Prologue

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__Serpentard!!

Ce mot provenant du fameux Choixpeaux magique résonna encore dans ma tête, comme si il avait été prononcé il y a encore quelques instants alors que cela faisait presque un an, désormais. J'avais intégré la fameuse école de sorcellerie Poudlard seulement en cinquième année, ce qui était loin d'être commun. Et il y avait une bonne raison à cela. Je n'avais jamais reçu ma lettre d'inscription au collège des sorciers à l'âge de mes 11 ans, et mes parents, Darcel et Eole Colburn, tout deux des mages également, se sont bien assurés que je ne reçoive jamais ce courrier. Ils sont tout les deux très gentils et aimants, bien que trop protecteur. Cependant, il y avait une ombre au dessus de notre famille, celle de l'histoire de nos ancêtres. Mon père est un descendant indirect de Salazar Serpentard, de ce fait, il parle Fourchelangue, la langue des serpents. Jusqu'à maintenant, notre lignée était constitué uniquement de mages noirs. Mais, d'un accord commun, ma mère et mon père ont décidés de brisé cette tradition, nous attirant ainsi les foudres de plusieurs familles au sang pur, dévoré par les ténèbres de la magie interdite. Darcel et Eole voulaient simplement vivre une vie de famille normale, ce qui était grandement compréhensible.
En ce qui concerne ma scolarisation, certes, je n'avais intégré aucune école de magie à mes 11 ans mais ma mère m'avait emmenée au chemin de traverse pour que j'achète quelques fournitures et ma propre baguette magique. Celle-ci mesurait 29,5 centimètres et possèdait une plume de phénix, ce qui était assez rare.
C'est ainsi que, jusqu'à mes 15 ans, j'avais étudié chez moi, mes parents m'enseignant les bases de la magie, dans notre modeste maison de campagne. Modeste mais tout de même assez grande et impressionnante. Un sort de protection enveloppait la demeure dans son intégralité. Je n'avais jamais compris pourquoi, jusqu'à ce qu'arrive mon quinzième anniversaire.

__Mila, on doit te parler, ta mère et moi. Je pense qu'il est temps que tu sache la vérité.

A partir de ce moment précis, je m'étais montrée extrêmement attentive, espérant recevoir des réponses aux nombreuses questions que je me posais depuis tout ce temps. Ce qui avait été à moitié le cas. Ils m'ont alors expliqués que je possédais un don extrêmement rare, celle de voir des traces de magie ancienne et de certainement l'utiliser avec un peu de pratique. Continuant leur recit, mes parents m'ont alors expliqués pourquoi ils ne m'avaient pas envoyés à Poudlard lorsque j'avais 11 ans. Le don que je possédais allait attirer beaucoup de convoitise et il vallait mieux, selon eux, que je sois bien préparé en sortilège de défense avant de mettre un pied à l'extérieur de la maison, toute seule. J'avais alors compris qu'ils essayaient simplement de me mettre à l'abri du danger.
Eleazar Fig, professeur d'histoire de la magie à Poudlard, était venu me chercher, sous la demande de mes parents, afin de m'escorter jusqu'à l'enceinte du château. Cependant, le trajet ne fut pas vraiment de tout repos. A peine quelques minutes après le décollage de notre diligence, nous fûmes attaqués par un dragon qui était sous l'emprise du terrible Rannrok, un gobelin maléfique qui fût activement recherché par le ministère de la magie. George, l'ami du professeur Fig qui nous accompagnait à ce moment, n'a pas survécu. Le professeur et moi-même avons pu nous en sortir grâce à la clef que George avait transmis à Fig, qui était en réalité un Portoloin. Ce dernier nous avait emmené à des ruines isolés, puis à la banque des sorciers Gringotts, où nous avions récupérés un médaillon contenant une carte mystérieuse. Nous avions également pu découvrir des souvenirs laissés par le professeur Rackham, l'un des quatres gardiens du savoir de la magie ancienne.
Et peu de temps après, j'arrivais enfin à Poudlard, entrant dans la maison Serpentard. Étrangement, j'aurais pensé que le Choixpeaux me mettrait chez les Pouffsoufle, comme ma mère, mais pas du tout.

C'est ainsi que j'ai fais la connaissance de Sebastian Pallow et d'Ominis Gaunt. Ce dernier était également un descendant de Salazar Serpentard mais de lignée direct, contrairement à moi. Étant né aveugle, les autres sens du jeune homme semblaient décuplés. Il pouvait facilement ressentir les émotions des personnes qui l'entourait. Et grâce à sa baguette qui semblait avoir sa propre conscience, Ominis pouvait facilement se déplacer comme il le voulait. Après tout, on dit bien que c'est la baguette qui choisi son sorcier. Sa famille était également trempée dans la magie noire mais lui, il désapprouvait ces méthodes et semblait rester sur le bon chemin. Aucun doute qu'il s'entendrait à merveille avec mes parents.

Quand à Sébastian...ce fut une autre histoire. Longue et très douloureuse. Nous avions passés beaucoup de temps ensemble. Il avait même été la première personne à qui je parle de mon secret concernant la magie ancienne. Et, avec le temps, je suis certaine qu'il s'est rapprochée de moi uniquement dans le but de me manipuler et de servir ses intérêts, notamment sauver sa soeur jumelle Anne, qui avait été maudite par un sort noir. Mais à cette époque, j'étais encore bien naïve et trop obnubilée par mes sentiments grandissants à l'égart du sorcier. J'avais vraiment été aveugle. Plus les semaines passaient, et plus mes sentiments pour lui augmentaient, m'entraînant par la même occasion petit à petit dans les ténèbres. Impero, Endoloris et Avada Kedavra...Sébastian m'avait appris ces trois sorts impardonnables. Je comprenais son envie de vouloir guérir sa soeur, c'était tout à fait légitime. Mais il était aller beaucoup trop loin. Juste avant que Rannrok débarque à Poudlard pour s'emparer du dernier dépot de magie ancienne, qui n'était pas des moindres, le jeune Serpentard avait tenté d'utiliser une relique pour le bien de sa soeur. Il fût cependant stoppé par son oncle Solomon. Mais Sébastian, déterminé comme il était, ne voulait pas que quelqu'un l'arrête, surtout pas son oncle avec qui il avait une relation pas amicale du tout. C'est ainsi qu'il a atteint le point de non-retour. En utilisant le sortilège de la Mort sur Solomon. Je ne sais pas si il a regretté son geste par la suite mais Ominis et moi nous étions mis d'accord pour ne pas dénoncer notre camarade. Anne n'avait pas non plus le courage de le faire et avait bien spécifiée qu'elle ne pardonnerait sans doute jamais à son frère pour ce qu'il avait fait mais qu'elle l'aimerait toujours.
Une semaine après l'intrusion de Rannrok dans le château, qui s'était conclu par la mort du Professeur Fig et ma décision de prendre possession entièrement de cette puissance de magie ancienne, Sébastian avait quitté Poudlard, sois-disant pour rechercher sa soeur.

Durant un mois entier, je sortais la nuit, faisant des expéditions nocturnes afin de retrouver celui que je ne considérais pas comme un simple ami. En vain. J'avais été complètement dévastée. Ominis a du me ramasser à la petite cuillère et il avait été beaucoup présent pour moi à partir de cet instant. Et je remercie Merlin d'avoir un si bon ami à mes côtés.

𝐋𝐚 𝐌𝐨𝐫𝐬𝐮𝐫𝐞 𝐃𝐮 𝐒𝐞𝐫𝐩𝐞𝐧𝐭Où les histoires vivent. Découvrez maintenant