16. Lemon

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C'est chaud... chaud et doux... c'est rassurant aussi... j'ai l'impression d'être de nouveau petit garçon dans les bras réconfortant de ma mère.

J'ouvre les yeux pour découvrir la source de ce bien-être incommensurable et tombe sur ces iris noisette qui parcourent les miens avec bienveillance. Je les reconnais et tout prend sens ; la douceur, la chaleur, la vie.

— Ma Reine...

Comme toujours, ce surnom lui donne le sourire. Son nez légèrement aplati se retrousse et d'adorables rides forment un v entre ses sourcils. Je ne résiste pas à glisser ma main derrière sa tête à travers ses cheveux pour approcher son visage du mien et déposer un baiser sur son nez si parfait. Je sens sa jambe nue se lever et venir se poser sur mon corps qui comme le sien n'est recouvert que d'une couverture blanche. Ses doigts délicats qui caressaient mon visage descendent jusqu'à ma poitrine quand je passe de son nez à ses lèvres. Puis, sa main va se perdre plus bas dans mon anatomie et d'un regard insistant, elle me communique ce qu'elle désire.

Mon cœur palpite et mon sexe suit la cadence quand elle fait mouvoir sa main autour d'elle.

— Hmmm Heidi... râlé-je tant ses touchers sont bons.

Mes doigts vont eux aussi trouver entre ses cuisses leur place et au premier contact, elle couine, frémit et mord mon lobe d'oreille. Ma résolution de jouer de son corps meurt, étouffée par mon désir, par le besoin de ne faire qu'un avec elle.

Je me redresse, me saisit de ses poignets que j'épingle au-dessus de sa tête et grimpe sur son corps. Je la laisse aux prises à l'hilarité et quand ses yeux reviennent à moi et moi seul, ma main libre prend son bassin et le conduit jusqu'au mien. Son souffle est coupé lorsque je la pénètre de toute ma longueur et ses jambes se crispent autour de moi, m'interdisant de la quitter.

Comme si je pouvais le faire alors que je viens de gouter au velouté de ses entrailles. Je me meus en elle, consumé par le brasier du plaisir, le visage baignant dans les délicieuses eaux de son cou jusqu'à ce que la tension croissante lâche. Mon corps s'écroule sur le sien recouvert d'une pellicule de sueur. Je reprends mon souffle et baise sa nuque, m'attardant sur les petites boucles derrière son oreille.

Ses bras flattent mon dos là où elle a précédemment planté ses ongles, m'enveloppant de nouveau de cette chaleur.

— Je t'aime, soufflé-je.

— Moi aussi, je t'aime.

J'ai entendu les mots que voulais, mais pas la voix que j'espérais. Je prends un peu mes distances pour regarder Heidi, mais ce n'est plus elle, mais Leonardo Ricci qui est lové dans mes bras.

Buongiorno, luce dei miei occhi, susurre-t-il.

Je pousse un cri d'effroi, le pousse loin de moi et recule jusqu'à tomber du lit où je me trouvais. La tête à l'envers, j'entends son rire grave résonner.

C'est quoi ce bordel?!

Je place mes bras des deux côtés de ma tête et pousse sur le sol pour me propulser dans les airs, atterrir sur mes jambes et me mettre en position de combat. Leonardo qui est toujours allongé sur le lit hausse un sourcil avant d'applaudir.

— Impressionnant ! T'as d'autres tours comme ça ?

— Tu me prends pour un animal de cirque ?

— Non, les animaux de cirques sont domptés, toi tu ne l'es pas... pas encore.

Le regard qu'il me lance en disant cela me donne la chair de poule et je me mets encore plus sur mes gardes.

The Players |Tome 2| - TiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant