Vivre 365 jours sans toi.

Chapitre unique.

Jour 1.

Le réveil sonne au creux de mes oreilles. je laisse échapper un grognement avant de tendre le bras pour éteindre cette machine de torture. J'observe lassement la place vide laissé à côté de moi avant de reporter mon attention sur mon smartphone où le message de mon époux est resté sans réponse. Je finis par me lever, quoique difficilement à cause de l'abus d'alcool que j'ai eu la veille, et me dirige dans le salon où les deux canailles d'enfants que j'ai déjeunent tranquillement.

– Yo, lance avec froideur l'aîné. Pas trop la gueule de bois Katsuki ? T'as pas ramené ton connard de mec pour fêter le départ de papa on dirait.

Des représailles dès le matin, super pour débuter le matin. Tokito me ressemblait bien trop à mon goût malgré ses mèches verdâtres et ses tâches de rousseur. Ses prunelles rubis me dévisageaient chaque jour depuis qu'il avait appris que je trompais Deku. Dire qu'il y a à peine quelques semaines, il me nommait encore Papa, désormais je ne suis qu'un simple étranger pour lui.

– J'imagine que tu as bien dormi Tokito, où est ta sœur ? Vous ne devez pas tarder à partir il me semble.

– Je suis là papa, répond une voix féminine avant d'entrer dans le séjour.

– Yo Haruno, lâche le jeune garçon avant de quitter la pièce.

Le silence prend rapidement place. Je m'assois lentement aux côtés de ma fille et nous mangeons sans prononcer un mot. Tokito a beau être mon portrait craché au niveau du caractère, Haruno, elle, est plus un mélange de nos deux caractères à Deku et moi. Elle possède le meilleur de lui tandis qu'elle n'a hérité de moi que ma misérable communication. Comme moi, elle ne sait pas dire franchement les choses et garde tous ses tracas pour elle.

Une fois le repas fini, je les laisse tous deux se préparer à partir en cours et je les observe partir de la demeure familiale, me laissant ainsi seul avec ma solitude et mes démons. 

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Jour 6.

– Vous êtes sûrs de n'avoir rien oublié ? Vous avez bien tout ?

– Oui papa. Ne t'inquiète pas, on part juste une petite semaine voir Papou.

Haruno me sourit tendrement avant d'entraîner à sa suite son grand frère jusqu'à la voiture garée dans l'allée. Denki au volant, je le vois leur sourire tendrement avant de me scruter longuement et de me faire un doigt d'honneur. Je l'avais connu bien plus poli tout de même mais je ne peux pas m'énerver. Je n'en ai pas le droit.

En plus d'avoir blessé son meilleur ami, qui depuis sa fuite logeait chez lui, j'ai couché à multiples reprises avec son fiancé qui est accessoirement mon meilleur ami. En parlant de lui, il me semble qu'il ne devrait pas tarder à arriver.

Je referme sans envie la porte d'entrée et me dirige vers le canapé pour zapper les chaînes transmises à cette heure-ci de la journée avant d'agripper mon smartphone pour lire les derniers messages que j'ai pu recevoir et, sans me rendre compte, je relis en boucle le dernier message que Deku m'a envoyé.

La sonnerie résonne et je m'empresse d'aller ouvrir à la personne. A la vue de Eijiro, mes doigts resserrent la poignée de porte.

– Tu me fais rentrer, demande le rougeâtre d'une voix languissante.

– Non pas la peine.

– Je ne suis pas sûr que tes voisins aient envie de nous voir faire certaines choses, renchérit-il.

Comment ai-je été aussi idiot pour faire une connerie pareille ? Je soupire lentement avant de croiser à nouveau son regard de braise.

– On ne doit plus se voir Eiji.