chapitre 22 : Déception

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Point de vue Azra Riesle

Ambre est encore endormie, Maxence est à son chevet et moi je fais les cent pas dans cette minuscule chambre d'hôtel. Mon coeur bat à tout rompre, je m'en veux de ne pas avoir pu la protéger à temps. Elle s'est pris une putain de balle dans l'épaule, juste à coté du coeur.

Depuis quelques heures maintenant, Maxence a désinfecté sa plaie et a retiré la balle de sa peau. Elle ne s'est toujours pas réveillée, je me demande même si elle vit encore. Avec toutes les balles qu'elle s'est prise depuis qu'elle me connaît, toutes les épreuves qu'elle a connu et subit, je me demande comment son corps peut aussi bien résister et être en bonne santé.

Et sa mère... Putain j'avais tellement envie de lui arracher les dents et de les lui faire bouffer tellement elle m'énervait. Quelle genre de femme de cinquante ans et marié regarde un homme de vingt-six ans comme ça ? Il faut vraiment être dérangé. En tout cas elle cache bien son jeu derrière son masque de femme parfaite, je me demande comment "sa fille" réagira en apprenant ce qu'elle est. Ambre a dû tellement souffrir avec eux, elle n'était pas aimé et ça se voit toujours. Je soupçonne d'ailleurs que la bombe sous le matelas était un coup monté de sa mère adoptive. Mais comment savait elle ? Qui à part moi et Ambre savait qu'on allait venir ? Qui est le bâtard qui connaît cette femme et qui me connaît aussi ?

Un toussotement me fait sortir de mes pensées, et mes yeux se dirigent immédiatement sur elle. Sa poitrine monte et descend au fur et à mesure qu'elle reprend sa respiration, ses mains tremblent légèrement et ses yeux s'ouvrent d'un coup. Elle paraît perdue et désorientée tandis que ses yeux scannent les environs. Lorsqu'ils tombent sur moi, une légère lumière apparaît dans ses prunelles, qui disparaît la seconde d'après. Sa tête se lève délicatement, suivie de son dos qui se décolle du matelas. Elle s'apprête à descendre lorsque Maxence l'arrête d'un geste.

- Oula pas trop vite, tu dois rester allongée au moins 48 heures le temps que ta blessure guérisse.

Elle paraît hésiter un instant, puis tourne la tête vers sa blessure comme si elle en avait oublié l'existence. Ses sourcils se froncent, puis elle relève la tête vers notre infirmier qui fait des miracles en déclarant :

- Je dois aller voir ma mère.

Sa voix est légèrement enrouée, mais cela lui donne un air encore plus mignon. Qu'est ce que je dis ? Azra Riesle concentre toi c'est pas le moment.

Je m'avance vers elle tout en tournant négativement la tête.

- Tu n'iras pas chez cette folle, et encore moins avec l'épaule blessée. Tu ne sais pas de quoi elle est capable.

Moi je le sais. Je sais ce qu'elle a fait et ce qu'elle va continuer de faire si on ne l'arrête pas dès maintenant. C'est sûr, cette femme est une psychopathe et jamais je ne laisserai Ambre y aller seule avec elle, sans défense.

- Je m'en fous, j'irais quand même. Je la connais assez bien pour savoir de quoi elle est capable et quelles sont ses limites.

Maxence me lance un regard qui veut tout dire : lui aussi sait que cette femme n'est pas nette, surtout avec les filles de son âge.

- Tu dois te reposer et...

Il est coupé par plusieurs bruits stridents : des hurlements. Puis, des coups de feux interviennent suivi par des voix menaçantes.

- Putain mais c'est quoi cette merde..., marmonnais-je dans ma barbe.

Plus les cris s'approchent, plus mes membres se tendent. Il ne faut pas qu'Ambre reste ici, elle est déjà assez faible comme ça, pas besoin de l'affaiblir encore plus. Je ne vois qu'une seule solution : qu'elle aille chez sa mère avec Maxence le temps que ça se calme. Je l'interpelle en lui faisant signe d'y aller, et Maxence la suit sous mon ordre. Une fois les deux sortis, je sors de mon jean un flingue que je charge.

Play with the devil Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant