Chapitre 5 : Le Poids de la Solitude

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Thomas avait des amis formidables, et pourtant, il se sentait souvent seul. Cette solitude l'envahissait dès qu'il rentrait chez lui, lorsqu'il se retrouvait face à l'impression de n'être la priorité de personne. Même pendant les cours, malgré les rires partagés et les conversations animées avec ses amis, il ressentait un vide en lui, comme si personne ne l'aimait réellement. C'était une contradiction déconcertante, car il savait que ses amis tenaient au moins un peu à lui, mais il ne pouvait s'empêcher de ressentir cette profonde solitude.

Une autre facette de cette solitude résidait dans le manque d'affection. Ses parents ne lui en avaient jamais vraiment donné, et même parmi ses amis, il se retenait de demander de l'affection, car il n'osait pas le faire. Parfois, il se disait qu'un simple et long câlin pourrait résoudre tous ses problèmes, mais qui pourrait lui offrir cela ? Cette quête désespérée d'affection l'obsédait et accentuait son sentiment de solitude. D'ailleurs le fait qu'il soit en manque d'affection fais en sorte que à chaque fois que quelqu'un lui en donne il tombe en dépendance affective sans le savoir des fois mais bon il pense avoir réglé se problème.

Et il y avait quelque chose d'encore plus important : Thomas avait été diagnostiqué bipolaire pendant sa quatrième année. Cette nouvelle réalité avait bouleversé sa vie, et au cours de la même année, il avait commencé à s'automutiler. Il se sentait profondément mal et trouvait un répit dans ces actions destructrices. Cependant, il avait réussi à s'en abstenir pendant un an, ce qui était un énorme accomplissement pour lui. Malheureusement, il avait fini par replonger, bien que peut-être de manière moins sévère qu'auparavant. À présent, il était sobre depuis huit jours et comptait bien prolonger cette durée, s'accrochant à l'espoir de se libérer de ces sombres pulsions.

En plus de tout cela, Thomas ressentait une jalousie intense envers les autres. Pas une jalousie possessive, mais plutôt une envie face à ce que les autres semblaient avoir : les bonnes notes, les amitiés solides, les relations amoureuses épanouissantes. Il avait l'impression que toutes ces choses étaient inaccessibles pour lui, que la chance était une notion étrangère à sa vie. Il se sentait condamné à observer les autres vivre des expériences qu'il n'aurait jamais lui-même.

Cependant, au fond de lui, il espérait toujours aller mieux. Même si il avait peur qu'un jour il arriverait à la touche la plus grave de son piano...

A suivre...
(Peut-être)

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