Poustoufle x Duvet

Chapitre 1

Je fut réveillée de mon sommeil par mon satané GSM qui sonnait. Quel dommage, moi qui faisait un si beau rêve, un rêve ou Maskito était avec moi. Je me lève lentement et pose un bisou sur la joue du poster en format A3 4K Ultra HD de Harry Potter. Je me dirige vers mon miroir machinalement, avant de m'observer.

Mes yeux sont encore plissés par le sommeil et mes cheveux ressemblent plutôt à une tignasse mal entretenue plus qu'autre chose. Mais cela n'allait pas durer longtemps, étant donné que j'allais faire ma confession aujourd'hui à Maskito. En moins de 15 minutes, me voilà déjà prête, habillée de mon sweat Harvard et de mes leggings noirs qui me collaient à la peau. Mes converses jaunes étaient accordées au barrettes que je portais à mes cheveux volumineux. Je ne portais pas de maquillage, une simple couche de baume recouvrait mes lèvres, car je ne supportais pas mettre des produits sur ma face, de peur de ressembler aux autres filles. Je ne suis pas comme mes camarades, des sortes de pots de peintures féminins. Non, moi j'étais différente, je ne portais pas de maquillage et je n'en mettrais jamais (à part si il y avait un événement important).

J'entends ma mère m'appeller, me disant que j'allais être en retard. Je porte mes yeux à ma montre Décathlon et avale ma salive de travers : 7:01 !!! J'allais être en retard à mon cours de sport! Non, j'aime beacoup trop le ping pong, je ne peux pas me permettre de rater cette matière passionnante.

Je rentre dans la voiture (voir image du chapitre) et sors mon téléphone pour envoyer un message à Bouloche, mon amie :

-Salut, pourquoi tu m'as pas répondu hier?

-Coucou, c'est parce que j'ai trop fait la bad girl, je me suis endormie à minuit!

-Wow, minuit?! T'es trop une ouf, toi!

Je pose mon téléphone en pensant à ce que Bouloche vient de me dire. Minuit?? C'est beacoup trop tard. Je m'inquiète pour ma meilleure amie. Et si devenait-elle comme les mafieux de la classe? Si elle se mettait à fréquenter Pumba?? Je ne voulais pas perdre mon amie pour un garçon pareil.

Alors que je rêvassait, un bruit sourd me sortit la tête des nuages tout juste avant l'arrêt brutal de la voiture qui manqua de me projeter de mon siège. Une sensation de mal être s'implantait dans l'espace ambiant. Le monde sembla s'arrêter, le temps se figeant dans la glace, un silence si bruyant que mes oreilles en étaient démangées. Petit à petit, une secousse provenant d'en dessous du véhicule se met à faire chavirer tout ce qui la côtoyait, le sol menaçant de se fendre en deux, les immeubles vacillant dangereusement. Je compris très rapidement ce qu'il venait de ce passer. On avait percuté Pumba.

Je hurlais de tous mes poumons, ma mère faisant de même, tandis que la route s'ouvrait en deux , engloutissant lentement mais sûrement, le bolide de ma maman. Elle ouvre sa portière, me criant que je devais sortir de cet enfer. J'essaye d'ouvrir la porte une fois, deux fois, et une troisième fois avant de remarquer avec effroi qu'elle était coincée. Mes larmes dévalaient le long de mes joues, mes mains frappaient faiblement les fenêtres dans un maigre espoir de les voir se briser.

Mes attentes commençaient à disparaître, quand une silhouette s'élance droit vers la voiture, sautant au dessus de tous les obstacles qui lui faisaient face, sous le regard ébahi des passants. La mystérieuse personne brise la vitre d'un coup de poing, et me sors de ce cauchemar à l'aide de ses bras "musculeux" . J'ouvre les yeux, encore dans l'étreinte sûre et ferme de mon sauveteur. Je lève la tête pour le remercier, mais aucun mot ne sortit. J'étais tout simplement bouche-bée.

Des cheveux noirs à la petite frange, des lunettes qui rendaient ses yeux trop petits, un duvet bien duveteux, des lèvres pulpeuses bien repulpées, et enfin, un seul poil dépassant de son menton.

Duvet.