Radioactive [Niall Horan]

[Chapitre 1]

Nous venions de nous installer sur l'herbe tandis que ma tante déposait les desserts sur la nappe à carreaux. Aujourd'hui était l'anniversaire de mon oncle décédé il y a maintenant trois mois et sa femme avait insisté que l'on pique-nique en sa mémoire. Je replaçais ma robe blanche neuve achetée hier, je l'avais trouvé tellement belle parmi tout les vêtements dans la boutique que je n'avais pas hésité à la prendre. Toute de dentelles elle était simple et raffinée à la fois, j'aimais ce genre de vêtement.

Je pointais ma cuillère dans la glace vanillée et observais le ciel gris et menaçant qui était magnifique il y a quelques minutes. Le changement de temps s'était fait anormalement rapidement, je n'y prêtais pas attention et dégustais ma glace. Un vent assez fort commença à se propager propulsant les serviettes dans l'air et emmenant plusieurs gobelets sur son passage. Je retenais ma robe courte qui était prête à s'envoler et commençais à m'inquiéter. Mon père essaya de nous rassurer, après tout cela devait être une simple tempête. Tandis que nous luttions contre le vent pour finir notre dessert un agent d'entretien du petit parc nous conseilla de rentrer. Nous ramassions nos effets et partions en direction de la maison de ma grand-mère. Je pouvais apercevoir par la vitre que rien n'allait, tout cela n'était pas à prendre à la légère.

"D'anormales rafales ont été détectées sur la côte Ouest de l'Angleterre, nous prions la population de rester chez elle en attente d'un rétablissement météorologique." Mon père stoppa la radio avant de se précipiter vers la télévision, il s'essaya près de moi sur le sofa de cuivre et resta captivé par les images impressionnantes filmées dans une ville proche de la nôtre.

Des images, sons et vidéos défilaient sous nos yeux montrant la férocité des événements. Tout était allé tellement vite, le présentateur nous informa des nombreux blessés et quelques morts. Je resserrais mon étreinte sur le sofa inquiète, l'anxiété m'avait submergée. Grand-mère nous amena quelque tasse de café noir qu'elle déposa sur la petite table basse de bois, la décoration était vintage et ancienne chez ma grand-mère mais j'appréciais beaucoup cette ambiance. Je trouvais cela tellement beau et captivant, tout ces objet anciens qui n'étaient peut-être plus en vente.

"En quatre-vingt années de ma vie, je n'ai jamais assisté à quelque chose de ce genre." Murmura ma grand-mère époustouflée, elle me fit signe de me pousser et je me levais pour lui laisser place avant de me diriger vers la fenêtre.

Le vent sifflait tellement fort qu'il m'en perçait les oreilles, il emportait tout sur son passage que ce soit les vélos, les sacs poubelles remplis à ra-bord ou même les toits de tissu de certains magasins. Je restais bouche bée devant ce spectacle incroyable, j'aurais trouver cela sympa dans un film mais la réalité était tout autre et réellement dévastatrice.

"Edie ne reste pas près de la fenêtre." M'ordonna ma tante, je secouais la tête et m'occupais tant que je le pouvais tandis que mes proches étaient absorbés par les programmes télévisés.

Je passais devant le miroir et observais mon reflet apeuré dans la glace. Mes cheveux blonds courts s'arrêtaient au dessus de mes épaules et cadraient mon visage fin, je remontais mon regard vers mes pupilles chocolatées et mes quelques tâches de rousseurs passant mes doigts sur ma joue avant de replacer une mèche blonde derrière mon oreille. Je me retenais au buffet le plus proche lorsque la porte s'ouvra violemment dévoilant les secours anglais nous criant de monter dans le camion blanc garé sur le bord de route. Mon père me tira par le bras suivant le reste de ma famille se ruant vers le véhicule, une fois à l'extérieur le vent me projeta contre un des lampadaires alors que je criais de douleur. Un secouriste se précipita vers moi avant de m'amener rapidement en compagnie de ma famille.

Le ruban fut entouré autour de mon poignet alors que nous nous dirigions dans une direction inconnue, mon père n'avait jamais été autant paniqué, lui qui paraissait tellement détendu tout à l'heure. Les seules fois où la panique l'avait emporté était lorsqu'il partageait encore sa vie avec ma mère, ils se détestaient et avait fini par divorcé après une dizaines d'années de mariage. Je n'avais pas été contre, les entendre se disputer m'avait vraiment affecté et je préférais les voir heureux chacun de leurs côtés. Je rendais quelques fois visite à ma mère mais avait décidé de rester avec mon père.