Clémence,

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Clémence aux yeux pervenches, Clémence,
Clém et ses boucles en or qui se balancent au gré du vent.

Elle peignait Paris en bleu et Venise en violet, le monde gris la débectait elle préférait les couleurs mirages de sa palette,
comme un papillon dans l'orage, Clémence qui se retrouvait comme une belle erreur sur la Terre, complètement paumée et la tête à l'envers.


Gabriel, Gaby, sa bouche fine et son cœur d'artiste qui battait pour des choses qui n'existaient pas,
des choses un peu effrayantes parfois.


La première fois qu'il a vu Clémence il lui a dit

-Tu es réelle ?

Et la belle de lui répondre :

-Je n'sais pas. Et toi ?


Les questions existentielles un peu prise de tête se sont vite transformées en rendez-vous galants
danse sur la lune et culture des mots d'amour, Gabriel et Clémence s'aimaient, et c'était
très
très doux.

Aussi doux que la belle folie peinte aux couleurs de l'amour.


Jusqu'au jour où Clémence se réveilla seule.
Gabriel n'était pas dans le grand lit aux draps roses
ni dans la cuisine ni
dans le salon
Gabriel n'était nul part.

Clémence s'apprêtait à pleurer comme cela se doit lorsque l'on perd l'être aimé, quand elle remarqua la petite fenêtre de la chambre grande ouverte sur le ciel immense.
Elle sécha ses larmes et se mit à rire.
Clémence, la belle Clémence, elle avait tout compris.

D'un coup de lame bien ajustée Clem s'ôta les soucis de la vie,
Son Gaby chimère était devenu un ange elle en deviendrait un aussi.


N'en déplaise à Shakespeare, ceci n'est pas une tragédie, c'est une ode au rêve
Et si vous fermez les yeux, que vous ouvrez votre cœur
vous verrez Clem et Gaby dans le ciel aux mille couleurs.

𝐕𝐈𝐄𝐒,Où les histoires vivent. Découvrez maintenant