Ready To Love || [JunHao]

머물다 ~ STAY

《Je retourne en Chine, désolé de t'avoir causé du tord et des problèmes》

Minghao devait sûrement être dans un cauchemar n'est-ce pas ? Son Junhui ne pouvait pas le laisser tomber ainsi... pour toujours...

Alors qu'il regardait d'un œil vide son écran de smartphone, son téléphone vibra de nouveau laissant apparaître un nouveau message de Jun.

《J'ai été vraiment heureux de partager ces 13 années avec toi. S'il te plaît prend soin de toi Minghao, encore désolé, au revoir :))》

Non, non, non, c'était forcément un mauvais rêve, Minghao voulait simplement se réveiller de ce calvaire.

Il se laissa tomber sur son parquet le cœur endoloris. Les larmes avaient bientôt recouvert l'entièreté de ses pupilles et sa vision était devenue si brouillée qu'il ne voyait plus rien. Son appartement était soudainement devenu un studio où l'on pouvait y écouter les échos des sanglots déchirants du garçon à la chevelure corbeau.

Tout était fini, Minghao venait de perdre à tout jamais son Junhui, le seul qui, depuis 13 ans, avait toujours su être réconfortant et présent pour lui. Le seul pour qui Minghao aurait pu remuer ciel et terre, le seul pour qui Minghao aurait pu se battre corps et âme, le seul qui trotait sans cesse dans la tête de Minghao, celui pour qui Minghao était sans arrêt inquiet à chaque instant de la journée.

Minghao ne voulait pas se l'avouer mais il l'avait compris à présent et il en était sûr : il avait perdu le garçon dont il était tombé fou amoureux.

Minghao avait tout gâché à cause de ses stupides aprioris et il allait en payer les conséquences à présent.

Sauf si...

Il récupéra désespérément et encore en pleure son téléphone avant de composer fébrilement le numéro de Junhui.

Bip. Bip.

《Le numéro que vous essayez d'appeler n'est pas attribué, votre appel ne p-》

S'en était trop pour le petit aux cheveux longs, il ne voulait pas pleurer, il voulait se convaincre que c'était la meilleure solution que Jun reparte en Chine et que ce garçon n'allait aucunement lui manquer, il voulait se convaincre lui même des mensonges que sa tête lui dictait mais que son cœur ne pensait pas mais il ne pouvait pas vivre sans son Jun. Imaginer une vie sans lui était impossible, mourir serait moins douloureux. Il fallait absolument qu'il parte à sa rencontre et qu'il le retienne.

Alors du peu de courage qu'il lui restait il sortit en trombe de chez lui laissant tout en plan dans son appartement. Minghao se retrouva dans le froid ardent des rues de Corée, la Lune éclairant faiblement les chaussées et le vent frappant sans peine le visage humide du garçon. Il courait de toute ses forces sans manteau et sans téléphone, simplement avec un petit t-shirt et short noirs amples qui lui servait de pyjama ainsi qu'une paire de claquette.

Sa tenue et ses yeux tout gonflés pourrait faire fuir n'importe quel passant mais le garçon s'en fichait pas mal. Il ne voulait qu'une seule chose, revoir Junhui et le prendre dans ses bras. Oui, il rêvait de pouvoir enlacer et ne plus jamais laisser partir le blondinet. Et tant pis si Jun avait cessé de l'aimer entre temps, tant pis si Jun allait le rejeter à son tour, Minghao voulait juste pouvoir lui dire une seule fois je t'aime...

Il continua de courir sans s'arrêter et sans même savoir où aller, ses pas le dirigeaient, tout simplement. Sa vision embrumée de larmes le faisait parfois trébuché mais il se relevait à chaque nouvelle chute. Ses genoux étaient usés et ensanglantés mais qu'importe, il ne ressentait plus aucune douleur si ce n'était celle présente dans son cœur. Jun était si important à ces yeux mais il en avait prit conscience bien trop tard...

Puis, enfin, après quelques longues minutes de course plus tard (qui lui avait semblé durer une éternité), Minghao se trouvait devant l'appartement de Jun. Il était si essoufflé et frigorifié que de la fumée s'extirpait de sa bouche lorsqu'il expirait.

Il regarda les fenêtres du 3ème étage pour tenté de voir si la lumière de l'appartement de son meilleur ami était toujours allumée mais malheureusement pour lui, les volets étaient déjà fermés. Les larmes s'échappèrent à tout vas, Minghao était arrivé trop tard n'est-ce pas..? Sa respiration était devenue si saccadée, elle se confondait entre ses hoquetements et ses pleurs, on aurait cru que l'oxygène lui manquait et qu'il était sur le point de faire une crise.

Tout son monde s'effondrait sans Jun, plus rien n'avait d'importance si ce garçon n'était pas à ses côtés. Il voulait crier de toute ses forces mais ce nœud coincé dans sa gorge et dans son ventre l'en empêchait, tout était fini...

Minghao allait alors se rendre à l'évidence que Jun avait quitté la Corée du Sud pour de bon lorsqu'il vit, non loin de lui, un taxi noir qui se fondait dans l'obscurité de la nuit et un garçon à l'allure svelte et élégante déposer dans le coffre une valise remplie à craquer.

Le petit noireaude avala difficilement sa salive et sécha d'un revers ses larmes afin d'y voir plus claire. Le jeune homme à la tignasse blonde se situant à quelques mètres de lui venait d'entrer dans le van. Cette posture et cette carure... Minghao pourrait les reconnaître entre milles. C'était bien lui, il était en train de partir dans cette voiture noire et Minghao devait absolument le rattraper.

- Jun... Jun... Ne part pas, pas encore... Attends moi...

Son murmure avait finit par se mélanger à son chagrin. Le garçon, pleurnichant, tendait sa main dépourvue d'une quelconque force vers cette voiture qui s'en allait doucement. Il voulait à tout prix courir derrière Jun, il pouvait encore le rattraper, il en était sûr...

Mais lorsqu'il voulut s'avancer, ses jambes, qui déjà engourdis et endoloris, se roidir l'empêchant ainsi de se mouvoir davantage. Son corps venait de le ramené à la réalité. Sa tête lui faisait terriblement mal, le vent lui brûlait la rétine, il était si douloureux et dangereux de continuer dans ce froid glacial. Ses genoux dégoulinaient de liquide rouge visqueux et Minghao ne sentait plus du tout ses petits pieds complètement gelés.

C'est alors que pour la première fois de sa vie, il eu peur de la mort.