épuisé pour discuter. Mais, Boun se lève en posant avec soin son magazine sur la table basse. Il traverse la pièce et s'approche de mon lit avec un verre d'eau et des médicaments dans les mains.
-Tiens, ça va t'aider avec les effets de la drogue.
Je le fixe sans rien dire alors qu'il m'aide à me relever afin que je puisse être assis dans le lit. Après quelques secondes à attendre que je m'exécute. J'ouvre enfin la bouche pour prendre les médicaments en buvant entièrement le verre d'eau.
Mon corps est à bout, je n'en peux plus. Je suis toujours autant fatigué et mon mal de crâne ne cesse de se calmer. Il m'aide à me recoucher puis il repose les couvertures sur mon corps et me laisse retomber dans les bras de Morphée.
Les jours passent et, une après-midi, alors que je suis allongé dans le lit, Boun entre dans la pièce avec un plateau. Un simple repas des œufs brouillés, du pain, et une soupe légère. Je ne lève même plus la voix pour protester. J'ai faim, et il le sait.
-Tu devrais manger, dit-il, posant le plateau devant moi.
Je me redresse lentement, le corps encore engourdi. En silence, je commence à manger, et Boun s'assoit en face de moi, son regard posé sur moi avec une expression indéchiffrable. Nous mangeons en silence, mais cette tranquillité me surprend. Il ne cherche plus à me convaincre de quoi que ce soit, il est juste là. C'est presque... apaisant.
Il m'avait annoncé que deux mafias étaient à ma recherche : la famille Cop et l'organisation Miyokul. À cet instant, un frisson avait traversé mon corps. Au fond de moi, j'avais peur, terriblement peur. Pourtant, la présence de Boun à mes côtés me faisait sentir en sécurité. Malgré tout, avec lui, le monde semblait moins menaçant.
Un autre soir, alors que je suis assis sur le lit, Boun entre avec un jeu de cartes à la main.
-je sais que tu t'ennuies probablement à mourir ici, alors... tu veux jouer ?
Je le fixe, surpris par l'initiative.
-Sérieusement ? Tu veux qu'on joue aux cartes alors que tu me retiens prisonnier ? je dis d'une voix sarcastique.
Il hausse les épaules.
-Quoi, tu as peur de perdre ? rétorque-t-il, un léger sourire aux lèvres.
Contre toute attente, je me surprends à accepter. Peut-être que c'est la fatigue, ou juste le besoin de me distraire, mais nous finissons par passer la soirée à jouer en silence. Par moment, j'oublie presque la situation dans laquelle je me trouve.
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Son père a tué le mien
RomanceSam Funkie, un adolescent de 17 ans, aspire à une carrière de mannequin, cependant, sa vie est bouleversée lorsque son père, Milo, meurt des suites d'un assassinat. . Ce que Sam sait, c'est que Milo travaillait secrètement pour la Mafia Cop en tant...