Chapitre 2 - Un espoir certain

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2 ans passèrent depuis la mort de leurs défunt père. Yone avait réussi à retrouver le goût de l'espoir dans l'escrime où il continua ses entraînements d'un rythme acharné. Yasuo quand à lui a sombré dans le chagrin et la solitude, rien a faire, Yone et sa mère essayaient tant bien que mal de l'aider à se remettre mais impossible de le sortir des larmes et des douloureux souvenirs. Le grand frère compris la dépression de son frère car Yone était en réalité plutôt le demi-frère de Yasuo. Il avait déjà perdue sa mère lors d'un assassinat mystérieux, son père, un peu plus tard, avait trouvé une nouvelle femme non sans mal. La douleur lui était poignante, mais le choix de son père fut le siens également, accepté cette nouvelle mère et ce nouveau frère.

Un soir d'automne, les feuilles mortes des arbres s'envolaient encore avec un léger vent, il était doux et agréable. Yasuo était assis, les genoux recroquevillés, sur la même colline où il s'était battu en duel avec son frère, le soir de la mort de leur père.  Il était pensif, désormais, le chagrin c'était transformé dans un silence profond. Yone c'était décidé à lui parler d'un secret que lui avait transmis son père. Il s'approchât par les marches délabrées servant à grimper la colline, il avait accroché à sa poche une grande clé dorée. Yasuo l'avait remarqué s'approcher mais l'ignora. Il prit le temps de s'assoir près de lui et commença :

- « Tu sais, père serait fier de toi »
- « Fier de quoi ? Incapable de me relevé, incapable de te surpasser dans la voie du sabre »

Son frère posa sa main sur son épaule

- « Qui t'a dit que tu avais besoins de me surpasser pour devenir quelqu'un ? Aller viens, j'ai quelque chose à te montrer, père tenait à se que je te le montre quand l'heure serait venue »

Dans un grand silence, Yasuo suivit son frère déjà parti légèrement en avance le temps d'une hésitation. Ils rentrèrent jusque chez eux sans le moindre échange, Yasuo se questionnant toujours sur se que sa pouvait être. En passant le pas de la porte, Yone alluma une bougie. La maison était vide, leur mère était parti au lac laver les habits. Dans la légère lueur de la bougie, Yone s'agenouillât près du meuble de l'entrée. Son frère toujours debout, regardait attentivement se qu'il faisait. Toujours en étant accroupi, il retira un morceau de tapis servant de par terre à la bâtisse. Il sortit alors un coffre en bois en forme de rectangle, il était long et lourd. Pour Yasuo ce coffre lui était familier, il se rappela que plus jeune avec son grand frère, ils avaient à plusieurs reprises essayer d'ouvrir le coffre sous l'œil oppressant de leur père. Jamais ils réussirent à l'ouvrir. Yone prit la clé accroché à sa poche, il l'inséra délicatement dans la serrure sous l'œil attentif du petit frère. Il tourna vers la droite le morceau de dorure, les cliquetis de la serrure résonnait dans toute la pièce. Il ouvrit le grand coffre de bois, à l'intérieur un tissu de soie violet recouvrait l'objet qu'il contenait. Yasuo questionna Yone :

- « Qu'est ce donc ? »

Tout en continuant le déballage délicat de l'objet Yone repris :

- « C'est père lui même qu'il l'avait forgé, c'était un sabre réalisé avec perfection, l'un des meilleurs de Ionia... »

Le père des 2 frères était un forgeron talentueux, il avait mis fin à sa carrière lorsque la maladie du feu l'atteignit. C'est une maladie incurable qui apparaît auprès des personnes travaillant proche des flammes, c'était donc le cas des forgerons. Les symptômes sont la forte fièvre et le bouchon des voies respiratoires, ce qui met le patient dans un état grave. A ce jour, aucun remède fut trouver. Le soir de sa mort le père avait écrit sur un morceau de papier, il disait à Yone que le jour où il trouverait la mort, il souhaitait remettre à Yasuo son dernier sabre forgé. La clé dorée était accroché au papier. Depuis ce soir la, Yone attendait patiemment le moment venu de lui donner le sabre. Il retira le drap de soie tout en prenant soin de le plier sur lui même avant de le déposer délicatement par terre. En même temps que le drap fut retiré, Yasuo fit un long sabre droit, il n'était quasi pas courbé. Les sabres, plus communément appelé « Katana » était doté d'une courbure, permettant au sabre d'effectuer des coupes plus précises. Le katana avait pour faiblesse sa fragilité, les guerriers croisaient rarement le fer pour éviter d'abîmer ou ébréchée leurs lames. Ils avaient donc pour silhouettes, une longue courbure fine et fragile. Mais, celui ci est différent, il semblait plus résistant et massif. La lame était rangé dans le fourreau bleu foncé, la garde était grise et représentait une tête de dragon, tandis que la poignée était, elle entourée d'un tissu marron. Le tout était posé sur une coussin de mousse faisaient un doux emplacement pour le sabre. Yasuo avait les yeux brillant de contemplation face à l'œuvre de son père. Son grand frère pris le sabre, à deux mains, délicatement puis le tendis a Yasuo. Étonné de ce qui est entrain de se passer il rétorqua :

- « Mais... Mais ce sabre, il est fait pour toi. Je refuse ! »
- « Mais père souhaitait qu'il soit tient. »

Il tendit encore plus le sabre l'air insistant. Yasuo le pris dans sa main et le tenait désormais près de sa hanche.

- « Bien... » ajouta Yone en se relevant et se dirigeant vers la porte d'entrée de la maison.
- « Et maintenant ? » questionna Yasuo
- « Maintenant, tache de faire cette lame digne de toi. Entraîne toi, surpasse toi, et devient un guerrier légendaire. Et c'est alors lorsque tu atteindras mon niveau, on s'affrontera de nouveau et on se battra ensemble pour la bonne cause. »
- « Et toi alors ? »

D'un air indifférent, Yone mit sa main dans son kimono pour récupère une lettre. Dessus, contenait un logo de l'armée de Ionia. Le grand frère expliqua donc :

- « L'école de l'armée spécialisé dans le maniement du double sabre ma sélectionné pour que après une longue formation, je puisse rejoindre les rangs de l'armée. »

Les bras tombant de désespoir Yasuo baissa la tête, et lui dit :

- « Non... Non je refuse à nouveau de perdre quelqu'un d'autre de ma famille... »

Yone, tout en regardant le sabre que tenait Yasuo :

- « Père et moi seront toujours à tes côtés, l'âme de notre paternel vis toujours dans cette lame, tout comme la mienne. Nous serons toujours à tes côté... »
- « Mais... » a peine il eu le temps de répondre que Yone le coupa :
- « Mais tu dois veiller sur notre chère mère, tu dois la protéger. »

Yone donna un dernier regard à son petit frère avant de sortir de la maison. Yasuo resta figé comme à l'instant il a su que son père les avaient quitté. C'était à nouveau un déchirement pour lui. Il serra le sabre qu'il tenait par le fourreau. En passant le pas de la porte Yone ne fit pas la présence de sa mère qui avait tout écouté depuis le début. Et, d'un ton tendre et doux :
- « Yone... »

Yone, L'inoubliéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant