Chapitre 23 : Grand Jour

321 18 7
                                    

Villa les cigales

Huit heures - 22 juillet

Mégane

J'étais réveillé depuis quelques minutes, j'avais passé la veille à me morfondre dans cette chambre sans voir personne, je voulais être seule. J'avais essayé de mettre en place un plan pour sortir de cette villa et me rendre à l'aéroport pour prendre le premier avion direction Paris.

Que j'ai hâte de rentrer !

Mais avant de partir, je dois prendre mon téléphone et appeler Adrien - le père d'Alice - par miracle mon portable était resté dans la chambre lors de cette fameuse soirée qui avait tourné au désastre et ensuite vous connaissez l'histoire sur ce qu'il sait produit.. Ne voulant pas me remémorer les jours précédents, j'avais bloqué mon cerveau ! Si je n'en parlais pas, personne ne serait ce qu'il sait vraiment passer.

C'est mal de rester dans le déni.. Murmurait la voix dans ma tête.

Je préfère rester dans le déni que d'y penser a longueur de journée.. Je n'en peux plus de ses vacances !

Après les premiers sonneries de l'appel monsieur décide enfin à décrocher :

- Allô ? Fit la voix à l'autre bout du téléphone

- Salut, c'est Mégane. Répondais-je

- Sa..salut Mégane, tu es vivante ? S'étonne-t-il

Comment ça, je suis vivante ? Il voulait me, voire morte ?

- Euh.. bah oui, pourquoi cette question ? J'ose demander

- Pour rien laisse tomber.. Qu'est-ce que tu veux ? Questionne-t-il

- Je voulais te prévenir que je rentre bientôt à Paris, je voulais prendre des nouvelles d'Alice, savoir comment ça se passe les vacances. J'annonce

- Elle va très bien, la gouvernante que j'ai embauchée l'emmène tous les jours jouer au parc, elles font pleins d'activités ensemble. Répond-il

- Comment ça « la gouvernante » ? Je ne t'ai pas laissé Alice pour un mois pour que tu puisses la refiler a quelqu'un d'autre.. Soufflais-je, dès mon retour je récupère Alice ! J'ajoute d'un ton sec

- Je n'ai pas le temps de m'en occuper, je suis débordé au travail ! S'agace-t-il

- C'est ton excuse préférée !

Il a toujours eu le chic pour trouver des excuses, mais celle-ci c'est bien sa préférée, toujours son travail..
Ne répondant pas à ma remarque, un silence se fit pendant quelques instants avant que j'entende parler :

- Patron, on a besoin de vous ! Fit une voix

- Désolé Mégane, je dois y aller. Je dirais à Alice que tu as appelé. Dit-il avant de raccrocher

Super.. je n'ai pas eu le temps de répondre quoi que soit qu'il avait raccroché.

Je repensais à ce que je venais d'entendre.. « patron » ce nom, ne mettait pas inconnu, je l'avais entendu quelque part. Et ses mots au début de nos conversations résonnait.

« Tu es vivante ? »

Pourquoi, il m'a demandé si j'étais vivante, qu'est-ce qu'il avait en tête ? Et dire qu'il avait embauché une gouvernante pour s'occuper d'Alice parce qu'il n'est pas capable de s'en occuper tout seul et qu'il est débordé au travail.

Je voudrais bien voir ça, tiens ! Et depuis quand il peut se payer une gouvernante ? Et cet homme qui l'a appelé patron, qui était-il ?

Le Coeur Meurtri - Tome 1 [ EN CORRECTION ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant