L'eau me glaçait jusqu'aux os, mon corps était froid, mes yeux réussissaient à peine à rester ouverts, je me sentais partir.
J'étais tomber de ce bateaux, avais redoubler d'efforts pour nager mais c'était peine perdue, le courant était plus fort que moi. Alors épuisée, je m'étais laissée porter et j'étais revenue prêt d'un quais. Cependant pas assez prêt pour que je puisse être sur le sable. Il y avait là, un pontons qui longeait le long de la plage, par chance j'étais arrivée à l'endroit où celui-ci venait assez loin dans la mer pour que je puisse m'y accrocher. J'avais un bras tendu en l'air, accroché à la barrière, l'autre qui se tenait à ce dernier pour que je puisse y poser ma tête.
J'étais épuiser, les battements de mon cœur se faisaient de plus en plus lents et de plus en plus silencieux.
Je savais une chose, il ne fallait en aucun que je lâche la barrière. Je pouvais être à bout de force, gelée jusqu'aux os, ou quoi que ce soit, je ne devais pas lâcher cette barrière. C'était comme ma vie que je tenais entre mes doigts engourdis et violacés. Je dépendais de ce bout de bois, mouillé et recouvert d'algue. Si je lâchais prise je serais emportée par le courant et Dieu seul sait où j'atterrirai...
On était en plein mois de décembre. Le jour commençait à se lever tout doucement, le ciel était parsemé d'un léger brouillard. Il n'y aurait sûrement personne à se promener sur ce quais avant 9H... Cette pensée me donna envie d'abandonner, je devrai encore attendre 2H. Je ne tiendrai jamais aussi longtemps... Je ne pourrai pas !
Les minutes défilaient, je ne prêtais plus attention au temps. Le bruit des vagues me berçait, c'était agréable et apaisant. Mais, en même temps, comme une torture : chaque petites vagues m'incitaient à lâcher prise, cela peut paraître ridicule, mais c'est comme si elles étaient là pour me rappeler que j'étais faible et que j'allai bientôt rendre l'âme. Une vrai torture, mon cerveau devenait dingue. Et puis, j'entendais les clapotis de l'eau contre mon corps. Étant donner que je n'étais vêtue que d'un tee-shirt à manches longues, j'étais frigorifiée jusqu'aux os, au point de ne plus sentir certains de mes membres.
L'eau m'arrivait un peu en dessous de la poitrine, et mes cheveux dégoulinaient d'eau glacée le long de ma nuque. Je crois même que mon corps me paraissait moins froid dans la partie immerger que dans celle au dessus de l'eau qui subissait également la violence du vent. C'était à croire si tout ne s'alliait pas contre moi...
Le vent glacial me donnait la gorge sèche, j'étais à bout de souffle, mes yeux commençaient à se fermer contre ma volonté, j'avais de plus en plus de mal à résister. Je tremblais de tout mes membres et claquais des dents, je devait sûrement être violacée de partout, à la limite du bleu même. Un Schtroumphe n'aurait pas pu rivaliser à côté de moi... Mon dieu, je délirais complètement !
Je commençais bel et bien à perdre espoir quand j'entendis quelqu'un. Dans un premier temps, je pensais que j'hallucinais, que la fin me jouait des tours. Mais non il y avait réellement une veille dame qui venait pour promener son chien. Mon cœur repartit encore plus fort, je sentis le sang circuler à nouveaux, brulé et fourmillé sous ma peau, battant la chamade dans mes veines, tous mon corps revivait à nouveaux.
Le chien s'approcha de moi en aboyant. La vielle dame ne sachant pas qu'il réagissait comme cela à ma présence s'approcha pour récupérer son chien.
- Filou, ne t'approches pas trop près de l'eau, tu sais très bien que je ne sais pas nager et ne pourrait donc par venir te chercher ! Déclara-t-elle
Mais il n'obéissait pas et continuait d'aboyer. Je rassemblai toutes mes forces, pour le peu qu'il m'en restait et m'aidai de mon bras qui n'était pas "coller" à la barrière en bois à cause de la glace pour le lever en haut et faire signe à la vielle dame. Elle s'avança et poussa un cri d'effrois en me voyant. Effectivement je ne devais pas qu'avoir les lèvres violettes...
VOUS LISEZ
Drowning.
Short StoryOn choisit de vivre ou de mourir. On choisis de se battre ou d'abandonner. Tout dépend de notre volonté, de notre capacité, de notre foi. En somme, tout dépend de nous. Alors, ici, dans une eau qui frôle les 0°, dois-je me battre ou me laisser mour...