Je pense que l'amour

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A l'occasion de mon anniversaire, je vous poste ce petit drarry en trois parties. Certains le connaitront déjà puisqu'il est dans mon recueil d'os drarry mais puisqu'il s'agit d'une histoire un peu à part je me suis dit que c'était une bonne idée de le mettre indépendamment des autres. 

Sur ce, bonne lecture.

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Il y a beaucoup de façons de décrire les couloirs de l'école de magie Poudlard. Froids en hiver et même glaciaux certains jours, chaud, très chaud, en été bien que les élèves ne le savent pas forcément, n'étant plus présent durant cette saison pourtant si agréable dans cette région, partant au début des températures caniculaires et ne revenant qu'à leur fin.

Parfois ils sont lumineux, comme ceux qui donnent sur les fenêtres avec vue sur le Lac Noir ; ou encore sombres parce qu'ils sont dans les cachots ou sous le dit lac mais dans cette situation ceux qui ont des fenêtres peuvent être à la fois les deux : lumière et obscurité.

De temps en temps ils sont silencieux, la nuit majoritairement quand tous, élèves, professeurs et tableaux sont assoupis ou dorment d'un profond sommeil et les seuls bruits qui rompent ce silence sacré sont ceux des pâtes de Miss Teigne, des chaussures inconfortables de Rusard, les pas endormis des préfets ou ceux énergiques des troubles-fêtes et des couche-tard, généralement les mêmes d'ailleurs, qui donnent du fil à retordre aux pauvres autres bruits qui préféreraient se coucher plutôt de réprimander encore et toujours les mêmes élèves.

Il arrive aussi durant la journée qu'un calme apaisant plane dans les couloirs, il se pose tout doucement, tel une caresse, fragile mais bienvenue après la cacophonie des entre cours.

Mais il y a aussi des couloirs où il n'y a jamais un bruit, ceux perdus, inutilisés, inutiles, qui, aux yeux de tous, ne mènent nul part mais qui, en réalité, sont si importants ; il y a ceux sans salle de classe, ceux dont on ne connaît pas l'existence en tant que raccourcis... Et puis il y a les couloirs bruyants, ceux que les tableaux de famille fuient et que les tableaux solitaires prisent afin de jouer un mauvais tour au premier élève perdu assez naïf pour le croire et le suivre.

Mais aussi les couloirs habituellement silencieux, bruyants que lorsqu'il y en a l'utilité, ceux que les élèves utilisent pour régler leurs différents lors d'une bagarre ou d'un duel. Dans ceux-là il n'y a rien : pas de salle de classe, pas de tableau et bien qu'ils soient prisés ils ne sont pas tous connus.

Il y a les couloirs populaires où l'on donne rendez-vous, il y a ceux pour régler des affaires personnelles où les créneaux sont presque à réserver. Et puis il y a un autre couloir, un dernier couloir inconnu de tous sauf de deux élèves.

Dans ce couloirs les pierres connaissent les voix, les statues les visages et les araignées les coups et les insultes à l'avance.

Ces deux élèves ne sont autres que Drago Malefoy et Harry Potter. Ils règlent leurs problèmes ici depuis des années et dans un sens ce couloir leur appartient autant qu'il est devenu leur monde et la seule chose constante dans leurs vies : ce couloir où je peux me défouler contre ma Némésis autant que j'en envie, jusqu'à ce que l'autre s'écroule, jusqu'à ce qu'on s'effondre tous les deux mais défoulés et les problèmes de la journée réglés.

Ils viennent ici depuis qu'un soir ils se soient coursés à travers la moitié des couloirs et retrouvés ici, perdus mais dans un endroit neutre où personne ne pouvait les déranger et les arrêter, les séparer de la seule chose qui faisait qu'ils étaient encore vivant et pas à se trainer, rongés par la culpabilité et le chagrin. Alors ils viennent ici régler leurs problèmes, quand ils ont passés une mauvaise journée ou quand ils ont simplement envie de se crêper le chignon et cette journée ne fait pas exception.

A l'image d'un sourireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant