Hopeless romantic

4 mai

Hope :

Après trente minutes de vélo et vingt de métro me voici enfin devant cet énorme building qui domine toute la ville. Celui-ci semble n'être fait que de vitres car de la rue, nous pouvons voir les employés y travailler.

Parmi l'épaisse foule présente sur le trottoir certaines personnes vêtues de costumes pénètrent l'enceinte du bâtiment.
Je les suis d'un pas timide en sachant pertinemment que je n'ai pas ma place parmi ces personnes si bien apprêtées et sérieuses. Leurs regards méprisants me le rappellent si jamais j'oubliais ce détail.
Passer la porte tambour je suis époustouflée par la beauté de ce que mes yeux voient.
Tout l'intérieur est blanc et épuré. L'espace est vaste et n'est pas encombré, cela donne l'impression d'être imperceptible. Le sol est en marbre ainsi que les murs. C'est ce qui rend ce lieu si luxueux.
Les employés se dirigent vers de nombreux tourniquets où ils s'identifient en scannant une carte qui permet d'avoir accès à la partie privé de ce building.

Personnellement, je me dirige vers l'accueil qui se situe en face de la porte d'entrée. Je m'adresse à la secrétaire s'y trouvant pour m'y présenter. Je vois dans son regard froid et hautain que je ne suis pas la bienvenue ici malgré l'effort que j'ai fourni en m'habillant d'un costume et d'une chemise blanche.
Elle me répond froidement en pensant sûrement que je n'ai rien à faire ici.

-Bonjour, vous êtes ? Me questionne-t-elle d'une voix grinçante en me jugeant de la tête au pied sans retenue.
-Bonjour, je m'appelle Hope Anderson je suis ici pour un entretien avec Monsieur Jones.
-Oh c'est vous ! S'exclame-t-elle.
Son ton change du tout au tout en un instant. La jeune femme s'empresse d'afficher un sourire qui, après cette première interaction ne m'invite pas à la sympathie.
-Excusez mon impolitesse, veuillez me suivre.
Je fais ce qu'elle dit et nous contournons les tourniquets en passant par un accès qui me semble assez privé vu le nombre de panneaux croisés qui disaient "ne pas entrer sans autorisation". Nous arrivons finalement devant une grande cage d'ascenseur.
À sa vue le stress m'envahi aussitôt. Je déteste me trouver dans un ascenseur ou tout autre lieu renfermé.
Je prends mon courage à deux mains pour ne pas faire encore plus mauvaise impression que ce n'est déjà le cas.

D'un pas tremblant pour ma part, nous montons dans l'escalier stationné à cet endroit. Il est décoré de magnifiques dorures et de majestueux miroirs.
La montée me semble durer une éternité car nous nous arrêtons seulement au dernier étage. Cet ascenseur doit être réservé à Monsieur Jones car à aucun moment l'ascenseur ne s'est arrêté pour d'autres personnes que nous.
Je rêve que le temps s'accélère pour sortir de cet endroit clos qui me terrifie.
Le retentissement de la cloche de l'ascenseur fait descendre la pression accumulée dans mon corps en un instant.

Je m'empresse de sortir, soulagée de ne pas avoir fait de crise de panique.
-Vous voyez la grande porte, le bureau de Monsieur Jones est ici. M'indique la jeune secrétaire.
Il n'y a qu'une seule pièce à cet étage. Difficile de se tromper !
Je m'approche doucement de cette porte indiquée par la jeune femme.

Lorsque je prends mon courage à deux mains pour toquer, elle s'ouvre devant moi d'un seul coup, ce qui me provoque un énorme sursaut et qui engendre le rire de Monsieur Jones. Il m'invite à rentrer d'un geste de la main tout en me disant :
-Bonjour Mademoiselle Anderson merci d'être venue j'ai été prévenue de votre arrivée.
Comme à notre dernière rencontre il est vêtu d'un sublime costume sûrement fait sur-mesure. Sa coupe est parfaitement arrangée sans le moindre cheveu qui ne serait pas à sa place
-Merci à vous d'avoir accepter de vous entretenir avec moi.
-C'est tout à fait normal.
C'est une gigantesque pièce qui surplombe tout New York et nous pouvons admirer la magnifique vue par d'impressionnantes baies vitrées.
-Venez, asseyez vous ici.
Il me désigne une chaise en cuir gris se situant devant un grand bureau en marbre, et quant à lui il prend place sur un grand siège noir.
L'entretien commence et les questions sont très simples et basiques telles que : quelles sont vos motivations, vos qualités, qu'est ce qui vous plaît dans cette entreprise... ?
Mes réponses ne sont pas plus originales.
Finalement il m'annonce :
-Bon, bienvenue chez NY Airlines Mademoiselle Anderson !
Cette nouvelle me surprend énormément mais c'est un tel honneur.
Après lui avoir adresser un tas de remerciements, puis d'avoir aborder le sujet de mon futur salaire qui me convient admirablement bien, j'eus le courage de demander :
-Auriez vous une deuxième place libre car j'ai une amie qui...
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il me coupe :
-Proposer lui un entretien demain à 10 heures.
-Merci beaucoup monsieur !
-Je vous en prie.
Cette nouvelle va tellement enchanter Mia, c'est le plus beau cadeau que je puisse lui offrir.