Male emballé s'empiffre la bite

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Cet OS contient de la moelle.

Présence d'une scène de masturbation. Vraie homme ne lit que s'iel est sûr que c'est adapté. Vraie homme passe à la partie suivante s'iel se rend compte que c'est inconfortable. Ou relit l'OS précédent. Bonne lecture. 

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Jisung a la bite qui s'emballe.

Ça le consume tout entier, si bien qu'il ne pense qu'à ça. À ça, et à Chenle. Mais bon, sa bite s'emballe à cause de Chenle, donc au fond, ça revient au même.

Il est assis en face de Jaemin et Jeno, près de la baie vitrée de la cantine. Leurs assiettes sont remplies d'une espèce de purée blanchâtre, pomme de terre, apparemment. Mais qui a le goût de panais. Pour dire vrai, il ne sait plus trop quel goût ça a le panais ; dans son état, il est seulement capable de se rendre compte de deux choses : cette purée est mauvaise, et sa bite s'emballe à cause de Chenle.

C'est aussi futile que terriblement monopolisant, parce qu'il n'arrive à penser à rien d'autre qu'au rire du garçon à quelques mètres de lui, et à tout le sang qui se met à circuler là, en-bas. Ses pensées sont sacadées, rapides et concises ; putain, je bande ; putain, qu'est-ce qu'il est mignon ; putain, cette purée a vraiment aucun goût ; j'espère que ça se voit pas ; putain.

Il faut qu'il s'en aille. Il faut qu'il aille aux toilettes, qu'il s'échappe de cette cantine et qu'il règle son petit problème. Il a déjà essayé de penser à autre chose, de se concentrer sur son plat, d'écouter les blagues de merde de Jeno, rien n'y fait. Ce n'est pas la première fois que ça lui arrive. En classe, il y a deux jours, c'est arrivé. Chenle se lève pour aller au tableau, il fait son exposé avec son – pourtant si quelconque – sourire, Jisung bande. À la sortie, Chenle détache son vélo de la grille du lycée, il dit au revoir à ses amis, Jisung bande. Au centre commercial, il le croise par hasard dans les cabines d'essayage d'un magasin, nouveau t-shirt, Jisung bande. C'est toujours la même histoire, le même personnage principal, la même péripétie et la même fin, une scène qui prend place dans n'importe quel lieu où il peut se soulager.

Pourtant Jisung se fait violence, il essaie, vraiment. Une gorgée de son eau – son verre a le numéro 18 – et une cuillère de purée ; une blague de Jeno. Chenle rit, Jisung bande.

Et ça lui donnerait presque envie de pleurer, mais la faim le tiraille depuis son cours d'espagnol, deux heures auparavant, et la chaleur de ses foutues hormones prend le dessus sur tout le reste. Jisung est fatigué, il surchauffe, il a faim, il bande. Alors voilà, même si cette purée est de loin l'un des pires plats de son établissement, il s'en contente. Plus que ça : il s'empiffre.
Il mange à grandes cuillerées, sous les regards ébahis de ses deux camarades.

"Euh Jisung... Tu te sens bien ? J'pensais que tu détestais cette purée, tu nous a limite fait une scène quand t'as vu le menu et maintenant tu te goinfres ?

-J'avoue mec t'es pas un peu contradictoire là ? "

Jisung relève les yeux vers ses amis, la bouche pleine, les joues un peu rougies à force de manger sans reprendre sa respiration -aussi à cause de ce qui se passe dans son pantalon. Il veut répondre, inventer une excuse, mais il oublie d'avaler sa purée, et au moment où il entrouvre les lèvres pour parler, c'est le drame. Un peu du contenu de sa bouche s'échappe, et, dans un geignement de surprise, il l'aspire pour éviter de s'en mettre partout. Seulement voilà, aspirer de la purée, c'est bien, mais la purée qui dévie vers la trachée, c'est beaucoup moins agréable.
Donc Jisung s'étouffe, il avale et tousse en même temps, presque plié en deux au-dessus de son assiette. Toute la tablée s'est tournée vers lui, alertée par ses raclements de gorge bruyants. Alors qu'il calme enfin sa toux, Jisung remarque les regards curieux et pleins de jugement qui se sont posés sur lui. Parmi eux, Chenle fronce les sourcils avec une moue qu'il n'identifie pas vraiment.

Chaîne de mots avec des Epinards - Recueil d'OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant