Quel jour sommes-nous ? Je n'en sais rien. Quelle heure est-il ? Je n'en sais rien. Bien que je sois quelqu'un d'adulte, à l'heure actuel j'avais l'impression d'être un foetus qui nage dans son liquide amniotique et qui n'a aucun souvenir, à la différence c'est que lui il n'en avait réellement pas, tandis que moi j'en ai, mais ils avaient filé en un éclair. Mes souvenirs étaient un boomerang qui a été mal lancé, car il n'a pas sut revenir, tout comme je n'ai pas su le retrouver.
Mon corps était allongé sur un matelas plus ou moins agréable, enfin jusqu'à ce que mon buste décide de se redresser afin de me mettre en position assise. Mes paupières avaient du mal à s'ouvrir, étant collées l'une à l'autre, certainement à cause d'un écoulement oculaire, le dos de mes mains viennent frotter mes paupières, arrivant ainsi à les décoller petit à petit et de m'éveiller à nouveau tel un nouveau né. Tandis que ma boîte crânienne me faisait un mal de chien, pourtant je ne me rappelais pas d'avoir reçu un coup et encore moins à ce niveau-là, mais bon, vu que je ne me souviens de rien, je ne pouvais que m'offrir le bénéfice du doute. Mes paupières clignèrent rapidement et ce à plusieurs reprises afin que mes pupilles s'habituent à la luminosité suite au soleil qui s'était invité par les vitres de ma fenêtre. Mes iris se baladaient ensuite dans cette pièce qui semblait être une chambre au vue de son aménagement, mais était-ce la mienne ? Je supposais que oui, car sinon je ne voyais pas pour quelle raison je me retrouvais ici. Après tout j'avais deux options, soit c'était ma chambre ou une chambre d'hôpital, mais elle n'avait rien d'une chambre d'hôpital, il n'y avait pas les machines et tout le tralala des infirmiers. Effectivement, cela aurait pu être une chambre chez un ami ou même un membre de ma famille, mais n'ayant aucun souvenir, c'était comme si je n'avais aucun entourage.
"- Où suis-je ? "
Je laisse mon corps retomber en arrière, reposant l'arrière de mon crâne qui était toujours douloureux sur la tête d'oreiller, mes paupières se refermèrent, tandis qu'un long soupir d'incompréhension se faufile entre la barrière de mes pulpeuses. Visiblement, j'avais beau chercher au fin fond de ma mémoire, mais aucun souvenir me revenait à l'esprit. Tout à coup, je sentis ma gorge se nouer violemment, réduisant ainsi mon passage d'air ; mes paupières se ré-ouvrent instantanément. Mes iris se posèrent directement sur le visage d'un homme qui avait l'air d'avoir au minimum la quarantaine, au maximum la cinquantaine, bien évidemment je ne le connais pas, sûrement à cause de ma mémoire défaillante. Enfin là, je suis plus que convaincue, que même sans ça, j'étais certaine que cet homme était un inconnu. Pourtant cela ne l'avait pas empêché de placer ses mains autour de ma gorge comme s'il cherchait à la broyer de ses propres mains, faisant devenir mon oxygène de plus en plus rare. Comme toute personne normale, je cherchais d'abord à le faire me lâcher en le tenant par les poignets, mais en vain, après tout ce n'était pas le même gabarit, ni la même force et puis mes forces commençaient à me quitter peu à peu.
Dans un mouvement désespéré, ma main droite tâtonna ma table de chevet avant de tomber sur un objet long et fin, cela pouvait s'apparenter à une dague, mais c'était plus un ouvre enveloppe qu'autre chose, peu importe, là dans les deux cas ça faisait l'affaire. Mon instinct de survie ne me fit pas perdre de temps et sans réfléchir, je viens à planter le bout pointu en métal sur le côté de son cou et sans qu'il ait besoin de me lâcher, je sentis ma respiration revenir à la normale, comme si ma trachée était devenue indestructible. Malgré ça, je n'hésite pas à la lui enfoncer de plus en plus et ce jusqu'à ce qu'il me lâche complètement, le faisant ainsi basculer sur le côté. Est-ce qu'il était mort ? Visiblement oui, mais honnêtement je n'avais pas vraiment envie de vérifier si c'était oui ou non le cas, là tout de suite, ma seule envie était de sortir de cet endroit qui ne m'inspirait plus confiance et il y avait de quoi. Tandis que je cherchais en quelque sorte la sortie, traversant ainsi le couloir qui se situait au premier étage, descendant ainsi les escaliers.
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Impulsion vitale
General FictionJe me réveille dans un endroit qui ne m'évoque aucun souvenir, d'ailleurs je ne me rappelle même pas de qui je suis, comment puis-je me sortir de là ? Laissant ainsi mon impulsion vitale guider mes pas.